Bon usage du médicament : les propositions de l’Assurance Maladie

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  • Études

En France, il existe de nombreux exemples de mauvais usages du médicament, notamment chez les personnes fragiles : ce mésusage entraîne des effets indésirables (maladies, hospitalisations, voire décès). Il arrive également que des médicaments soient détournés de leur indication classique. La bonne utilisation du médicament constitue donc un enjeu majeur de santé publique.

Face à ce constat, l’Assurance Maladie présente dans son rapport annuel pour « Améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses » plusieurs propositions (24, 25 et 26). Pour mieux les comprendre, Dominique Martin, médecin conseil national de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam), explique en vidéo les actions proposées pour réduire le mauvais usage de certains médicaments à travers des exemples, comme les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), et détaille le détournement de certains médicaments. Il aborde aussi l’intérêt qu’il y a à favoriser la prescription des biosimilaires.

Voir la présentation en vidéo par Dominique Martin, médecin conseil national de la Cnam, des propositions de l’Assurance Maladie sur les enjeux du bon usage du médicament.

Consulter le rapport Charges et Produits pour 2024 (PDF) et voir aussi sa synthèse (PDF).

L’exemple de l’IPP

Dans les reflux gastro-œsophagiens, on utilise souvent des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) alors que ces médicaments ne sont pas indiqués chez l’enfant de moins d’un an et qu’ils ont des effets secondaires importants. Comparés à plus de 655 000 enfants ayant utilisé un autre traitement médicamenteux de l'acidité gastrique, l'utilisation d’IPP apparaît associée à un surrisque d'infection grave (c’est-à-dire ayant donné lieu à une hospitalisation) s'élevant à + 34 %.

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