L’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) et la Fédération nationale des pédicures-podologues ont signé le 26 juillet 2023 l’avenant 5. Cet avenant renforce notamment le rôle de prévention des pédicures-podologues auprès des patients diabétiques, dont le nombre est en constante augmentation, et revalorise leur activité dans ce cadre.

La prise en charge des patients diabétiques et la prévention des complications importantes qui peuvent survenir au niveau des pieds constituent un enjeu-clé de santé publique. Dans ce cadre, l’accord conclu entre l’Assurance Maladie et les représentants des pédicures-podologues libéraux acte les mesures suivantes :

• la création d’une séance d’évaluation initiale (gradation) pour tous les patients diabétiques, afin d’évaluer le risque podologique et les besoins en soins associés. Cette création permet de concrétiser l’ouverture en accès direct à cette profession pour ces patients, prévue par la loi du 19 mai 2023 portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé ;
• la revalorisation des séances de soins pour les patients en grade 2 ou 3 : cotation à 35 euros si gradation initiale suivie de soins et à 30 euros en cas de soins seuls.

L’avenant 5 crée également de nouveaux actes pris en charge par l’Assurance Maladie pour améliorer l’accès aux soins podologiques des patients :

• des séances pour la prise en charge d’un syndrome main-pied localisé afin d’améliorer la qualité de vie des patients sous chimiothérapie, recourant à certaines thérapies ciblées générant des effets secondaires (hyperkératoses, atteintes de l’ongle notamment) ;
• des séances de traitement et de suivi des verrues plantaires qui intègrent à la nomenclature des actes déjà pratiqués par les pédicures-podologues et permettant de libérer du temps pour les dermatologues.

L’accord intègre des mesures complémentaires pour soutenir la pratique de soins réalisés en télésanté et complète l’aide forfaitaire destinée aux pédicures-podologues pour proposer des solutions de télésoins et de téléexpertise à leur patientèle : équipement de vidéotransmission (350 euros) et en appareils médicaux connectés (175 euros).