Vaccination HPV des jeunes : le taux progresse mais reste très insuffisant
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- Santé et prévention
La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) prévient jusqu’à 90 % des infections HPV, à l’origine des cancers de l’utérus, de l’oropharynx et des verrues anogénitales. Pourtant, les taux de vaccination des adolescents français restent bien inférieurs à l’objectif de 80 % à horizon 2030 fixé par la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030.
Les médecins ont un rôle primordial à jouer dans l’accompagnement vers la vaccination. Ils peuvent rappeler à leurs jeunes patients ainsi qu’à leurs parents l’importance de la vaccination contre les HPV, notamment lors des examens de suivi médical de l’adolescent.
Voir les arguments clés pour répondre aux questions des patients.
Modalités de vaccination
En pratique, la vaccination contre les HPV est recommandée pour les jeunes filles et garçons entre 11 et 19 ans :
- pour les jeunes âgés de 11 à 14 ans, 2 injections sont nécessaires, espacées de 5 à 13 mois ;
- un rattrapage de la vaccination est possible pour les jeunes entre 15 et 19 ans : 3 injections sont alors nécessaires.
La vaccination est aussi recommandée jusqu’à l’âge de 26 ans chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.
Plus d’informations sur les modalités de vaccination sur le site vaccination-info-service.fr.
Les données recueillies après la première dose du vaccin Gardasil 9 contre les HPV confirment son profil de sécurité, selon un bilan publié le 29 avril 2024 par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
« Depuis octobre 2023, 46 cas d’effets indésirables ont été déclarés à la suite d’une vaccination contre les cancers HPV dans le cadre de la campagne vaccinale dans les collèges ». Il s’agit surtout d’effets post-vaccinaux connus et non graves de Gardasil 9 : réactions au site d’injection du vaccin (rougeurs, douleurs et/ou inflammation), céphalées, sensations de vertige, troubles gastro-intestinaux, fièvre ou fatigue. « Tous ces effets peuvent apparaître rapidement après la vaccination et durent peu de temps », précise l’ANSM.
Des outils pour aider à la bonne compréhension des patients
L’Institut national du cancer (INCa) met à la disposition des professionnels de santé des ressources pour faciliter l’échange et répondre aux questions de leur patientèle. Ils peuvent se saisir des outils proposés au grand public pour initier l’échange avec leur patientèle. En voici quelques exemples :
- une vidéo explicative pour les enfants « Vaccination contre les HPV : l’essentiel en 1 min » et une vidéo pour les parents « Vaccination contre les HPV : l'essentiel en 3 mn », publiées sur YouTube.
- un journal informatif pour les enfants ;
- le dépliant sur le modèle « Facile à lire et à comprendre » : « La vaccination contre les HPV ou papillomavirus humains » (PDF). II vise à favoriser la bonne compréhension des enjeux de cette vaccination par le plus grand nombre et aide à communiquer auprès de personnes en situation de handicap ou ayant des difficultés de compréhension.