Vaccination : pour les enfants et les adultes aussi
Calendrier des vaccinations 2024
Le calendrier vaccinal 2024 a été publié par le ministère de la Santé et de la prévention après avis de la Haute Autorité de santé (HAS).
Les nouveautés du calendrier vaccinal 2024 paru le 26 avril dernier, visent à mieux protéger contre les infections à pneumocoque et à méningocoque ainsi que contre la rougeole et le zona.
Les nouveautés du calendrier vaccinal 2024
- Covid-19 : il est dorénavant recommandé de vacciner, chaque année, à l'automne, les personnes âgées de 65 ans et plus et les personnes à risque de forme grave de Covid-19. L’injection d’une dose supplémentaire de vaccin est recommandée au printemps pour les personnes âgées de 80 ans et plus, les personnes immunodéprimées et les résidents en EHPAD et USLD, en respectant un délai d'au moins trois mois depuis la dernière dose de vaccin ou la dernière infection.
- Infections à pneumocoques :
- nourrissons nés à compter du 1er janvier 2018 : cette vaccination obligatoire peut être réalisée avec le vaccin conjugué 13-valent (Prevenar13) ou avec le vaccin conjugué 15-valent (Vaxneuvance) dès lors qu'il sera disponible et remboursé. Le schéma de vaccination reste inchangé ;
- adultes à risque : il est recommandé d’administrer préférentiellement le vaccin conjugué 20-valent (Prevenar 20) dès lors qu’il sera disponible et remboursé, en remplacement du schéma VPC13 – VPP23.
- Zona :
- personnes immunocompétentes âgées de 65 ans et plus : il est recommandé d’administrer préférentiellement le vaccin Shingrix, selon un schéma vaccinal à 2 doses espacées de 2 mois. Il est également recommandé que les personnes ayant eu des antécédents de zona ou préalablement vaccinées avec le vaccin Zostavax, reçoivent une vaccination avec 2 doses du vaccin Shingrix, après un délai d'au moins un an après la vaccination ou la maladie. Ces recommandations seront applicables lorsque le vaccin Shingrix sera remboursé ;
- personnes immunodéprimées âgées de 18 ans et plus : il est recommandé de les vacciner contre le zona en utilisant le vaccin Shingrix, selon un schéma vaccinal à 2 doses espacées de 2 mois, lorsque ce vaccin sera remboursé.
- Infections à méningocoques :
- la vaccination tétravalente ACWY est désormais recommandée chez tous les adolescents âgés de 11 à 14 ans, en utilisant les vaccins Nimenrix ou MenQuadfi ou Menveo, selon un schéma à une dose, indépendamment de leur statut vaccinal. Cette recommandation sera applicable dès lors que les vaccins concernés seront pris en charge par l'assurance maladie dans le cadre du droit commun.
- la vaccination tétravalente ACWY pourra être réalisée chez le nourrisson avec le vaccin Nimenrix, selon un schéma vaccinal à deux doses (une dose à l'âge de 6 mois suivie d'une dose à l'âge de 12 mois) lorsque ce vaccin sera pris en charge par l’assurance maladie dans le cadre du droit commun.
- Le décret nécessaire pour mettre en œuvre les nouvelles obligations de vaccination préconisées par la Haute Autorité de Santé le 27 mars 2024 contre les méningocoques B et ACYW chez les nourrissons est en cours d’élaboration. Ce texte fixera la date d’entrée en vigueur de ces nouvelles obligations vaccinales qui devrait être le 1er janvier 2025.
Les vaccins obligatoires pour les enfants
11 vaccins sont obligatoires pour les enfants nés depuis le 1er janvier 2018 :
- la diphtérie ;
- le tétanos ;
- la poliomyélite ;
- l’Haemophilius influenzae B (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites) ;
- la coqueluche ;
- l’hépatite B ;
- la rougeole ;
- les oreillons ;
- la rubéole ;
- le méningocoque C (bactérie provoquant des méningites) ;
- le pneumocoque (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites).
Nouveautés du calendrier vaccinal 2024
Conformément aux recommandations du calendrier vaccinal 2024, l’obligation vaccinale contre les sérogroupes ACWY et B chez le nourrisson entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2025.
Ces 11 vaccinations sont pratiquées, sauf contre-indication médicale reconnue dans les 18 premiers mois de l’enfant selon le présent calendrier. Ils sont exigibles, pour l’entrée ou le maintien en collectivite, pour tout enfant né à compter du 1er janvier 2018.
La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour les résidents du département de Guyane âgés de plus de 12 mois (un an) ou toute personne y séjournant.
Vaccination des adolescents
En plus des rappels DTP et Hib entre 11 et 13 ans, et des rattrapages de vaccination pour les adolescents qui ne sont pas à jour de leur vaccination, plusieurs vaccins sont recommandés :
- HPV : la vaccination est recommandée pour toutes les jeunes filles et pour tous les jeunes garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. Dans le cadre du rattrapage vaccinal, la vaccination est recommandée pour les deux sexes entre 15 et 19 an s;
- méninvococcique ACWY : la vaccination tétravalente ACWY est désormais recommandée chez tous les adolescents âgés de 11 à 14 ans, en utilisant les vaccins Nimenrix ou MenQuadfi ou Menveo, selon un schéma à une dose, indépendamment de leur statut vaccinal. Cette recommandation sera applicable dès lors que les vaccins concernés seront pris en charge par l'assurance maladie dans le cadre du droit commun.
La vaccination des adultes
Le saviez-vous ? Près d’une personne sur cinq (19 %) estime ne pas être à jour de ses vaccinations.
Plus d’un quart (28 %) des personnes de 15 à 79 ans ne connaît pas la nature de sa dernière vaccination, chiffre qui grimpe à 48 % parmi les 15-30 ans.
La mise à jour de ses rappels à l’âge adulte est importante, car la protection conférée par certains vaccins ne dure pas toute la vie. Certaines vaccinations sont par ailleurs recommandées chez l’adulte dans des situations particulières, notamment en cas de :
- projet de grossesse ;
- maladie chronique ;
- personne fragile dans l’entourage.
Il est conseillé de faire le point avec vos patients sur le calendrier vaccinal, de vérifier leur carnet de vaccination ou leur carnet de santé, et de répondre à leurs questions.
Chez les adultes, les rappels de vaccination DTP se font désormais à âge fixe : 25 ans, 45 ans, 65 ans, puis tous les 10 ans à partir de 65 ans. Le rappel de vaccination coqueluche est à réaliser à 25 ans et, pour les femmes enceintes, à chaque grossesse.
Le rattrapage vaccinal contre la méningite à méningocoque C est fortement recommandé jusqu’à l’âge de 24 ans.
À noter : ce rattrapage vaccinal concernera ,les méningites à méningocoques ACWY dès que les vaccins seront pris en charge dans le cadre du droit commun conformément aux recommandations du calendrier vaccinal 2024 .
Consulter le calendrier simplifié des vaccinations 2024 (PDF).
Dans le cas où votre patient a activé son profil « Mon espace santé », et s’il vous a autorisé à l’alimenter, vous pouvez alors y renseigner toutes les données liées aux vaccinations réalisées.
Si votre patient a refusé l’ouverture de cet espace ou si vous n’y avez pas accès, Vous pouvez vous procurer gratuitement sur commande le carnet de vaccination proposé par Santé publique France.
La prise en charge des vaccins
La liste des vaccins pris en charge par l'Assurance Maladie est fixée par arrêté ministériel (arrêté du 16 septembre 2004 modifié par l'arrêté du 3 mars 2010 et du 27 octobre 2011).
Il s'agit des vaccins contre les maladies suivantes :
- coqueluche ;
- diphtérie ;
- grippe saisonnière (pour les personnes à risque) ;
- hépatite A (pour les personnes à risque) ;
- hépatite B ;
- infections à Haemophilus influenza B ;
- infections invasives à méningocoque du sérogroupe C ;
- infection à papillomavirus humains (HPV) ;
- infections à pneumocoque ;
- oreillons ;
- poliomyélite ;
- rougeole ;
- rubéole ;
- tétanos ;
- tuberculose ;
- varicelle.
Ils sont remboursés, sur prescription médicale, à 65 %. La part complémentaire est habituellement prise en charge par les organismes complémentaires.
À noter que certains vaccins peuvent être pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie :
- le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) est pris en charge à 100 % pour les enfants et les jeunes jusqu'à 17 ans révolus, dans le cadre d’un programme de soutien à la vaccination. Il est également pris en charge à 100 % pour les personnes bénéficiaires de l'aide médicale d’État.
- le vaccin contre la grippe saisonnière est pris en charge à 100 % pour les populations à risque pour lesquelles la vaccination contre la grippe est recommandée (personnes âgées de 65 ans et plus, personnes atteintes de certaines affections de longue durée, etc.) et qui reçoivent chaque année une invitation de l'Assurance Maladie ;
- le vaccin contre le covid-19 ;
- le vaccin HPV dans le cadre des campagnes de vaccination en milieu scolaire.
L’élargissement de l’obligation vaccinale chez les enfants de moins de 18 mois n’entraîne pas de modification de la prise en charge des vaccins par l’Assurance Maladie.
La prise en charge de l’injection du vaccin
L'injection du vaccin est prise en charge par l'Assurance Maladie dans les conditions habituelles : elle est remboursée à 70 % si c'est le médecin ou la sage-femme qui réalise l'injection lors d'une consultation, ou à 60 % si c'est une infirmière qui réalise l'injection, sur prescription médicale.
À noter que :
- l'injection du vaccin peut être prise en charge à 100 % pour les personnes atteintes de certaines affections de longue durée ;
- les pharmaciens volontaires peuvent administrer le vaccin contre la grippe saisonnière, l’injection est prise en charge à 70 %.
L’extension des compétences vaccinales
Afin de simplifier le parcours de vaccination des usagers et ainsi améliorer la couverture vaccinale pour une meilleure protection de la population vis-à-vis de certaines maladies infectieuses qui peuvent être graves, des textes législatifs et réglementaires permettent désormais, après formation préalable, aux infirmiers, pharmaciens et sages-femmes de prescrire des vaccins et de vacciner les personnes de 11 ans et plus selon les recommandations du calendrier des vaccinations en vigueur.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site vaccination-info-service.fr
Les vaccins non pris en charge par l'Assurance Maladie
Certains vaccins sont recommandés, voire obligatoires, pour partir dans certains pays étrangers (exemple : vaccin contre la fièvre jaune, le choléra...), mais l'Assurance Maladie ne les prend pas en charge.