Mon test IST : les jeunes femmes peuvent désormais commander un kit de dépistage à domicile

  • Santé et prévention

Depuis le 1er juillet 2025, le dispositif « Mon test IST » s'élargit. Les jeunes femmes de 18 à 25 ans inclus peuvent désormais commander un kit de dépistage à domicile, via le site mon-test-ist.ameli.fr, pour 2 infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes très répandues : les infections à chlamydia trachomatis et à neisseria gonorrhoeae. 

À noter : le service sera étendu aux hommes de la même tranche d'âge au cours du second semestre 2025.

Un dépistage facilité et confidentiel

Ce nouveau service vise à renforcer l'accessibilité du dépistage. La démarche est simple, discrète et sans avance de frais. 

Cette offre est prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, sans avance de frais, pour les jeunes de 18 à 25 ans inclus : il n'y a rien à payer lors de la commande du kit de dépistage. Mais comme pour la majorité des analyses de biologie médicale, une participation forfaitaire de 2 euros reste applicable et sera déduite d'un prochain remboursement.

La commande du kit en pratique

Le kit de dépistage est à commander sur le site mon-test-ist.ameli.fr.

À noter : le nombre global de commandes ne peut excéder un plafond quotidien. Lorsque ce plafond est atteint, un message sur le site mon-test-ist.ameli.fr incite à réessayer de passer commande le lendemain.

Livré directement sur le lieu de son choix, sous enveloppe neutre, sous un délai moyen de 7 jours ouvrés, le kit est accompagné d’instructions simples et claires. La brochure « mode d’emploi », dotée d’un QR code dirigeant vers un tutoriel vidéo, explique notamment comment réaliser son autoprélèvement, par voie vaginale pour les femmes.

Puis, une fois l’autoprélèvement réalisé, il suffit de l’envoyer au laboratoire dans l’enveloppe préaffranchie fournie avec le kit. Les résultats sont ensuite disponibles sous 5 jours (hors week-end et jours fériés) sur le site mesanalyses.fr, ce qui garantit la sécurité et la confidentialité des informations. Un SMS est envoyé aux patientes pour les prévenir de la disponibilité des résultats.

En cas de tests positifs

Si un ou plusieurs prélèvements se révèlent positifs, la jeune femme est informée, via le compte-rendu de ses résultats d’analyses, de la nécessité de prendre rendez-vous avec un professionnel de santé afin d’entamer un traitement. De plus, ce compte-rendu est aussi complété par des messages essentiels de prévention en santé sexuelle, de liens vers des sites internet transmettant des informations sûres et des lignes téléphoniques pour répondre aux interrogations de la patiente.

Une offre complémentaire au dépistage en laboratoire d’analyses médicales

Ce kit reçu à domicile offre une modalité complémentaire de dépistage des IST, lequel peut également être réalisé en laboratoire d’analyses médicales, sans ordonnance ni rendez-vous - et sans avance de frais pour les moins de 26 ans -  pour le dépistage des infections à chlamydia, gonocoque mais aussi au VIH/Sida, à la syphilis et à l’hépatite B. 

Au-delà de 26 ans, seul le dépistage du VIH est pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie ; celui des 4 autres IST est remboursé à 60 % par l’Assurance Maladie et à 40 % par la complémentaire santé.

Une recrudescence des IST depuis 2020

En augmentation continue depuis les années 2000, les infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes, notamment les infections à chlamydia trachomatis et à gonocoque sont un enjeu de santé publique. En effet, elles peuvent présenter des risques graves à la fois pour les femmes et pour les hommes : lésions inflammatoires chroniques, infertilité, risque de grossesse extra-utérine, etc. La hausse de ces infections est encore plus marquée entre 2021 et 2023 : + 59 % de cas de gonorrhées chez les hommes et + 46 % chez les femmes ; + 10 % de chlamydioses, uniquement chez les hommes (source : Bulletin. Surveillance du VIH et des IST bactériennes en France en 2023 - Santé publique France).

Ce bond des contaminations peut  notamment s’expliquer par un recours insuffisant au préservatif, moyen le plus efficace de se protéger de la plupart des IST : seulement 49,4 % des femmes et 52,6 % des hommes ont utilisé un préservatif lors de leur premier rapport sexuel en 2023 avec une personne rencontrée dans les 12 derniers mois (source : Contexte des sexualités en France, Premiers résultats de l’enquête CSF-2023 Inserm-ANRS-MIE, 2024).