Ozempic et autres antidiabétiques : l'Assurance Maladie renforce le contrôle des prescriptions
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L’Assurance Maladie met en place un dispositif d'accompagnement à la prescription pour certains médicaments antidiabétiques, dits « analogues du GLP-1 » (AGLP-1), utilisés à tort comme produits amaigrissants, notamment sous l’influence de contenus diffusés sur les réseaux sociaux.
Cet usage détourné de ces médicaments présente des risques pour la santé et contribue, de plus, à une forte demande susceptible de créer des ruptures d’approvisionnement pénalisant les patients diabétiques qui en ont un réel besoin.
Afin de mieux encadrer la prescription et la délivrance de ces antidiabétiques, de nouvelles mesures sont entrées en vigueur le 1er février 2025. En complément de l’ordonnance, le patient doit désormais remettre au pharmacien un justificatif, établi par le médecin.
Les médicaments concernés
Le dispositif s’applique à compter du 1er février 2025 à tous les antidiabétiques dits « AGLP-1 » :
- le sémaglutide (Ozempic®) ;
- le dulaglutide (Trulicity®) ;
- le liraglutide (Victoza®) ;
- l’exenatide (Byetta®).
Les nouvelles mesures en pratique
Lorsque le médecin prescrit un AGLP-1 pour la première fois, il lui est demandé de remplir un court formulaire (justificatif), dont une copie doit être remise au patient. Ce justificatif, qui indique que le médicament est délivré conformément à son autorisation de mise sur le marché (AMM) et à ses indications thérapeutiques remboursables (ITR), doit être remis au pharmacien au moment de chaque délivrance du médicament.
Si le patient est déjà sous AGLP-1, le formulaire doit aussi être rempli une fois et une copie doit être remise au patient. Là encore, ce justificatif doit être remis au pharmacien pour qu’il puisse continuer à délivrer le médicament après le 1er février 2025.
Le patient doit systématiquement présenter ce document au pharmacien, en plus de l’ordonnance, à chaque renouvellement de son traitement. Sans ce formulaire, le patient ne peut pas bénéficier du remboursement du médicament AGLP-1.
Le réflexe Mon espace santé
Pour éviter de devoir conserver durablement la version papier de ce justificatif, le patient peut l’enregistrer dans Mon espace santé. Il sera ainsi à sa disposition à tout moment. Le patient pourra aussi, s’il le souhaite, autoriser le pharmacien à accéder directement à ce document dans Mon espace santé.
À noter : le médecin restant libre de sa prescription, il peut prescrire un antidiabétique AGPL-1 en dehors de son autorisation de mise sur le marché (AMM) et à ses indications thérapeutiques remboursables (ITR). Dans ce cas, il doit porter la mention « non remboursable » ou « NR » sur l’ordonnance et en informer le patient que le traitement n’est, dans ce cas, pas pris en charge par l’Assurance Maladie.
Télécharger le flyer Antidiabétiques : Dans quels cas mon médicament sera-t-il remboursé ? (PDF)