Démarches pour s’installer et facturer

Retrouvez les démarches à réaliser auprès de l'Assurance Maladie pour obtenir votre numéro d'identification et adhérer à la convention nationale et ainsi pouvoir facturer des dispositifs médicaux, des produits et des prestations.

Pour établir des feuilles de soins et facturer des dispositifs médicaux, des produits ou des prestations, une entreprise doit avoir été préalablement enregistrée au fichier national des professions de santé (FNPS) que gère l’Assurance Maladie et avoir obtenu un identifiant de facturation.

Les entreprises concernées sont celles intervenant dans le champ de la liste prévue à l’article L. 165-1 du code de la Sécurité Sociale (LPP) ou dans celui de la liste prévue à l’article L. 162-52 du même code (LATM).

Présentation des entreprises concernées par spécialités professionnelles (typologie de l’Assurance Maladie)

L’Assurance Maladie classe les entreprises amenées à lui facturer des dispositifs médicaux dans une typologie de spécialités, en fonction de la nature de leur activité principale :

  • les prestataires et exploitants (spécialité 60) :
    • les entreprises et associations relevant de la catégorie des prestataires de services et distributeurs de matériels (PSDM) mentionnés à l’article L. 5232-3 CSP ;
    • les exploitants de dispositifs médicaux numériques (DMN) ;
    • les entreprises assimilées administrativement mais non juridiquement aux PSDM en raison de l’inscription de leurs produits au titre I ou au titre II – chapitre 4 de la LPP (distributeurs d’orthèses d’avancée mandibulaire, de défibrillateurs externes, de neurostimulateurs, etc) ;
  • les artisans (notamment les distributeurs de prothèses capillaires) (spécialité 61) ;
  • les prestataires de services et distributeurs de matériels (PSDM) d’Île-de-France (spécialité 62) ayant une double activité de traitement à domicile et de distribution d’aides techniques (lits médicaux, VPH…) ;
  • les orthopédistes-orthésistes (spécialité 63) (1) ;
  • les opticiens (spécialité 64) ;
  • les audioprothésistes (spécialité 65) ;
  • les ocularistes et épithésistes (spécialité 66) (1) ;
  • les podo-orthésistes (spécialité 67) (1) ;
  • les orthoprothésistes (spécialité 68) (1).

(1) Professions de l’appareillage

Le parcours des démarches à réaliser en synthèse

Les étapes du parcours préalable selon le type d’entreprise
Type de structure Certification Enregistrement auprès de l'ARS FNPS / identifiant AM (1)
auprès de la CPAM de rattachement ou Cramif
Conventionnement à la CPAM de rattachement ou Cramif Carte CPx auprès de l'ANS
Prestataire PSDM à partir du 1er janvier 2025 Uniquement territoire oxygénothérapie Par entreprise et par région Par entreprise et par région (2) CDE + CPS salarié + CPE
Profession de l'appareillage - Enregistrement diplôme et attribution d'un numéro Adeli Par entreprise et par région Par entreprise et par région CPS + CPS salariés
Opticien et audioprothésiste - Enregistrement diplôme et attribution d'un numéro Adeli Par magasin ou établissement Par entreprise et par région CPS + CPS salariés
Exploitant de DMN et autre prestataire - - Unique dans la région du siège Unique dans la région du siège CDE + CPE

(1) L’identifiant AM a la même structure mais n’est pas le Finess qui est attribué par l’Agence du numérique en santé (ANS) à certaines structures
(2) Le conventionnement deviendra obligatoire à compter du 1er janvier 2025

Démarches pour l’enregistrement au FNPS et à l’attribution d’un identifiant AM

Après s’être fait enregistrer auprès de son agence régionale de santé (ARS) et avoir obtenu un numéro Adeli, l’entreprise dépose sa demande d'identification « assurance maladie » auprès de la CPAM de son lieu d’installation. Il peut s’agir de :

  • l’établissement unique ou de l’établissement principal que l’entreprise possède dans la région, s’agissant des prestataires, des exploitants et des professions de l’appareillage ;
  • du magasin d’optique ou de l’établissement d’audioprothèse.

À noter : Pour les entreprises en Île-de-France, les demandes doivent être déposées auprès de la caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France (Cramif) qui traite les dossiers sur délégation des CPAM de la région.

Les informations à transmettre à sa CPAM pour l’enregistrement au FNPS et à l’attribution d’un identifiant AM

L’entreprise doit envoyer par courrier à la CPAM de son lieu d’installation les éléments suivants :

  • la raison sociale et l’adresse (du site référent dans les secteurs des PSDM et des professions de l’appareillage, du magasin d’optique ou de l’établissement d’audioprothèse) ;
  • un extrait d'immatriculation au registre du commerce et des sociétés (KBis) de moins de 3 mois pour les sociétés ou un extrait du Journal officiel des associations (Joafe) ;
  • les diplômes et titres de compétence requis pour l’exercice de la profession (dans le cas des PSDM, diplômes et attestations de formation des salariés exigées par la réglementation pour certaines activités)
  • l’attestation Adeli délivrée par l’ARS ;
  • le Siret remis par l’Insee ;
  • un relevé d’identité bancaire professionnel (RIB) ;
  • toutes informations que l’entreprise juge nécessaire, par exemple la structure se substitue-t-elle à une autre personne morale (changements de statut, absorption…) dont l’identifiant doit être clos ?

Si l’une de ces informations évolue, alors l’entreprise doit informer obligatoirement sa CPAM.
Dès que toutes les informations ont bien été transmises, la CPAM notifie l’identifiant de facturation à l’entreprise.

À noter : Pour les entreprises en Île-de-France, les demandes doivent être déposées auprès de la caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France (Cramif), les informations à transmettre et le dossier à remplir est disponible sur le site cramif.fr.

Le point sur des règles particulières du FNPS et de l’identifiant AM

Il ne peut pas y avoir plusieurs identifiants par Siret.
L’identifiant change dès lors que le Siret change.

Quand une entreprise développe une ou plusieurs activités ne relevant pas de la même spécialité AM que l’activité principale, elle conserve cependant un identifiant AM unique.

Une entreprise des secteurs autres que l’optique et l’audioprothèse possédant plusieurs sites d’activité dans une même région doit déclarer la totalité de ses sites à la CPAM de rattachement du site d’activité référent au titre duquel elle demande son identification.

Une entreprise des secteurs autres que l’optique et l’audioprothèse possédant des sites d’activité dans plusieurs régions doit être identifiée dans chaque région et donc déposer une demande d’identification dans chacune de ces régions :

  • en désignant un site référent dans chaque région où elle possède plusieurs sites d’activité ;
  • en déposant sa demande auprès de la CPAM de rattachement du site référent ;
  • en déclarant ses éventuels sites d’activité secondaires.

Par dérogation, les entreprises du secteur de l’optique et de l’audioprothèse demandent leur identification pour chacun de leurs sites d’activité.

Démarches pour le conventionnement à la CPAM des entreprises de la LPP et de la LATM

Le conventionnement des prestataires (dont les prestataires de services et distributeurs de matériels), opticiens, audioprothésistes, exploitants de dispositifs médicaux numériques (DMN) et professions de l’appareillage n’est obligatoire que pour la pratique du tiers payant. Le conventionnement des prestataires de services et distributeurs de matériels (PSDM) deviendra obligatoire à compter du 1er janvier 2025.

L’entreprise dépose auprès de la CPAM de son lieu d’installation une demande de conventionnement au titre du dispositif correspondant à sa spécialité. Les demandes de conventionnement peuvent être déposées conjointement avec les demandes d’un identifiant AM.

Correspondance spécialités / conventions
Convention Spécialités
Convention des prestataires Spécialités 60, 61, 62
Convention des professions de l'appareillage Spécialités 63, 66, 67, 68
Convention des opticiens Spécialités 64
Convention des audioprothésistes Spécialités 65

Lorsqu’une même entreprise, y compris en optique et audioprothèse, possède plusieurs sites d’activité dans une même région, elle doit déclarer la totalité de ses sites à la CPAM de rattachement du site d’activité référent au titre duquel elle demande son conventionnement.

Lorsqu’une même entreprise, y compris en optique et audioprothèse, possède des sites d’activité dans plusieurs régions, elle doit demander à se placer sous un régime conventionnel dans chaque région et donc déposer une demande de conventionnement dans chacune de ces régions :

  • dans chaque région où elle possède plusieurs sites d’activité, le site référent choisi pour l’identification de l’entreprise est aussi celui retenu pour le conventionnement ;
  • la demande de conventionnement est déposée auprès de la CPAM de rattachement du site unique ou du site référent ;
  • l’entreprise déclare ses éventuels sites d’activité secondaires.

4 conventions nationales sont en vigueur dans le champ de la LPP et de la LATM :

  • la convention nationale des prestataires des titres I, II / chapitre 4 et IV de la LPP du 15 juillet 2015 ;
  • la convention nationale des professions de l’appareillage du 23 avril 2019 ;
  • la convention nationale des audioprothésistes du 23 avril 2021 ;
  • la convention nationale des opticiens du 30 mars 2021.

Relevant de la catégorie des prestataires par assimilation, ils sont appelés à se conventionner au titre de la convention nationale des prestataires de 2015. Toutefois, ils n’ont pas à respecter les engagements conventionnels spécifiques aux activités de traitement à domicile menées par les PSDM : normes d’installation et d’équipement, conditions de livraison, de réparation et de désinfection des matériels, échange de données, personnel qualifié, etc.

En revanche, certaines règles générales s’appliquent à tous les acteurs de santé dont les exploitants de DMN :

  • le respect du libre choix de l’assuré ;
  • l’information de la CPAM de rattachement en cas de changement affectant la continuité de la personnalité morale de l’entreprise (rachat, fusion) ;
  • l’absence de pression sur les prescripteurs ou l’interdiction du pré-remplissage des ordonnances par l'exécutant.

Les exploitants de DMN bénéficient de l’accompagnement financier du déploiement des outils de facturation sécurisée (Sesam-Vitale et SCOR) et de l’assistance technique des conseillers informatiques des CPAM en cas de dysfonctionnement des logiciels de télétransmission des feuilles de soins.

Le conventionnement et l’identifiant AM en synthèse

Type de structure Identifiant AM Conventionnement
PSDM et autres prestataire 1 par personne morale et par région 1 par personne morale et par région
Exploitant de DMN Site de facturation Site de facturation
Opticien et audioprothésiste 1 par magasin ou établissement 1 par personne morale et par région
Professionnel de l'appareillage 1 par personne morale et par région 1 par personne morale et par région

 

Les cartes CPx : équipement nécessaire à la facturation

À partir du moment où elles ont obtenu un identifiant de facturation de la part de leur CPAM de rattachement, les entreprises des champs de la LPP et de la LATM sont invités à déposer des demandes de cartes professionnelles auprès de l’Agence du numérique en santé (ANS) :

  • des cartes de professionnels de santé (CPS) pour les personnels, y compris salariés, ayant un statut de professionnel de santé ;
  • des cartes de directeurs d’établissement (CDE) pour les responsables d’entreprise n’ayant pas le statut de professionnel de santé ;
  • des cartes de personnel d’établissement (CPE) pour les salariés n’ayant pas le statut de professionnel de santé.

Ces demandes peuvent être faites directement en ligne sur le site de l’ANS. Avant de délivrer une carte, l’ANS contrôle que l’entreprise ou le professionnel a bien obtenu un identifiant de facturation de la part de l’Assurance Maladie.

Ces cartes permettent notamment aux entreprises et aux professionnels :

  • de consulter les droits à jour des patients qu’ils prennent en charge ;
  • de facturer leurs dispositifs médicaux et prestations grâce au logiciel Sesam-Vitale.

Ce sont les seules cartes qui permettent à une entreprise de facturer à l’Assurance Maladie. Toute autre carte, telle que la carte de personnel autorisé (CPA), ne peut pas servir à facturer.

Lire aussi :

Cet article vous a-t-il été utile ?
Pourquoi cet article ne vous a pas été utile ?
Le champ avec astérisque (*) est obligatoire.