Parution d’un numéro spécial de la revue du HCSP sur le virage ambulatoire
« Actualité et dossier en santé publique » (adsp), la revue du Haut Conseil en santé publique (HCSP), consacre en juin un numéro spécial au virage ambulatoire. L’occasion de présenter de manière pédagogique les préconisations du rapport du HCSP intitulé : « Virage ambulatoire : pour un développement sécurisé » publié en juin 2021. La Caisse nationale de l’Assurance Maladie a contribué au rapport et à ce numéro spécial.
Dans ce dernier, l’article intitulé « De quoi parle-t-on ? Définition et approches sémantiques du virage ambulatoire », en accès libre, présente le lien historique entre hôpital et hébergement et pose les principaux défis liés au virage ambulatoire : démographie, technologie et thérapeutique, NTIC, bonnes pratiques et organisation. Il revient sur l’ambiguïté sémantique des textes et propose un changement de paradigme : passer du lieu uniformisé de production des soins (hôpital, cabinet de ville, centres de santé…) à une gradation des soins en définissant des niveaux d’environnement spécifiques et adaptés pour chaque prise en charge, quel que soit le lieu de réalisation.
L’article consacré au « Panorama français du virage ambulatoire » consacre 2 focus à la chirurgie ambulatoire et à la médecine hospitalière ambulatoire.
La chirurgie ambulatoire s’est développée en France depuis 30 ans pour atteindre 61 % en 2021 de l'activité chirurgicale, loin de la cible ministérielle de 70 % en 2022 et de la cible de 80 % préconisée par le HCSP. Ce taux de 61 % recouvre des disparités entre les régions, les catégories d’établissements et les spécialités chirurgicales.
Le périmètre de la médecine hospitalière ambulatoire est difficile à préciser en l’absence d’une réglementation précise. Il est proposé une méthode de regroupement des séjours permettant d’en préciser les contours. Les 6 principaux agrégats de prise en charge en médecine ambulatoire en France concernent les urgences adultes (1,1 million de séjours annuels), la médecine adulte (690 000), la chirurgie adulte sans passage au bloc opératoire (180 000), la gynéco-obstétrique (142 000), la médecine pédiatrique (128 000) et l’oncologie (110 000).
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