Nouvelle campagne de Santé publique France pour alerter sur les risques liés à l’alcool
Du 9 au 31 janvier, Santé publique France, en partenariat avec le Ministère de la Santé et de la prévention, diffuse une nouvelle campagne de sensibilisation et prévention auprès du grand public pour réduire les risques liés à la consommation d’alcool. Son slogan, « La bonne santé n’a rien à voir avec l’alcool », a notamment pour objectif de lutter contre la banalisation de l’alcool en interpellant sur l’absurdité de se souhaiter une bonne santé en trinquant avec des verres d’alcool.
Lutter contre la banalisation de l’alcool
La campagne, composée d’un film de 30 secondes diffusé à la télévision et au cinéma et de versions plus courtes (1) pour les réseaux sociaux et les plateformes de vidéos en ligne, rappelle les risques liés à la consommation d’alcool et invite chacun à se renseigner sur ses propres habitudes de consommation et à trouver des informations et des conseils sur le site Alcool Info Service. L’alcoomètre permet notamment à chacun d’évaluer son rapport à l’alcool.
Alcool Info Service, un dispositif d'aide pour les patients et les professionnels de santé
Dispositif national d’orientation et d’aide personnalisée, le site Alcool Info Service recense l’ensemble des structures spécialisées en addictologie au sein d’un annuaire national de plus de 3 000 structures. Cet outil permet d’assurer une orientation au plus proche du domicile des patients concernés. Le site dispose par ailleurs d’un espace réservé aux professionnels de santé.
Les spots vidéo ont pour but de marquer les esprits en soulignant le paradoxe de l’association entre alcool et bonne santé afin de défaire progressivement les liens établis chez les Français entre alcool et plaisir, convivialité ou savoir-vivre.
La campagne s’inscrit dans une stratégie globale de réduction des risques liés à la consommation et est lancée pendant le défi du « Dry January », initiative portée par un collectif d’associations qui consiste à ne pas boire d’alcool pendant tout le mois de janvier, et ayant fait l’objet d’une étude par Santé publique France en 2020.

Rappeler les risques liés à la consommation d’alcool très répandue en France
Seuls 11 % des 18-75 ans pensent que la consommation d’alcool peut être dangereuse pour la santé lorsqu’elle est occasionnelle. Ils sont 79 % à estimer que c’est exclusivement une consommation quotidienne qui présente des risques.
Il est donc nécessaire de rappeler que même à faible dose, la consommation d’alcool multiplie les risques de cancers, d’accidents vasculaires cérébraux hémorragiques (AVC) et de troubles du rythme cardiaque.
La consommation d’alcool est le premier facteur de risque de mortalité prématurée et d’incapacité chez les 15-49 ans au niveau mondial. En France, elle fait partie des 3 premières causes de mortalité évitable. Environ 41 000 décès (7 %) des personnes de plus de 15 ans étaient imputables à l’alcool en 2015.
Elle est aussi le 2e facteur de risque évitable de cancers : 28 000 cas (8 localisations de cancers concernées) sont chaque année liés à la consommation d’alcool.
Selon les données du Baromètre de Santé publique France, en 2017, 87 % des personnes âgées de 18 à 75 ans déclaraient avoir bu de l’alcool au cours des 12 derniers mois et 40 % au moins une fois par semaine. Parmi elles, 10 % déclaraient boire quotidiennement et 5 % consommaient 6 verres ou plus en une même occasion toutes les semaines.
En 2020, parmi les 18-75 ans, 24 % déclaraient une consommation qui dépasse les repères de consommation à moindre risque, à savoir maximum 2 verres par jour et pas tous les jours.
(1) Consulter sur YouTube la version courte du spot de la campagne SPF « La bonne santé n'a rien à voir avec l'alcool »