Des outils pour la prise en charge de patients présentant des troubles psychiques
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- Aide à la pratique/Services
- Santé et prévention
Touchant tous les âges et milieux sociaux, les maladies mentales et les troubles psychiques affectent près d’une personne sur 5 en France, soit environ 13 millions d’individus (1).
Dans ce contexte et à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale le 10 octobre dernier, l’Assurance Maladie souhaite transmettre aux médecins généralistes des éléments facilitant la prise en charge de la santé mentale en soins primaires. L’objectif est de positionner l’arrêt de travail et le traitement médicamenteux comme 2 outils parmi d’autres dans leur arsenal thérapeutique. Par ailleurs, les analyses menées sur les motifs les plus fréquents d’arrêts de travail montrent qu’année après année, ceux liés à la santé mentale restent en tête de liste.
Pour accompagner les praticiens en matière d’information, de ressources et de prise en charge, une rubrique « Santé mentale en soins primaires » est disponible sur ameli.fr. Celle-ci propose des outils de diagnostic et d’évaluation de sévérité de certaines pathologies ainsi que des recommandations de bonnes pratiques. Y figurent également des annuaires nationaux et locaux répertoriant des psychiatres, des psychologues conventionnés, ou des structures spécialisées d’accompagnement et d’écoute…
Une rubrique séquencée par type de population et par pathologie
Cette rubrique comporte 6 sous-rubriques organisées par population :
- enfants ;
- adolescents ;
- jeunes/étudiants ;
- maternité/périnatalité ;
- adultes ;
- personnes âgées.
Pour chaque population un tableau synthétique est proposé en téléchargement structuré autour de 2 axes : la pathologie (trouble anxiodépressif, syndromes dépressif, troubles du neurodéveloppement, addictions, etc.), et la thérapeutique associée (arrêt de travail, médicament, hygiène de vie, psychothérapie). De plus, des ressources documentaires provenant notamment du Collège de la médecine générale (CMG) et de la Haute Autorité de santé (HAS) et des échelles d’évaluation enrichissent cette rubrique.
Mettre en avant les offres de soins locales en matière de santé mentale
Chaque sous-rubrique comprend une partie article et une partie « dispositifs locaux » mettant en lumière, au plus près du cabinet médical du médecin, les offres et services de deuxième niveau destinés à faciliter la prise en charge des patients. Ainsi, à la fin de chaque article, un paragraphe intitulé « Près de chez vous » présente l’offre de soins départementale en santé mentale pour la population et la pathologie concernée. Ces informations, accessibles en renseignant son code postal pour naviguer sur ameli.fr, sont actualisées tous les 4 à 5 mois.
En vidéo : cas pratiques sur les arrêts de travail
D’autres outils sont également disponibles : plus d’une vingtaine de vidéos sur les arrêts de travail peuvent être consultées sur la chaîne YouTube de l’Assurance Maladie. Chacune de ces vidéos offre des précisions utiles à la pratique, quel que soit le niveau de connaissance ou de maîtrise des stratégies de prise en charge.
Mon soutien psy : un dispositif pour les patients atteints de troubles psychique légers à modérés
Le dispositif Mon soutien psy propose aux personnes présentant des troubles psychiques légers à modérés un remboursement de séances d’accompagnement psychologique, réalisées par des psychologues ayant conventionné avec l’Assurance Maladie.
Objectifs : prévenir le renoncement aux soins, assurer un accès plus large et équitable aux psychothérapies et éviter l’aggravation de la souffrance psychique. Les patients peuvent s’adresser à leur médecin traitant pour intégrer le dispositif ou prendre directement rendez-vous avec un psychologue conventionné. Depuis les évolutions récentes du dispositif, les psychologues sont de plus en plus nombreux à se conventionner. Ils sont ainsi à ce jour plus de 3 550 à avoir signé une convention avec leur caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).
Depuis son lancement, près de 360 000 patients ont bénéficié de Mon soutien psy. Parmi eux, une majorité sont des femmes (70 %) et 11 % sont titulaires de la Complémentaire santé solidaire, un taux comparable à celui observé dans la population générale. De plus, il est intéressant de noter que les jeunes se saisissent de cette nouvelle offre : près de la moitié des personnes ayant consulté un psychologue (49 %) ont moins de 35 ans alors que cette tranche d'âge ne représente que 38 % de la population française.
Découvrir la rubrique « Santé mentale en soins primaires ».
(1) Source : ministère chargé de la Santé et de l'accès aux soins.