L'aide à l'emploi d'assistants médicaux dans les cabinets libéraux

Publié dans : Aides financières

L’aide à l’emploi d'un assistant médical doit permettre aux médecins de libérer du temps médical pour se concentrer sur le soin et renforcer l'accès aux soins des patients et la qualité de leur prise en charge. La nouvelle convention médicale signée le 4 juin 2024 comprend des mesures visant à assouplir le dispositif.

Vidéo « Au cœur de votre pratique – le mode d’emploi »

DISPOSITIF ASSISTANT MÉDICAL : Tout savoir en 3 minutes
Missions / Aide à l’emploi / Bénéfices

De quoi parle-t-on ?

Travailler avec un assistant médical permet d’améliorer l’accès aux soins des patients. Il permet au médecin de regagner du temps médical et de se recentrer sur son cœur de métier : le soin.
Le médecin définit librement les missions confiées à son assistant médical dans le cadre du référentiel de compétences en fonction de ses besoins, de sa pratique et de son organisation.
L’assistant médical peut prendre en charge 3 types de missions médico-administratives : des missions de nature administrative, des missions en lien avec la préparation et le déroulement de la consultation, et des missions d’organisation et de coordination, notamment avec les autres acteurs de santé impliqués dans la prise en charge du patient.
Le médecin qui emploie un assistant médical peut bénéficier d’une aide financière annuelle versée par l’Assurance Maladie.
2 options de financement peuvent être choisies par le médecin : mi-temps ou temps complet d’assistant médical.
L’aide financière est pérenne.
L’aide à l’emploi d’un assistant médical est une des solutions pour répondre au problème de l’accès aux soins.
En contrepartie de l’aide financière, le médecin a un objectif de maintien ou d’augmentation de sa patientèle.
Pour chaque spécialité, cet objectif en nombre de patients, supplémentaires ou maintenus à prendre charge est calculé en fonction de l’option choisie et du nombre de patients dans sa patientèle de départ à la signature du contrat.

À qui s’adresse l’aide financière ?

Pour bénéficier de l’aide, le médecin doit exercer en secteur 1 ou 2 adhérant à l’OPTAM / OPTAM-CO.
La quasi-totalité des spécialités peut bénéficier de l’aide : médecins généralistes, pédiatres, cardiologues, dermatologues, etc… sauf : les radiologues, radiothérapeutes, stomatologues, anesthésistes, médecins anatomo-cytopathologistes, médecins nucléaires et chirurgiens.

Quels sont les bénéfices pour le médecin ?

L’emploi d’un assistant médical apporte 3 bénéfices :
Retrouver du temps médical en libérant le médecin des tâches administratives
Améliorer les conditions d’exercice et la charge mentale du médecin
Renforcer la qualité et la coordination des soins au bénéfice du patient.

Comment l’Assurance Maladie vous accompagne ?

L’Assurance Maladie propose au médecin un suivi régulier et personnalisé tout au long de la vie du contrat.

EN BREF…

  • Le médecin retrouve du TEMPS MÉDICAL au bénéficie de ses patients.
  • Le médecin DÉCIDE DES MISSIONS confiées à son assistant médical.
  • Le dispositif est conçu pour S’ADAPTER A L’EXERCICE DU MÉDECIN.
  • Une aide financière PÉRENNE ET ANNUELLE est versée en contrepartie d’OBJECTIFS ATTEIGNABLES.

Déjà plus de 4 200 médecins bénéficient de l’aide à l’emploi d’un assistant médical.
Et vous, docteur ?

Assistant médical : simulateur d’aide à l’emploi

Estimez le montant de l’aide à l’emploi et l'impact sur la patientèle avec le simulateur.

​À noter : tous les montants de l’aide à l’emploi d’un assistant médical ont été revalorisés de plus de 5 % dans le cadre de la convention médicale 2024, pour les nouveaux contrats et les contrats en vigueur lorsqu’ils arrivent à leur date d’anniversaire. Ce simulateur va bientôt tenir compte de ces évolutions ainsi que des nouvelles possibilités ouvertes aux médecins par la convention médicale 2024 :

  • adaptation du dispositif pour les médecins de 65 ans et plus ;
  • possibilité de bénéficier d’une aide pour l’emploi de plusieurs assistants médicaux (sous conditions).

Le champ des missions confiées aux assistants médicaux est volontairement large, chaque médecin pouvant définir le contenu de ces missions pour l’adapter à l’organisation de son cabinet, dans les conditions définies à l’article L. 4161-1 du code de la santé publique, et en contrepartie de l'engagement d’augmenter sa patientèle. Ainsi, les assistants médicaux peuvent exercer des missions variées, selon les besoins des médecins, généralistes comme spécialistes, qui les embaucheront.

Concrètement, l’assistant médical peut prendre en charge trois types de missions :

  • des missions de nature administrative : comme par exemple, l’accueil du patient, la création et gestion de son dossier, la facturation de la consultation, l’accompagnement de la mise en place de la télémédecine au sein du cabinet ;
  • la préparation et le déroulement de la consultation : aide à l’habillage, déshabillage, prise de constantes (prise de tension, pesée, taille), mise à jour du dossier du patient concernant les dépistages, vaccinations, recueil d’informations utiles sur les modes de vie pour alerter le médecin si nécessaire, délivrance des tests (test angine par exemple) et de kits de dépistage, préparation et aide à la réalisation d’actes techniques (pour un électrocardiogramme, par exemple) ;
  • des missions d’organisation et de coordination : notamment avec les autres acteurs de santé. Il peut ainsi organiser un rendez-vous avec un médecin spécialiste, avec un hôpital en prévision d’une admission mais aussi avec d’autres professionnels de santé comme une infirmière, un masseur-kinésithérapeute ou un sage-femme ou autre nécessaire pour assurer la prise en charge des patients, de plus en plus souvent atteints de pathologie chronique ou après une hospitalisation.

L’assistant médical n’est pas un professionnel de santé et ses compétences attestées n’autorisent que la réalisation d’examens avec des appareils totalement automatiques, y compris pour les profils soignants (IDE, auxiliaires de puériculture, aides-soignants), embauchés et formés pour exercer cette activité.

Cela implique notamment :

  • pas d’activité 100 % distanciel ;
  • pas d’activité exclusive au domicile des patients (pas d’indemnités kilométriques) ;
  • une appréciation par le médecin employeur qui engage sa responsabilité pour les actes réalisés sans sa supervision ni sa présence.

Le poste d’assistant médical ne se substitue pas à d’autres professions de santé, intervenant dans la prise en charge des patients, il s’agit d’une fonction avec des missions propres.

Infographies représentant les missions d'un assistant médical, détail complet dans la page

Cette fonction peut être assurée aussi bien par d’actuels aides-soignants, infirmières, secrétaires médicales ou tout autre profil avec un niveau 4 (baccalauréat ou équivalent) souhaitant suivre cette voie professionnelle.

Dans tous les cas, l’assistant médical devra être formé ou s’engager à suivre une formation spécifique conduite en alternance, ouverte à la Validation des acquis de compétences (VAE) dont le contenu a été défini par les partenaires sociaux dans le cadre de la convention collective des personnels des cabinets médicaux.

Après leur embauche, les assistants médicaux ont 2 ans pour obtenir leur certificat de qualification professionnelle (CQP) d’assistant médical ou, pour les infirmiers, auxiliaires de puériculture, aides-soignants déjà diplômés, une attestation de Formation d’adaptation à l’emploi (FAE) dans le champ de l’organisation et de la gestion administrative d’un cabinet médical.

Pour en savoir plus sur les conditions de formation de l’assistant médical, consulter le site de la Convention collective du personnel des cabinets médicaux élaboré par la Commission paritaire nationale pour l’emploi et la formation professionnelle (CPNEFP).

L’emploi d’assistants médicaux est facilité par le versement d’une aide financière par l’Assurance Maladie. Estimez le montant de l’aide à l’emploi et l'impact sur la patientèle avec le simulateur.

Évolutions à venir

​Tous les montants de l’aide à l’emploi d’un assistant médical ont été revalorisés de plus de 5 % dans le cadre de la convention médicale 2024, pour les nouveaux contrats et les contrats en vigueur lorsqu’ils arrivent à leur date d’anniversaire. Ce simulateur va bientôt tenir compte de ces évolutions ainsi que des nouvelles possibilités ouvertes aux médecins par la convention médicale 2024 :

  • adaptation du dispositif pour les médecins de 65 ans et plus ;
  • possibilité de bénéficier d’une aide pour l’emploi de plusieurs assistants médicaux (sous conditions).

Tous les médecins libéraux, y compris les médecins nouvellement installés, quelle que soit leur spécialité, peuvent bénéficier de cette aide à l’emploi, dès lors qu’ils exercent en secteur 1 ou en secteur 2, avec engagements de modérations tarifaires (médecins adhérents à l’Optam – Optam-CO). Des aménagements spécifiques au contrat peuvent aussi être proposés au médecin en situation de handicap ou atteint de maladie chronique ainsi qu’au médecin ayant une activité mixte, partiellement libérale et partiellement salariée par exemple.

Le médecin a le choix de recruter l’assistant médical directement ou d’une structure organisée en groupement d’employeurs. La caisse primaire d’assurance maladie informe régulièrement le médecin de la possibilité de recourir à ce type d’intermédiaire et des offres effectivement disponibles (consulter la liste des groupements d’employeurs par région, tableau en fin d'article).

Seules quelques spécialités techniques n’ont pas accès à l’aide à l’emploi d’un assistant médical compte tenu des spécificités de leur pratique : les radiologues, les radiothérapeutes, les stomatologues, les anesthésistes, les médecins anatomo-cytopathologistes et les médecins nucléaires.

À noter : les chirurgiens sont éligibles au dispositif dès lors que leurs honoraires issus d’actes de la classification commune des actes médicaux (CCAM) représentent moins de 20 % de leurs honoraires totaux. En clair : les chirurgiens, les oto-rhino-laryngologistes (ORL) et les gynécologues doivent avoir facturé 80 % et plus d’honoraires cliniques au cours des 12 derniers mois précédant la signature pour être éligibles à l’aide.

L’appui d’un assistant médical se justifie pleinement à partir d’un certain niveau d’activité. Les 30 % de médecins ayant les patientèles (nombre de patients pris en charge) les moins importantes ne sont pas concernés : c’est-à-dire les médecins dont la patientèle est située en dessous du 30e percentile (dit « P30 ») de la distribution nationale valable pour leur spécialité médicale (au 31 décembre 2021).
Pour être éligibles à cette aide, les médecins généralistes doivent ainsi avoir 775 patients ou plus dans leur patientèle médecin traitant.

Pour les médecins des autres spécialités, la condition pour bénéficier de l’aide à l’emploi d'un assistant médical est d’avoir été consulté au moins une fois par un certain nombre de patients différents (ce que l’on appelle la patientèle « file active »), correspondant au « P30 » de la distribution nationale valable pour chaque spécialité médicale (au 31 décembre 2021)

Pour être éligibles à cette aide, par exemple, les médecins cardiologues doivent ainsi avoir 1 457 patients ou plus dans leur patientèle file active.

Options et montants de financement

Le niveau de financement octroyé par l’Assurance Maladie varie selon le temps pendant lequel le médecin souhaite employer l'assistant médical.

Cette aide à l'emploi contribue au financement du salaire de l’assistant médical : mi-temps (option 0,5 ETP) ou temps plein (options 1 ETP) pour les 2 premières années du contrat ; puis possibilité, sous conditions, d’augmenter ce financement à hauteur d’un temps plein et demi (option 1,5 ETP) ou de 2 temps pleins (option 2 ETP).


Son montant peut se situer entre 19 000 et 38 000 euros la 1re année et entre 11 000 et 22 000 à partir de la 3e année.

Cette aide est pérenne et renouvelable à l’échéance du contrat de 5 ans signé avec la caisse. Par ailleurs, le montant peut être majoré pour les médecins ayant les patientèles de départ les plus importantes : c'est-à-dire les médecins dont la patientèle est située au 95e percentile (dit « P95») et au-delà de la distribution nationale valable pour leur spécialité médicale (au 31 décembre 2021).

À noter : l’option de financement du salaire pour un tiers temps (option 1/3 ETP) a été supprimée le 1er mai 2023. Toutefois, les montants de l’aide pour les contrats avec option 1/3 ETP signés avant cette date ont aussi été revalorisés de plus de 5 % par la convention médicale 2024.

Deux options sont proposées à tous les médecins éligibles pour les 2 premières année du contrat.

Montants maximaux de l'aide (euros)
  0,5 équivalent temps plein (ETP) 1 équivalent temps plein (ETP)
1re année 19 000  38 000 
2e année 14 000  28 000 
3e années et suivantes 11 000 22 000
Montant majoré pour les médecins situés entre P90 et P94 13 000 26 000
Montant fixe pour les médecins ayant une patientèle les situant en P95 et au-delà

 19 000 

 38 000 

Dans le cas des médecins à très forte patientèle (entre P90 et P95), le montant de l’aide est majoré à compter de la 3e année

Dans le cas des médecins au P95 et au-delà, le montant reste identique au montant de la 1re année pendant toute la durée du contrat.

À partir de la 3e année du contrat (donc à la fin de la 2e année), 2 options supplémentaires sont ouvertes aux médecins à condition :

  • d’exercer en zone d’intervention prioritaires (ZIP) ;
  • d’être qualifiés ou spécialistes en médecine générale (à l’exclusion des médecins à exercice particulier [MEP]) ;
  • d’avoir déjà signé un contrat avec option 1 ETP ;
  • d’avoir atteint l’intégralité des objectifs de leur contrat.
Montants maximaux de l'aide (euros)
  1,5 équivalent temps plein (ETP) 2 équivalents temps plein (ETP)
3e année 33 000 44 000 
Montant majoré pour les médecins situés entre P90 et P94 39 000 52 000
Montant fixe pour les médecins ayant une patientèle les situant en P95 et au-delà 57 000 76 000

Dans le cas des médecins à très forte patientèle (à partir du P90), les montants de l’aide restent majorés.

Objectif de progression de la patientèle

Le médecin décide selon sa pratique et l’organisation de son cabinet comment il souhaite être épaulé par un assistant médical.Il détermine les missions qu’il souhaite lui confier : soutien administratif, accompagnement de la consultation, organisation et coordination avec les autres acteurs de santé.

L'aide à l'emploi d'un assistant médical prévoit que le médecin s’engage à assurer l’accueil et la prise en charge de nouveaux patients grâce au temps dégagé par l’assistant médical.

En contrepartie du financement, un objectif individuel de progression de la patientèle est ainsi fixé. Il est déterminé en fonction de la taille de la patientèle du médecin traitant ou de sa file active telle qu’observée en fonction des données disponibles au moment de la signature de l’accord.

Les engagements à prendre davantage de patients sont proportionnés à la taille de départ de la patientèle du médecin. Plus sa patientèle est déjà conséquente, moins il aura à accueillir de nouveaux patients.

Les médecins ayant les patientèles les plus importantes, c’est-à-dire les médecins dont la patientèle est située 95e percentile (dit « P95 ») et au-delà de la distribution nationale valable pour leur spécialité médicale (au 31 décembre 2021), doivent maintenir leur patientèle de départ quand ils choisissent l’option 1 ETP. S’ils bénéficient ensuite d’une option 1,5 ETP ou 2 ETP, le nombre de patients à prendre en charge est fixe.

À partir de 65 ans et plus, les médecins déjà signataires d’un contrat d’aide ou qui signent un contrat d’aide doivent simplement maintenir la taille de leur patientèle pour aménager leur fin d’activité et préparer la reprise de leur cabinet.

Pour les médecins généralistes et les pédiatres, ces objectifs s’appliquent aussi bien pour la patientèle qui les a désignés comme médecin traitant que pour leur file active (nombre de patients différents vus au cours des 12 derniers mois).

Afin que l’appui de l’assistant médical produise tous ses effets, ces engagements ne sont pas vérifiés les 2 premières années et ce n’est qu’à compter de la troisième année que l’aide versée sera modulée en fonction de l’atteinte des engagements prévus.

Nombre de patients supplémentaires à prendre en charge

Calculer simplement le nombre de patients supplémentaires à prendre en charge en cas de contrat d'aide à l'emploi d'un assistant médical :

  • ouvrir le fichier de calcul Excel ;
  • sélectionner sa spécialité dans le menu déroulant ;
  • sélectionner son âge (plus ou moins 65 ans) ;
  • saisir son nombre actuel de patients (visible sur amelipro) : patientèle médecin traitant et/ou file active selon sa spécialité.

Deux simulations du nombre supplémentaire de patients à prendre en charge selon les 4 options de financement sont proposées (simulation indicative et non contractuelle).

Estimez le montant de l’aide à l’emploi et l'impact sur la patientèle avec le simulateur.

Évolutions à venir

Tous les montants de l’aide à l’emploi d’un assistant médical ont été revalorisés de plus de 5 % dans le cadre de la convention médicale 2024, pour les nouveaux contrats et les contrats en vigueur lorsqu’ils arrivent à leur date d’anniversaire. Ce simulateur va bientôt tenir compte de ces évolutions ainsi que des nouvelles possibilités ouvertes aux médecins par la convention médicale 2024 :

  • adaptation du dispositif pour les médecins de 65 ans et plus ;
  • possibilité de bénéficier d’une aide pour l’emploi de plusieurs assistants médicaux (sous conditions).

Versement de l'aide à l'emploi

Le montant de l’aide versée est annuel, pérenne et évolutif dans le temps : il diminue au fur à mesure que le surplus d’activité apporté par l’assistant médical permet d’augmenter les revenus du cabinet. À partir de la troisième année, il devient stable.

Pour les 2 premières années du contrat signé entre le médecin et l’Assurance Maladie, l’aide est versée en une fois, dans le mois qui suit la signature du contrat et l’année suivante à sa date anniversaire.

À partir de la 3e année, l’aide est versée en 2 fois, sous la forme d’un acompte de 50 % puis d’un solde, tous 2 versés dans les 2 mois qui suivent la date de signature du contrat. Le solde prend en compte une éventuelle non atteinte de l’objectif de l’année lors de l’année écoulée. L’aide annuelle est alors proratisée selon le taux de non atteinte de l’objectif de l’année écoulée et l’acompte déjà versé est soustrait du solde à payer.

Aide à l’emploi d’un assistant médical : ce qui change dès juin 2024

1.    Augmentation immédiate de plus de 5 % de l’aide pour les nouveaux contrats (1)

  Pour 0,5 équivalent temps plein (0,5 ETP)

Pour 1 équivalent temps plein
(1 ETP)

  AVANT APRÈS (nouvelle convention médicale) AVANT APRÈS (nouvelle convention médicale)
1re année 18 000 €

19 000 €

36 000 €

38 000 €

2e année 13 500 €

14 000 €

27 000 €

28 000 €

3e année et suivantes 10 500 €

11 000 €

21 000 €

22 000 €

3e année et années suivantes pour les médecins ayant les patientèles les plus importantes (P90 à P94) (1) 12 500 €

13 000 €

25 000 €

26 000 €

Montant fixe quelle que soit l’année pour les médecins à très forte patientèle (≥ P95) 18 000 €

19 000 €

36 000 €

38 000 €

2.    Assouplissement du nombre de patients supplémentaires à prendre en charge dans le cadre du contrat

  • Pour les médecins généralistes et les pédiatres ayant les patientèles les plus importantes
    • Maintien de leur patientèle
  • Pour l’ensemble des médecins âgés de 65 ans et plus
    • Maintien de leur patientèle (une marge de moins 10 % est tolérée)
  • Pour les médecins nouvellement installés
    • Nouvel objectif fixé au terme des 3 premières années du contrat ou dès l’atteinte par le médecin du 50e percentile (P50)
    • Objectif à atteindre dans un délai de 2 ans (contre 1 an précédemment) avec la garantie de percevoir 100 % de l’aide la 4e année

 3.    Bénéficier d’une aide à l’emploi pour un 2e assistant médical à partir de la 3e année du contrat

  • Pour les médecins répondant à toutes les conditions suivantes :
    • exercer en zone d’intervention prioritaire (ZIP) ;
    • être qualifié ou spécialiste en médecine générale (les médecins à exercice particulier, MEP, ne sont pas concernés) ;
    • avoir déjà signé un contrat pour un assistant médical à temps plein ;
    • avoir atteint les objectifs dans le cadre de ce 1er contrat.
  • Options de financement pour un 2e assistant médical
    • À mi-temps (soit au total 1,5 équivalent temps plein : option 1,5 ETP)
    • À temps plein (soit au total 2 équivalents temps plein : option 2 ETP)
Montant maximal de l’aide pour l’emploi d’un 2e assistant médical
  Option 1,5 équivalent temps plein Option 1,5 équivalent temps plein
3e année et suivantes 33 000 €

44 000 €

3e année et années suivantes pour les médecins ayant les patientèles les plus importantes (P90 à P94)

39 000 €

52 000 €

Montant fixe quelle que soit l’année pour les médecins à forte patientèle (≥ P95)

57 000 €

76 000 €

À suivre

Des modalités innovantes pour permettre à plusieurs médecins de mutualiser l’emploi d’un assistant médical au sein d’un même cabinet ou d’une maison de santé pluridisciplinaire.

(1) Pour les contrats existants, le montant de l’aide sera revalorisé à leur date anniversaire
(2) Percentiles de la distribution nationale des patientèles définis le 31 décembre 2021 pour chaque spécialité médicale concernée.
 

L’aide à l’emploi d’un assistant médical fait l’objet d'une campagne d’accompagnement de la part des délégués de l’Assurance Maladie (DAM) pour faciliter l’adhésion des médecins éligibles et leur libérer du temps médical rapidement.

Pour les contrats signés, un point d’échange en vue d’un suivi et d’un accompagnement personnalisé doit ainsi être réalisé systématiquement tous les 6 mois entre les médecins bénéficiaires de l’aide et leur caisse primaire d'assurance maladie de rattachement afin d’observer la situation au regard de leurs engagements contractuels.

Ce rendez-vous sera l’occasion d’échanges au cours desquels le médecin pourra signaler toute difficulté liée au dispositif d’emploi de l’assistant médical et, notamment, apporter tout élément explicatif qui permettrait d’expliquer une non-atteinte de ses objectifs.

Recruter un assistant médical intègre certaines étapes.

Droit du travail et convention collective des personnels de cabinets médicaux 

Sur tous les aspects liés à l’emploi d’un assistant médical : période d’essai, type de contrat d’embauche, licenciement, poste de travail, congés, grille salariale, modalités de rupture contractuelle…

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le Code du travail numérique.

Formalités administratives d’employeur 

Déclaration Urssaf, salaires, congés payés, absence maladie ou congés maternité, licenciement…

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le portail d'accueil du site de l'Urssaf.

Formation

Les employeurs doivent contribuer au financement de la formation professionnelle au travers du versement de la contribution à la formation professionnelle. Il existe une contribution légale collectée par l’Urssaf et, en complément de celle-ci, une contribution conventionnelle à régler par le médecin employeur. Cette contribution est déterminée par la branche des personnels des cabinets médicaux et collectée par l’opérateur de compétences des entreprises de proximité (OPCO EP).
Pour en savoir plus : rendez-vous sur le site opcoep.fr pour adhérer et verser la cotisation conventionnelle.

Groupement d’employeurs

Si vous ne souhaitez pas recruter directement un assistant médical, vous avez la possibilité de recourir à un groupement d’employeurs. Dans ce cas, c’est le groupement qui remplit les obligations de l’employeur et met l’assistant médical à votre disposition via par exemple un contrat de mise à disposition pour un temps d’emploi déterminé et moyennant une commission ou une rétribution. Cette formule est plus souple et vous dispense d’un certain nombre de démarches administratives et des contraintes de gestion de contrat de travail.

Liste à jour des groupements d’employeur par région qui se sont fait connaitre auprès de l’Assurance Maladie

Région Nom du groupement d'employeurs Adresse courriel Téléphone Site Internet
France entière Groupement d'employeurs LE GROUPEMENT - MG France contact@legroupement.org   https://www.mgfrance.org/medge/medge-n-3/2877

Interrégional : Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Corse, Grand Est, Hauts-de-France, Normandie, Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire

Groupement Employeurs Santé Services contact@ge-santeservices.org   https://ge-santeservices.org/home
Bourgogne-Franche-Comté Groupement d'employeurs Ge MaSCo des maisons de santé et de l'exercice coordonné régional  

03 81 88 35 35

 

http://www.groupe-psl.fr
Bourgogne-Franche-Comté GEPS 89 contact@geps89.fr 03 86 52 33 10  
Centre-Val de Loire Groupement d’employeurs
GESA CVL
contact@gesacvl.org 06 52 18 06 33  
Grand Est Groupement d’employeurs
de la Haute Marne
geda52@wanadoo.fr 03 25 02 93 54  
Grand Est GEIQ des Ardennes recrutement@geiq08.fr 03 24 42 21 06 https://geiqdesardennes.wixsite.com/geiq-des-ardennes
Grand Est Groupement d'employeurs Valemploi Ardennes contact@valemploi-ardennes.fr 03 24 42 67 72 https://ge-valemploi.fr/
Hauts-de-France Groupement d’employeurs
SISA LIBERTE PÔLE SANTE
sisalibertepolesante@gmail.com 03 27 62 03 04  
Île-de-France Groupement d’employeurs 77 assistantgde77@orange.fr 01 74 60 51 30  
Île-de-France Groupement d’employeurs
GEYVO Ile-de-France
contact@geyvo.fr 01 30 75 63 65 www.geyvo.fr
Île-de-France Groupement d’employeurs
CLEF JOB
f.deveughele@gmail.com 06 75 79 74 04 www.clefjob.fr
La Réunion Groupement d’employeurs
GEMBES
contact@gembes.re 06 93 66 83 34 Facebook
Normandie EPI Santé Normandie contact@episante-normandie.fr 02 35 02 39 26 www.epi-normandie.fr
Nouvelle-Aquitaine

Groupement d’employeurs
GEMS 23

contact@gems23.fr

05 55 81 75 02

 

 

www.gems23.fr

Nouvelle-Aquitaine Groupement Employeurs Santé
Atlantique GE64
accueil@ge64.fr 05 59 68 56 42 www.ge64.fr
Nouvelle-Aquitaine DMS agencebergerac@ge-dms.fr 05 53 24 95 86  https://www.ge-dms.fr/
 
Nouvelle-Aquitaine GEODES geodes24@msaservices.fr 05 53 02 68 59  
Occitanie Le Groupement des Employeurs
Gévaudanais- Emplois Partagés
gegeplozere@gmail.com 06 31 32 13 01 https://www.gegeplozere.fr/
Occitanie Groupement employeur Appui
Santé Occitanie Emplois (ASOE)
en lien avec l’URPS Occitanie.
l.vanhove@facs-occitanie.fr 07 57 41 76 05 https://www.facs-occitanie.fr/
Pays de la Loire Groupement d’employeurs
social et solidaire
contact@iresa.org 02 41 88 91 07 https://iresa.org/boite-a-outils/gess49/
Provence-Alpes-Côte d'Azur

« Association Le Groupement », (N° RNA : W751256004 / Président Mme Marguerite Bayart)

 

contact@legroupement.org

 

01 43 13 10 99

 

 
Provence-Alpes-Côte d'Azur Groupement d’Employeurs social et médicosocial direction@objectifplus.org 04 92 75 24 47  

À noter : vous pouvez également vous renseigner sur le Titre emploi service entreprise (Tese) sur le site de l'Urssaf. Ce dispositif, mis à disposition gratuitement, aide à la gestion de l'ensemble des tâches sociales et administratives liées au recrutement d'un salarié. 

Formation

L’obtention d’un certificat de qualification professionnelle (CQP) doit s’effectuer au plus tard dans les 2 ans suivant le recrutement de l’assistant médical.
Pour en savoir plus  :

Au cœur de votre pratique : l'interview - L'emploi d'un assistant : médical

Regards croisés : Alain Aumaréchal (Médecin généraliste en maison de santé pluridisciplinaire universitaire, Vendôme (Loir-et-Cher) et Claire Chevalier (Assistante médicale du docteur Aumaréchal

J’ai entendu parler du dispositif d’assistant médical grâce à notre délégué d’assurance maladie qui venait nous voir régulièrement, et l’avantage c’est qu’on a tout de suite été informés avec l’étude de notre patientèle, les objectifs à atteindre, le type de contrat.

Auparavant j’étais aide-soignante à l’hôpital, j’ai pris une dispo et j’ai souhaité évoluer vers le poste d’assistante médicale, donc en septembre 2022 j’ai suivi une formation.

Nous avons recruté une assistante médicale au début de la mise en place du dispositif par l’assurance maladie. Ce qui a facilité les choses, c’est l’existence d’un groupement d’employeurs que nous avons pu solliciter. Ce groupement s’occupe de toute la partie contrat, donc tout ce qui est contrat de travail, tout ce qui est gestion des feuilles de paie, tout ce qui est social, tout ce qui est arrêt de travail éventuellement, congés maternité. L’aide versée par l’assurance maladie permet de couvrir les frais de gestion et le salaire complet de l’assistante médicale.

Les missions, donc c’est l’accueil de patients qui nous sont adressés par les secrétaires médicales pour constituer leurs dossiers donc mise à jour d’antécédents médicaux, chirurgicaux, habitudes de vie, prise de rendez-vous pour des examens complémentaires qui sont adressés par les médecins traitants ou les infirmières, par les patients eux-mêmes dans le sens où ils ont besoin pour constituer un dossier MDPH, un dossier APA ou inscription via trajectoire pour des admissions en EHPAD ou en soins de suite, ou tout simplement par les patients pour une écoute, une réassurance ou un conseil pour une prise de rendez-vous chez un spécialiste

Le nouveau patient qui arrive au sein de la maison de santé, il est vu en premier lieu par l’assistante médicale qui va constituer son dossier, reprendre ses antécédents, reprendre son suivi, et faire une note de synthèse dans son dossier patient. Ça nous fait gagner entre 30, 45 minutes de consultation, le temps d’éplucher un dossier complet, et la présence de l’assistante médicale nous a permis également d’alléger notre charge mentale.

J’ai un temps dédié avec le patient qui me permet d’identifier sa situation personnelle, de connaitre ses antécédents médicaux que je peux transmettre aux professionnels de santé, au médecin en priorité. Je suis déjà identifiée et reconnue par les patients puisqu’ils me renvoient toujours le résultat d’où ils en sont dans leurs parcours de soins, que je puisse le transmettre au docteur, de façon à ce qu’il y ait toujours une mise à jour et que quand ils viennent en rendez-vous le docteur soit déjà au courant des différents examens.

Et c’est là ou l’assistante médicale apporte cette plus-value vers le second recours ou vers des hospitalisations programmées, ou sur l’accompagnement pour faire des dossiers administratifs. C’est ces compétences là qu’on a voulu utiliser pleinement, c’est-à-dire que maintenant, aujourd’hui, je sais que je ne suis plus tout seul pour accompagner les patients, j’ai besoin d’un avis, j’ai besoin de prendre rendez-vous, j’ai besoin d’un compte-rendu, je sais que j’ai quelqu’un qui va m’aider à ça.

(1) Montant maximum sous réserve de l’atteinte de ses objectifs par le médecin

(2) Les règles fixant ces objectifs ont été définies grâce à un classement national qui distribue les effectifs de patients en percentiles pour chaque spécialité de médecin.

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