Les patients concernés par le dispositif Mon soutien psy
27 février 2025
Mon soutien psy s’adresse à tous les patients dès l’âge de 3 ans en souffrance psychique d’intensité légère à modérée.
Dans le cadre de ce dispositif, un accès direct à l’accompagnement psychologique est désormais possible. Cependant un professionnel de santé peut également adresser son patient à un psychologue en fonction de l’examen clinique qu’il a réalisé et en s’aidant si besoin des échelles et outils d’évaluation à sa disposition PDF.
Ainsi, les patients peuvent bénéficier d’un accompagnement psychologique réalisé par un psychologue de ville conventionné, pris en charge par l’Assurance maladie dans la limite d’un entretien d’évaluation et de 11 séances de suivi par patient et par année civile.
En cas d’urgence
Les patients en situation d’urgence, présentant un risque suicidaire ou avec des critères de gravité (signes de décompensation psychiatrique aigus par exemple), doivent être orientés sans délai vers un psychiatre ou vers des structures spécialisées.
Un numéro national de prévention du suicide disponible 24 h/24 et 7j/7, le 3114, permet d’apporter une aide avec des psychologues et des infirmiers formés à la prévention du suicide.
Les critères d’inclusion
Ce dispositif s’adresse aux enfants et aux adolescents de 3 à 17 ans inclus qui présentent une situation de mal-être ou de souffrance psychique d’intensité légère à modérée, pouvant susciter l’inquiétude de l’entourage (famille, milieu scolaire, médecin, etc.).
Les critères de non-inclusion
Ne sont pas concernés par le dispositif Mon soutien psy :
- les enfants âgés de moins de 3 ans ;
- les enfants ou adolescents nécessitant d’emblée un avis spécialisé (psychiatre ou pédopsychiatre) parce qu’ils présentent l’un de ces critères :
- risques suicidaires ;
- formes sévères de troubles anxieux ou dépressifs ;
- troubles du comportement alimentaire avec des signes de gravité (voir les détails dans l’encadré ci-après) ;
- situations de retrait et d’inhibition majeures ;
- troubles neurodéveloppementaux ;
- toute situation de dépendance à des substances psychoactives ;
- troubles externalisés sévères :
- exclusions scolaires à répétition ;
- retentissement majeur sur la scolarité et les apprentissages ou sur la vie familiale ;
- trouble des conduites avec acte légal ou médico-légal (arrestation, condamnation, acte hétéro-agressif…).
- les enfants et adolescents actuellement en cours de prise en charge en pédopsychiatrie, psychiatrie ou en affection de longue durée (ALD) pour motif psychiatrique (ou ayant été dans ces situations dans les 2 ans) ;
Consentement des parents pour les enfants mineurs
Le consentement des titulaires de l’autorité parentale (parents ou tuteurs) est nécessaire pour engager un parcours de soins pour un mineur. Ce consentement va permettre un meilleur partage entre tous les acteurs de ce parcours des informations relatives à sa prise en charge en santé mentale.
Si seul un titulaire de l’autorité parentale est présent, le psychologue doit informer le parent présent qu’il lui incombe de recueillir l’accord de l’autre titulaire de l’autorité parentale. Si l’accord ne peut pas être obtenu, le psychologue lui demande d’attester par écrit que l’accord du second parent n’a pas pu être obtenu pour cause d’impossibilité manifeste pour ce dernier d’être informé et qu’il prend l’entière responsabilité d’accorder seul cette autorisation.
Des ressources disponibles ou bientôt disponibles pour évaluer le jeune patient
L'Assurance Maladie propose aux psychologues différents documents pratiques :
- Mon soutien psy - mémo pour les psychologues sur les différents parcours de soins (PDF) ;
- Guide pratique - Dispositif Mon soutien psy (remboursement des séances d'accompagnement psychologique) ;
Ce dispositif s’adresse aux patients adultes de 18 ans ou plus en souffrance psychique qui présentent :
- un trouble anxieux d’intensité légère à modérée ;
- un trouble dépressif d’intensité légère à modérée ;
- un mésusage de tabac, d’alcool et/ou de cannabis (hors dépendance) ;
- un trouble du comportement alimentaire sans critère de gravité.
Dans certains cas, il est nécessaire de solliciter un psychiatre, pour qu’il formalise un avis quant à la prise en charge la plus adaptée pour le patient et réévalue la pertinence des psychotropes prescrits. Cet avis peut être demandé pour un patient éligible (qui répond aux critères d’inclusion décrits avant) et qui se trouve dans une des situations suivantes :
- sous traitement par antidépresseurs depuis plus de 3 mois ;
- sous traitement par hypnotiques ou benzodiazépines depuis plus d’un mois ;
- sous traitement par un autre psychotrope ;
- les patients bipolaires ou borderline sous antiépileptiques.
Les critères de non-inclusion
Toutes les situations qui nécessitent d’emblée ou en cours de prise en charge un avis spécialisé par un psychiatre sont exclues du champ de ce dispositif :
- les risques suicidaires ;
- les formes sévères de troubles dépressifs ou anxieux ;
- les troubles du comportement alimentaire avec signes de gravité (voir encadré plus bas) ;
- les troubles neurodéveloppementaux sévères ;
- les antécédents psychiatriques sévères dans les 3 ans ;
- toute situation de dépendance à des substances psychoactives.
Sont également exclus du dispositif : les patients actuellement en affection de longue durée (ALD) ou en invalidité pour motif psychiatrique ou en arrêt de travail de plus de 6 mois pour un motif psychiatrique (ou ayant été dans ces situations dans les 2 ans).
Quels sont les signes de gravité du trouble du comportement alimentaire ?
Les signes impliquant une prise en charge spécialisée d’emblée sont les suivants :
- une variation du poids de plus de 1 kg par semaine depuis quelques semaines ;
- un indice de masse corporelle (IMC) bas : enfant ou adolescent < 3e percentile ; adulte < 17e percentile) ;
- des crises de boulimie ou d’hyperphagie ne permettant pas le maintien de l’activité scolaire ou professionnelle ou avec un retentissement somatique important ;
- une comorbidité psychiatrique sévère ou risque suicidaire ;
- des complications somatiques du surpoids.
Plusieurs échelles (PHQ9, GAD7, Cudit, Audit, Fagerström) sont à disposition du médecin et de vous-même pour aider à caractériser un trouble psychiatrique d’intensité légère et modérée et les états de souffrance psychique et pour repérer les situations qui ne sont pas incluses dans le dispositif. Leur utilisation n’est pas obligatoire.
Pour information, voici les scores pour les patients entrant dans les critères de non-inclusion :
- symptômes dépressifs : score PHQ 9 < 5 et > 19 ;
- symptômes anxieux : score GAD 7 < 5 et >14 ;
- consommation de tabac : score Fagerström > 6 ;
- consommation d’alcool : score Audit > 12 hommes ou > 11 femmes ;
- consommation de cannabis : score Cudit > 8.
Ces échelles peuvent faciliter les échanges grâce à un langage commun entre les différents professionnels (médecin, psychologue, psychiatre). Elles vous permettent également d’évaluer, si besoin, l’évolution du trouble suite à la prise en charge psychologique.
« Au cœur de votre pratique » : le podcast de l’Assurance Maladie qui explore les situations rencontrées par les professionnels de santé.
Écouter l'épisode 1 « Mon soutien psy par ceux qui le pratiquent » (espace institutionnel).
- Fiche mémo à destination des psychologues - Mon soutien psyfiche mémo - PDF, 219.43 Ko
- Guide pratique à destination des psychologues - Mon soutien psyGuide - PDF, 1.21 Mo
- Dispositif mon soutien psy : échelles et outils d'évaluation - guide pratique pour les médecins et les psychologuesGuide - PDF, 1.58 Mo
- Flyer - Mon soutien psy - l'essentiel pour les psychologuesFlyer - PDF, 681.2 Ko