Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
Publié dans : Enfants (4 à 9 ans)
03 juillet 2023
La prévalence du TDAH est d’environ 5 % des enfants. En France, le TDAH souffre d’un retard important au diagnostic avec un âge moyen autour de 9-10 ans.
La sémiologie du TDAH est organisé autour de 3 grands domaines de symptômes :
- troubles de l’attention ;
- hyperactivité ;
- impulsivité.
Les professionnels médicaux de premier recours sont impliqués dans le parcours de soin des personnes atteintes de TDAH. Ils doivent repérer les symptômes afin d’orienter vers les différents professionnels.
Après le bilan initial par le médecin de premier recours, le patient est orienté vers les plateformes de coordination et d’orientation (PCO) afin de confirmer le diagnostic et proposer une prise en charge adaptée.
Les signes d’alerte peuvent :
- se traduire par des plaintes ou difficultés exprimées par l’enfant ou émanant de sa famille ou de l’entourage (scolaire, extra-scolaire, etc.) ;
- apparaître avant 12 ans ;
- avoir des répercussions observées dans différents environnements (familial, social et scolaire) ;
- persister au cours du temps (> 6 mois).
Ils doivent être appréciés en tenant compte de l’âge, du stade développemental.
rapportées par l'enfant |
rapportées par sa famille | rapportées par le milieu scolaire |
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Il est fondamental de rappeler que le TDAH, comme tous les troubles du neurodéveloppement (TND), est fréquemment comorbide des autres TND mais aussi des troubles psychiatriques, au premier rang desquels le trouble des conduites, la dépression et les troubles anxieux. Les enfants diagnostiqués avec un TDAH ont très fréquemment une dysphorie associée (mauvaise image de soi, tristesse à bas bruit).
Il convient donc, de dépister systématiquement les comorbidités des enfants ayant un TDAH.
Pour aller plus loin, lire les articles sur le site CléPsy
Les différentes prises en charge en priorité non médicamenteuse :
- psychoéducation et remédiation cognitive ;
- guidance parentale ;
- aménagement du parcours scolaire : contact avec médecine scolaire pour adaptation de l’environnement scolaire ;
- prise en charge des troubles associés.
Lorsque les mesures non médicamenteuses s'avèrent insuffisantes, le méthylphénidate peut être une possibilité : appartenant à la famille des psychostimulants, il est le traitement de référence dans le TDAH chez l'enfant de 6 ans et plus.
Règles de prescription
- La prescription initiale est réservée aux spécialistes (neurologue, psychiatre, pédiatre) en libéral ou à l’hôpital.
- Les renouvellements peuvent être faits par tout médecin.
- La prescription (ordonnance sécurisée pour une durée maximale de 28 jours) est délivrée dans une pharmacie choisie par les parents, mentionnée sur chaque ordonnance.
- L’ordonnance doit être présentée au pharmacien dans les 3 jours, au-delà elle n’est exécutée que pour la durée de traitement restant à courir.
- Une même ordonnance ne peut pas faire l’objet d’un renouvellement de la délivrance.
Paramètres à surveiller en cas de traitement médicamenteux
- Observance et tolérance à l’interrogatoire.
- Poids, taille et calcul de l’IMC à reporter sur les courbes staturo-pondérales à chaque ordonnance.
- ECG, mesure TA en cas de facteur de risque cardiovasculaire personnel ou familiaux (en particulier troubles de la conduction).
- Effets indésirables les plus fréquents : diminution de l’appétit, ralentissement du développement staturo-pondéral (< 5 %), troubles du sommeil.
Cet article fait partie du dossier : Enfants (4 à 9 ans)
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- Troubles du spectre de l’autisme (TSA)
- Épisode dépressif caractérisé
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