La prescription d’activité physique adaptée : une thérapeutique non médicamenteuse

Publié dans : Activité physique et activité physique adaptée

L’activité physique adaptée (APA) est prescrite sous forme de programmes structurés et limités dans le temps d’exercices physiques dispensés par un professionnel de l’APA. Le professionnel de l’APA va adapter le programme à la condition médicale et physique du patient, ses capacités fonctionnelles et ses limites (locomotrices, cognitives, sensorielles), ainsi qu’à son degré d’autonomie et ses facteurs de risques à la pratique de l’APA.

Un programme d’APA à visée thérapeutique se compose de 2 à 3 séances d’activité physique par semaine, sur une période de 3 mois, éventuellement renouvelable. Chaque séance d’APA dure entre 45 et 60 minutes et associe des activités d’endurance, d’aérobie et de renforcement musculaire. Il doit y avoir au moins un jour de repos entre les séances.

Selon la pathologie ou l’état de santé et l’objectif du bénéficiaire, d’autres types d’exercices peuvent être associés : équilibre, coordination, assouplissement ou exercices respiratoires.

L’APA permet d’accompagner des patients malades chroniques qui ne se sentent pas capables de pratiquer une activité sportive en autonomie et qui nécessitent un accompagnement personnalisé, et progressif dans un cadre sécurisé.

L’activité physique adaptée (APA) est prescrite exclusivement par les médecins généralistes ou autres spécialistes aux personnes :

  • atteintes d’une affection longue durée (ALD) ;
  • malades chroniques (diabète, cardiopathie, cancer…) ;
  • présentant des facteurs de risque (hypertension, obésité…) ;
  • ou en perte d’autonomie.

L’activité physique adaptée est reconnue comme une thérapeutique non médicamenteuse pour les patients en ALD ou atteints de pathologie chronique dans le cadre de leur parcours de soins. Les bénéfices de l’APA ont été démontrés pour ces patients en freinant l’évolution de la maladie et limitant ses complications, mais également sur la prévention de la perte d’autonomie, la qualité de vie, la santé mentale, physique et sociale des personnes.

À noter : l’APA ne bénéficie pas d’un remboursement par l’Assurance Maladie. Des financements peuvent être proposés par certaines agences régionales de santé, collectivités locales ou encore organismes complémentaires pour diminuer le reste à charge des assurés.

La prescription initiale de l’APA revient exclusivement aux médecins.

La prescription médicale écrite d’APA est précédée d’une évaluation médicale minimale et si nécessaire d’une consultation médicale d’activité physique selon des indications précisées dans le guide et les référentiels d’aide à la prescription selon la pathologie ciblée.

Le médecin établit la prescription médicale initiale d'activité physique adaptée, notamment le type d'activité, sa durée, sa fréquence, son intensité sur un formulaire spécifique dont le modèle est défini par arrêté du ministère chargé de la santé.

Le médecin va ensuite orienter le patient vers les professionnels ayant les compétences et le savoir-faire nécessaires pour la dispensation de l’APA (structures APA ou Maison sport-santé).

Le  renouvellement ou l'adaptation de la prescription initiale d’APA peut être effectué par le masseur-kinésithérapeute une fois, sauf avis contraire du médecin prescripteur.

Pour en savoir plus :

Les professionnels de l’APA sont :

  • les masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes et psychomotriciens ;
  • les professionnels titulaires d’un diplôme dans le domaine de l’activité physique adaptée (APA), à savoir les professionnels issus de la filière universitaire STAPS « activité physique adaptée et santé » ;
  • les éducateurs sportifs, les fonctionnaires et militaires figurant à l’article R.212-2 du Code du sport ou enregistrés au répertoire national des certifications professionnelles ;
  • les personnes qualifiées titulaires d’une certification délivrée par une fédération sportive agréée, garantissant les compétences permettant à l’intervenant d’assurer la pratique d’activité physique.

Pour savoir où orienter les patients pour la pratique d’une activité physique adaptée, consulter l’article L’activité physique, un enjeu de santé publique.

(1) Manque d’activité physique et excès de sédentarité : une priorité de santé publique, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, février 2022

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