Vaccination : pour les enfants et les adultes aussi

Le point sur le calendrier des vaccinations des adultes et des enfants, la prise en charge des vaccins et les vaccins obligatoires pour l’enfant de moins de 18 mois.

Calendrier des vaccinations 2022

Le calendrier vaccinal 2022 a été publié par le ministère de la Santé et de la prévention après avis de la Haute Autorité de santé (HAS).

Points-clés sur les nouvelles recommandations en 2022

  • La vaccination contre la coqueluche chez la femme enceinte est recommandée à partir du 2e trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, afin d’augmenter le transfert transplacentaire passif des anticorps maternels et d’assurer une protection optimale du nouveau-né.
  • La vaccination contre les infections invasives à méningocoques de sérogroupe B par Bexsero® est recommandée chez l’ensemble des nourrissons dès l’âge de 2 mois et avant l’âge de 2 ans avec le schéma suivant : 1re dose à l’âge de 3 mois, 2e dose à 5 mois et dose de rappel à 12 mois (M3, M5, M12). La vaccination contre le méningocoque B est également recommandée pour l’entourage familial des personnes à risque élevé d’infections invasives à méningocoques. Un rappel de vaccination contre le méningocoque B tous les 5 ans est recommandé chez les personnes présentant un risque continu d’exposition aux infections invasives à méningocoque.
  • La vaccination contre la grippe saisonnière est désormais recommandée chez les professionnels exposés dans le cadre professionnel aux virus porcins et aviaires.

À noter : ce calendrier est susceptible d’évolutions en fonction du contexte sanitaire lié au Covid-19.

Les vaccins obligatoires pour les enfants

11 vaccins sont obligatoires pour les enfants nés depuis le 1er janvier 2018 :

  • la diphtérie ;
  • le tétanos ;
  • la poliomyélite ;
  • l’Haemophilius influenzae B (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites) ;
  • la coqueluche ;
  • l’hépatite B ;
  • la rougeole ;
  • les oreillons ;
  • la rubéole ;
  • le méningocoque C (bactérie provoquant des méningites) ;
  • le pneumocoque (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites).

Ces 11 vaccinations sont pratiquées, sauf contre-indication médicale reconnue dans les 18 premiers mois de l’enfant selon le présent calendrier. Ils sont exigibles, pour l’entrée ou le maintien en collectivite, pour tout enfant né à compter du 1er janvier 2018.

La vaccination des adultes

Le saviez-vous ? Près d’une personne sur cinq (19 %) estime ne pas être à jour de ses vaccinations.

Plus d’un quart (28 %) des personnes de 15 à 79 ans ne connaît pas la nature de sa dernière vaccination, chiffre qui grimpe à 48 % parmi les 15-30 ans.

La mise à jour de ses rappels à l’âge adulte est importante, car la protection conférée par certains vaccins ne dure pas toute la vie. Certaines vaccinations sont par ailleurs recommandées chez l’adulte dans des situations particulières, notamment en cas de :

  • projet de grossesse ;
  • maladie chronique ;
  • personne fragile dans l’entourage.

Ainsi, il est conseillé de faire le point avec vos patients sur le calendrier vaccinal, de vérifier leur carnet de vaccination ou leur carnet de santé, et de répondre à leurs questions.

Chez les adultes, les rappels de vaccination DTP se font désormais à âge fixe : 25 ans, 45 ans, 65 ans, puis tous les 10 ans à partir de 65 ans. Le rappel de vaccination coqueluche est à réaliser à 25 ans et le rattrapage vaccinal contre la méningite à méningocoque C est fortement recommandé jusqu’à l’âge de 24 ans.

Consulter le calendrier simplifié des vaccinations 2022 (PDF).

Votre patient n'a pas de carnet de vaccination ? Vous pouvez vous en procurer gratuitement sur commande sur le site de Santé publique France.

La prise en charge des vaccins

La liste des vaccins pris en charge par l'Assurance Maladie est fixée par arrêté ministériel (arrêté du 16 septembre 2004 modifié par l'arrêté du 3 mars 2010 et du 27 octobre 2011).

Il s'agit des vaccins contre les maladies suivantes :

  • coqueluche ;
  • diphtérie ;
  • grippe saisonnière (pour les personnes à risque) ;
  • hépatite A (pour les personnes à risque) ;
  • hépatite B ;
  • infections à Haemophilus influenza B ;
  • infections invasives à méningocoque du sérogroupe C ;
  • infection à papillomavirus humains (HPV) ;
  • infections à pneumocoque ;
  • oreillons ;
  • poliomyélite ;
  • rougeole ;
  • rubéole ;
  • tétanos ;
  • tuberculose ;
  • varicelle.

Ils sont remboursés, sur prescription médicale, à 65 %. La part complémentaire est habituellement prise en charge par les organismes complémentaires.

À noter que certains vaccins peuvent être pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie :

  • le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) est pris en charge à 100 % pour les enfants et les jeunes de 12 mois jusqu'à 17 ans révolus, dans le cadre d’un programme de soutien à la vaccination. Il est également pris en charge à 100 % pour les personnes bénéficiaires de l'aide médicale d’État.
  • le vaccin contre la grippe saisonnière est pris en charge à 100 %, dans le cadre d’un programme de soutien à la vaccination, pour les populations à risque pour lesquelles la vaccination contre la grippe est recommandée (personnes âgées de 65 ans et plus, personnes atteintes de certaines affections de longue durée, etc.) et qui reçoivent chaque année une invitation de l'Assurance Maladie.

L’élargissement de l’obligation vaccinale chez les enfants de moins de 18 mois n’entraîne pas de modification de la prise en charge des vaccins par l’Assurance Maladie.

La prise en charge de l’injection du vaccin

L'injection du vaccin est prise en charge par l'Assurance Maladie dans les conditions habituelles : elle est remboursée à 70 % si c'est le médecin ou la sage-femme qui réalise l'injection lors d'une consultation, ou à 60 % si c'est une infirmière qui réalise l'injection, sur prescription médicale.

À noter que :

  • l'injection du vaccin peut être prise en charge à 100 % pour les personnes atteintes de certaines affections de longue durée ;
  • les pharmaciens volontaires peuvent administrer le vaccin contre la grippe saisonnière, l’injection est prise en charge à 70 %.

Les vaccins non pris en charge par l'Assurance Maladie

Certains vaccins sont recommandés, voire obligatoires, pour partir dans certains pays étrangers (exemple : vaccin contre la fièvre jaune, le choléra...), mais l'Assurance Maladie ne les prend pas en charge.

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