Cancer du sein et travail : agir précocement pour réduire les effets indésirables des traitements

Publié dans : Cancer du sein et reprise du travail

Le traitement du cancer du sein peut développer des effets indésirables. Plus on agit précocément, plus les effets sont réduits. Sont expliquées ci-dessous les actions pouvant contribuer à réduire les effets indésirables. 

Un des effets indésirables le plus fréquent est l’asthénie. Différentes actions peuvent contribuer à la réduire :

Il est à noter qu’un bilan d’activité physique ainsi qu’un bilan et des consultations de suivi nutritionnels et psychologiques peuvent être prescrits par le médecin, modulé selon les besoins de la patiente, dans le cadre du parcours de soins global de l’après-cancer (2), financé par les agences régionales de santé (ARS).

(1) Le parcours après cancer qui a été mis en place en 2019 (article L1415-8 et R1415-1-11 du code de santé publique) intègre également l’activité physique.
(2) D’après l’article L. 1415-8 du code de santé publique.

Si le lymphœdème du membre supérieur est moins fréquent du fait des nouvelles techniques d’exploration ganglionnaire, il existe encore. Pour le limiter, il existe différents axes d’intervention en complément de la physiothérapie décongestive complète et de la compression élastique : contrôle pondéral et préservation de la mobilité de l'épaule. 

Les douleurs, qu’elles soient articulaires et neurologiques, peuvent directement ou indirectement limiter le maintien en emploi. 

Les ressources à mobiliser sont : 

  • la gestion précoce de la douleur en coordination avec l’oncologue, le service de soins de support, 
  • le maintien d’une activité physique dès le début des traitements (elle peut se faire dans le cadre de l’APA ou dans le cadre des associations de patientes. Cette activité est à maintenir dans l’après-cancer. Le parcours après cancer qui a été mis en place intègre également l’activité physique.

Il existe également des troubles cognitifs qui peuvent atteindre la concentration, la planification, la mémoire. Une prise en charge de type stimulation cognitive, en cours d’évaluation, peut être proposée au sein d’ateliers dédiés dans certaines associations de patientes ou dans certains comités locaux de la LNCC ou sur des plateformes comme la plateforme Onco-gite.

Concernant les troubles de l’humeur, les troubles anxieux, selon leur sévérité, les patientes peuvent bénéficier soit de soutien psychologique via des lieux d’écoute au sein des associations de patientes, comités locaux de la LNCC, soit de psychothérapie prise en charge par l’Assurance Maladie, pour les troubles légers à modérés dans le cadre de Mon soutien psy. Pour les formes plus sévères une médicalisation de la prise en charge sera nécessaire.

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