Dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) : ce qui a changé le 1er septembre

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  • Santé et prévention

Depuis le 1er septembre, un assuré peut demander sans ordonnance et sans rendez-vous le dépistage de 4 infections sexuellement transmissibles (IST), en plus du VIH, en laboratoire de biologie médicale (y compris les laboratoires des établissements de santé) (1). Tous les assurés et leurs ayants droit ainsi que les bénéficiaires de l’aide médicale d’État (AME) peuvent en bénéficier.

Les IST concernées sont les plus fréquentes (gonorrhée, chlamydiose, hépatite B et syphilis), et s’ajoutent au VIH, pour lequel un test est déjà accessible en laboratoire sans ordonnance depuis 2022.

Cette action s’inscrit dans un contexte global d’augmentation des cas d’IST observée en 2021 et 2022 et confirmée en 2023 (2). Elle répond à l’engagement du ministère du Travail, de la santé et des solidarités de faire un pas décisif dans la diversification de l’accès au dépistage et aux outils de prévention dans le domaine de la santé sexuelle.

La prise en charge du dépistage

Le dépistage de ces 5 IST est pris en charge à 100 % par l'Assurance Maladie pour les moins de 26 ans.
Pour les plus de 26 ans : le dépistage du VIH est pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie ; celui des 4 autres IST l’est à 60 % par l’Assurance Maladie et à 40 % par la complémentaire santé (3 et 4).

Ce dispositif appelé « Mon test IST » vient compléter et remplacer « VIH Test » - le dépistage du VIH en laboratoire sans ordonnance, sans avance de frais et sans rendez-vous - mis en place en 2022, qui a permis de toucher des populations qui ne se faisaient pas dépister par ailleurs via les circuits habituels de dépistage.

Image d'une loupe entourée des mots : Mon test IST, et du du slogan : qui dit sexe, dit test

Le dépistage en pratique

Il est important de recommander un dépistage des IST à son patient (et à son ou ses partenaires) s’il a eu un rapport sexuel non ou mal protégé, s’il a plusieurs partenaires, s’il souhaite arrêter le préservatif avec son partenaire, s’il y a des signes d’une maladie sexuelle ou en cas de doute. Il est possible d’avoir une IST sans se sentir malade et sans symptôme et de la transmettre.

Pour se faire dépister, le patient doit se présenter à un laboratoire de ville ou hospitalier et demander à bénéficier d’un dépistage dans le cadre de « Mon test IST ». Il devra remplir un autoquestionnaire, permettant de définir les IST à dépister et les sites de prélèvement adaptés à ses besoins.

Si un ou plusieurs prélèvements se révèlent positifs, le biologiste médical est tenu de l’annoncer au patient en le contactant par téléphone ou lors de sa venue au laboratoire, puis de l’orienter pour sa prise en charge vers un professionnel de santé ou une structure adaptée : médecin, sage-femme, centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) ou structure hospitalière. Les messages essentiels de prévention en santé sexuelle seront inscrits dans le compte-rendu de résultats des prélèvements, qu’ils soient positifs ou négatifs.


(1) Arrêté du 8 juillet 2024 fixant la liste des infections sexuellement transmissibles dépistées à la demande du patient en laboratoire de biologie médicale et les modalités de ces dépistages - Journal officiel du 9 juillet 2024.

(2) Source : Bulletin de Santé publique France - VIH-IST de novembre 2023.

(3) Décret n° 2024-725 du 5 juillet 2024 relatif à la participation des assurés aux frais liés au dépistage de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine et des autres infections sexuellement transmissibles mentionnées à l'article L. 162-13-2 du code de la sécurité sociale - Journal officiel du 7 juillet 2024.

(4) Les participations forfaitaires et les franchises restent applicables pour les personnes majeures, sauf exception.

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