Bandelettes d’autosurveillance glycémique pour le patient diabétique de type 2

Publié dans : Médicaments et dispositifs

L’autosurveillance glycémique (ASG) chez le patient diabétique de type 2 non insulinotraité s’inscrit dans une démarche d’éducation thérapeutique du patient comme le précisent les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) de 2011. Ces recommandations prévoient ainsi un recours ciblé et limité à l’ASG, ce qui a justifié une limitation de la prise en charge des bandelettes pour l’autosurveillance glycémique à 200 par an pour les patients diabétiques non insulinodépendants (arrêté du 25 février 2011 (PDF)).

Chez le patient diabétique de type 2 non insulinodépendant et n’atteignant pas l’objectif glycémique ou traité par insulinosecréteurs (sulfamides et glinides), la HAS recommande un rythme d’ASG de 2 autosurveillances glycémiques par semaine à 2 par jour au maximum.
Les conditions de prise en charge des bandelettes ont pris en compte ces recommandations : la prise en charge est limitée à 200 bandelettes glycémiques par an pour un patient concerné (arrêté du 25 février 2011).

ASG pour un patient diabétique de type 2
Situation du patient Nombre d’ASG à réaliser Prise en charge par l’Assurance Maladie
Si insuline envisagée à court ou moyen terme et avant sa mise en route 2 à 4 par jour Pas de limitation
Traitement par insulinosécréteurs, pour rechercher une hypoglycémie ou adapter la posologie 2 par semaine à 2 par jour 200 bandelettes par an par patient
Amélioration de l’équilibre glycémique lorsque objectif non atteint, comme instrument éducatif pour apprécier l’efficacité de l’activité physique et du traitement, notamment en raison d’une maladie ou d’un traitement intercurrent (HAS avril 2011) 2 par semaine à 2 par jour 200 bandelettes par an par patient

En instauration de traitement, le médecin doit indiquer sur la prescription médicale :

  • un lecteur d’ASG en précisant l’unité d’affichage souhaitée (mg/dL ou mmol/L) ;
  • les systèmes de réactifs associés : bandelettes, capteurs, électrodes (nombre de boîtes à délivrer, conditionnement) ;
  • le nombre d’ASG par jour et par semaine ;
  • les horaires de l’ASG (à des moments différents de la journée) ;
  • la durée de l’ASG ;
  • 1 autopiqueur et lancettes (en fonction du nombre d’ASG) ou autopiqueurs à usage unique (en fonction du nombre d’ASG) ;
  • 1 récipient spécial pour déchets d’activités de soins à risque infectieux DASRI.

Le renouvellement n’est pas systématique : il dépend des résultats de l’ASG et de l’atteinte des objectifs thérapeutiques. Pour cette prescription, le médecin doit indiquer :

  • les systèmes de réactifs associés : bandelettes, capteurs, électrodes (nombre de boîtes à délivrer, conditionnement) ;
  • le nombre d’ASG par jour et par semaine ;
  • les horaires de l’ASG (à des moments différents de la journée) ;
  • la durée de l’ASG ;
  • les lancettes (en fonction du nombre d’ASG) ou autopiqueurs à usage unique (en fonction du nombre d’ASG).

Afin d’accompagner les professionnels de santé dans leur prescription, le mémo « Autosurveillance glycémique chez le patient diabétique de type 2 » (PDF) a été revu. Une campagne de visites des délégués de l’Assurance Maladie (DAM) est aussi prévue en 2023.

Consulter les recommandations sur l’ASG de la HAS

À noter : les lecteurs de glycémie sont remboursés sur prescription médicale et dans les conditions suivantes : chez l'adulte : un lecteur de glycémie pris en charge tous les 4 ans ; chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans : deux lecteurs pris en charge tous les 4 ans).

L’éducation du patient est importante

Une prescription précise d’autosurveillance glycémique (ASG) participe à la bonne compréhension de son traitement antidiabétique par le patient et facilitera ainsi une gestion active de sa prise en charge. C’est pourquoi il est essentiel que le médecin explique les enjeux de cette autosurveillance au patient et l’organise avec lui en lui expliquant la fréquence, la fixation des horaires, les objectifs glycémiques, mais aussi les décisions à prendre en fonction des résultats. La HAS précise : « L’autosurveillance « passive », ne débouchant pas sur des conséquences thérapeutiques, n’est pas recommandée. »