L’Assurance Maladie part en campagne pour sensibiliser les patients au bon usage du système de santé
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Face notamment aux enjeux de l’accès aux soins et du temps dont disposent les professionnels de santé pour se consacrer à la prise en charge de leurs patients, ces derniers ont un rôle un jouer. Les bonnes pratiques individuelles des patients ont en effet un impact sur le bon fonctionnement du système collectif de santé. C’est le message que la nouvelle campagne de l’Assurance Maladie véhicule auprès du grand public à compter du 8 octobre : « Notre système de santé, c’est aussi à chacun d’en prendre soin ».
Alerter de façon pédagogique en définissant le « mésusage » du système et en expliquant son impact
D’après une enquête BVA (1) réalisée pour l’Assurance Maladie auprès du grand public et de médecins généralistes, libéraux ou mixtes, si une majorité d’assurés considèrent que c’est une chance de bénéficier du système de santé français, ils sont aussi 42 % à déclarer au moins un mésusage au cours des 12 derniers mois : oubli de carte Vitale lors d’une consultation, visite directe aux urgences sans appeler le 15, rendez-vous non honoré sans annulation préalable.
À titre d’exemple, 5 % des Français reconnaissent au moins un rendez-vous non honoré et non annulé au cours de l’année.
L’oubli de carte Vitale concernerait quant à lui 600 000 rendez-vous chaque mois, tous professionnels de santé confondus.
Sur le volet de la prévention, toujours d’après l’enquête d’opinion BVA réalisée pour l’Assurance Maladie, 15 % des Français disent ne plus savoir s’ils sont à jour dans leurs vaccins et parmi les personnes qui déclarent avoir été sollicitées par courrier dans le cadre d’un dépistage organisé ou d’un bilan médical, 41 % des personnes ne donneraient pas suite.
L’objectif de la campagne de communication est d’interpeller le grand public sur l’importance d’adopter les bons réflexes en le sensibilisant à la valeur du temps des professionnels de santé et en lui faisant prendre conscience de l’impact des comportements individuels sur l’ensemble du système de santé.
Un site destiné aux assurés a ainsi été conçu comme un guide pratique illustré pour expliquer de façon pédagogique et concrète les bénéfices collectifs des bonnes pratiques de chacun tout au long du parcours d’un patient : avant et pendant une consultation, en cas d’urgence et dans une démarche de prévention.
Diffuser le message au plus grand nombre avec un dispositif global alliant les médias et le terrain
Cette campagne nationale s’articule autour d’une couverture médiatique jusqu’au 28 octobre avec 3 spots de 20 secondes dédiés à 3 réflexes essentiels, déclinés aux formats audio et vidéo pour une diffusion à la radio, à la télévision et sur Internet :
- « Annuler les rendez-vous de santé que l’on ne peut pas honorer » afin que le créneau profite à d’autres patients ;
- « Appeler systématiquement le 15 en cas d’urgence médicale si son médecin n’est pas disponible » afin de bénéficier de l’orientation la plus adaptée et d’éviter d’aller inutilement aux urgences
- « Penser à prendre sa carte Vitale lors de ses rendez-vous de santé » afin d’éviter des démarches administratives pour soi et le professionnel de santé.
Pour porter ces messages au plus près du terrain et au-delà du 28 octobre, la campagne s’appuie par ailleurs sur des actions et supports complémentaires, notamment à destination des professionnels de santé pour leurs cabinets, établissements de santé, centres médicaux ou salles d’attente :
- insertion de pages dans la presse quotidienne régionale ;
- affichage vidéo dans les pharmacies et établissements de santé munis d’écrans ;
- affiches à destination des professionnels de santé et acteurs de terrain ;
- relais sur les réseaux sociaux de l’Assurance Maladie (X , LinkedIn et Instagram).
L’ensemble de ces communications renverront le public vers le site dédié bonsreflexes.ameli.fr.
(1) Enquête BVA réalisée par Internet du 3 au 19 juillet 2023 auprès de 2 cibles : le grand public, représenté par un échantillon de 2 004 Français âgés de 18 ans et plus, et les médecins généralistes, représentés par 300 médecins généralistes libéraux ou mixtes.