Entre 2015 et 2022, le nombre de dosages sanguins en vitamine D remboursés par l’Assurance Maladie a augmenté de 76 %, particulièrement depuis 2019. Or ce dosage est préconisé et pris en charge par l’Assurance Maladie uniquement dans 6 situations. En dehors de ces situations, le médecin prescripteur est tenu d’indiquer le caractère non remboursable de l’acte en apposant sur l’ordonnance la mention « HN » (hors nomenclature) ou « NR » (non remboursable) à côté du dosage de la vitamine D.

La Haute Autorité de santé (HAS) concluait dès 2013 que le dosage de la vitamine D dans le sang n’apporte pas de renseignements utiles aux professionnels de santé. Ces recommandations sont toujours valables. Or plus de 40 millions d’euros de remboursements sont liés chaque année à ces dosages, alors que leurs indications sont très restreintes.

Le dosage de la vitamine D est préconisé et pris en charge par l’Assurance Maladie uniquement dans les 6 situations cliniques suivantes :

• une démarche diagnostique visant à confirmer ou infirmier un rachitisme (suspicion de rachistime) ;
• une démarche diagnostique visant à confirmer ou infirmier une ostéomalacie (suspicion d’ostéomalacie) ;
• un suivi ambulatoire de l’adulte transplanté rénal au-delà de 3 mois après une transplantation ;
• avant et après une chirurgie bariatrique ;
• lors de l’évaluation et de la prise en charge des personnes âgées sujette aux chutes répétées ;
• pour respecter les résumés des caractéristiques du produit (RCP) des médicaments préconisant la réalisation du dosage de vitamine D.

En dehors de ces 6 situations, il n’y a pas d’utilité prouvée à doser la vitamine D. Le dosage prescrit n’est pas remboursable et le médecin doit l’indiquer sur la prescription du dosage par la mention « HN » ou « NR ».

À noter : une supplémentation en vitamine D peut être instaurée chez un patient et suivie sans dosage de la vitamine D.

Pour plus d’information, télécharger le mémo « Dosage de la vitamine D : Conditions de prise en charge par l’Assurance Maladie » (PDF).