Le confinement aggrave les douleurs lombaires des patients déjà lombalgiques
Selon une étude menée entre le 1er mai et le 30 juin derniers par la Société française de rhumatologie et l’association Section rachis auprès de 360 patients lombalgiques chroniques, pour 41 % d’entre eux, le confinement a aggravé l’intensité de leurs douleurs de dos.
Parmi les patients interrogés, 14 % ont vu leur état s’améliorer au sortir du premier confinement, tandis que près 30 % des personnes sondées ont dû augmenter leur traitement antalgique. Dans le détail, parmi les personnes interrogées, 59 % étaient des femmes, l’âge moyen était de 52 ans et 64 % étaient des actifs.
L’étude a mis en lumière que le mauvais vécu du confinement était significativement associé aux risques d’aggravation des douleurs. Par ailleurs, 49 % des patients ont déclaré réaliser moins de 2 heures d’activité physique par semaine pendant le confinement, contre 34,4 % avant le confinement. Or, un faible niveau d’activité physique est significativement associé à l’aggravation de la lombalgie. Des résultats similaires ont été observés chez les patients qui avaient pratiqué le télétravail, notamment ceux qui ne bénéficiaient pas d’une installation ou de matériel adapté.
Même pendant la crise sanitaire, des solutions existent contre les facteurs d’aggravation
Pour la plupart de ces facteurs d’aggravation, , des solutions existent. Différentes modalités de pratique d’une activité physique restent possibles malgré la fermeture des clubs et salles de sport :
- des activités extérieures telles que la marche ou la course à pied,
- plusieurs sorties quotidiennes,
- des exercices facilités entre autres par des applications sur smartphone (comme l’appli Activ’Dos) ou des vidéos sur internet.
En outre, il reste possible de consulter un médecin, notamment un rhumatologue, et de mettre en place ou de poursuivre des séances de kinésithérapie. De même, en cas de stress, d’anxiété voire de symptômes dépressifs, le recours à des professionnels spécialisés reste possible.
Campagne de sensibilisation « Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement »
Depuis 2017, l’Assurance Maladie a lancé un vaste programme de sensibilisation sur l’importance de l’activité physique quotidienne pour lutter contre la lombalgie « Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement ». Objectif : éviter le passage à la chronicité en luttant contre les idées reçues et en suscitant de nouveaux comportements, notamment celui de rester actif.
Cette campagne grand public a été déployée en cinq vagues grâce à des spots publicitaires TV et radio, des affiches dans les réseaux de transports de proximité, des contenus pédagogiques diffusés sur Internet et la promotion de l’application mobile Activ’Dos. Le dernier volet, diffusé en septembre dernier, a notamment souligné la possibilité de pratiquer des activités physiques régulières dans le contexte épidémique, chez soi et dans un périmètre proche.
Au regard des conséquences du confinement sur la lombalgie et de son impact sur les comportements des Français, l’Assurance Maladie prépare le prochain volet de sa campagne qui sera diffusé au cours du premier semestre 2021.