L’activité physique, un enjeu de santé publique

Publié dans : Activité physique et activité physique adaptée

En 2024, année d’accueil des Jeux olympiques et paralympiques, la France a fait de la promotion de l'activité physique et sportive la « Grande Cause Nationale ». L’Assurance Maladie en est un partenaire officiel et s’implique dans de nombreuses actions pour lutter contre les risques sanitaires liés à l’inactivité physique.

Il y a urgence à adopter des modes de vie moins sédentaires, plus actifs, dans un contexte d’addiction aux écrans toujours plus forte.

Quelques chiffres frappants (1) :

Par conséquent, 95 % de la population adulte en France est à risque sanitaire par manque d’activité physique ou à cause d’un temps trop long passé en position assise (1).

L’activité physique agit sur le bien-être physique, mental et social et joue un rôle dans la prévention de certaines maladies chroniques (prévention primaire). Elle peut aussi permettre de ralentir leur évolution et ainsi faire partie intégrante d’une prise en charge thérapeutique (prévention secondaire et tertiaire).

L’activité physique fait partie des thématiques abordées dans le cadre des rendez-vous du dispositif Mon bilan prévention qui permet d’engager une démarche de sensibilisation et de prévention auprès de vos patients.

Le rôle de l'infirmier est essentiel dans la sensibilisation à l’activité physique et sportive puisqu’il peut notamment agir sur :

  • la détection des niveaux d’activité physique et de sédentarité de sa patientèle ;
  • la promotion de l’activité physique et de ses bienfaits pour la santé, quels que soient l’âge, la pathologie ou le degré d’autonomie des patients ;
  • l’orientation des patients atteints d'une maladie chronique, avec des facteurs de risque ou en perte d'autonomie vers les médecins prescripteurs d'activité physique adaptée (APA) ;
  • l'orientation des patients vers une offre sport-santé territoriale et des professionnels de la santé et du sport.

Outils d’aide à la valorisation de l’activité physique

Un certain nombre d’outils sont disponibles afin d’aider les patients à trouver des activités correspondant à leurs capacités fonctionnelles, leur motivation et leur mode de vie :

  • sur le portail « Mangerbouger » :
  • un quiz pour identifier son sport sur le site du ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques ;
  • l’autoquestionnaire de Marshall pour repérer rapidement les patients inactifs (PDF) ;
  • le MédicoSport Santé sur le site Vidal pour une aide à la prise en charge médicale des activités physiques et sportives de vos patients. Le MédicoSport Santé est un dictionnaire à visée médicale des disciplines sportives. Validé par la commission médicale du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) en coopération étroite avec la Société française de médecine de l’exercice et du sport (SFMES), il recense les caractéristiques physiques, physiologiques et mentales pour chaque discipline ainsi que les conditions de pratique dans le cadre du sport-santé ;
  • les fiches pédagogiques de santebd.org à destination des patients sur la pratique de l’activité physique adaptée.

Une offre sport-santé en plein développement avec les Maisons sport-santé

Les Maisons sport-santé lancées en 2019 ont pour but d’accueillir, d’orienter et d’accompagner les personnes souhaitant entreprendre ou reprendre une activité physique et sportive pour leur santé et leur bien-être, quels que soient leur âge et leurs aptitudes physiques.

Ces structures ont vocation à être le guichet unique de toutes les actions autour du sport-santé en prévention primaire, secondaire et tertiaire des maladies.

À qui s’adressent les « Maisons sport-santé » ?

Les « Maisons sport-santé » sont ouvertes à tous les publics mais particulièrement :

  • aux personnes en bonne santé qui n’ont jamais pratiqué de sport ou n’en ont pas fait depuis longtemps et qui souhaitent se remettre à l’activité physique en bénéficiant d’un accompagnement ;
  • aux personnes souffrant d’ALD ou de maladies chroniques nécessitant une activité physique adaptée prescrite par un médecin et sécurisée par l’accompagnement de professionnels formés.

Les Maisons sport-santé permettent à ce public prioritaire ainsi qu'à toutes les personnes qui le souhaitent, d’être pris en charge et accompagnés par des professionnels de la santé et du sport afin de suivre un programme sport-santé personnalisé répondant à leurs besoins particuliers et ainsi de s’inscrire dans une pratique d’activité physique et sportive durable.

Le maillage des Maisons sport-santé sur le territoire

Réunies dans un réseau national du sport-santé, les Maisons sport-santé rassemblent une grande variété de structures : collectivités territoriales, centres hospitaliers, associations sportives, établissements publics, espaces digitalisés ou encore structures itinérantes.

Créé en 2019, ce réseau compte, en 2024, 492 Maisons sport-santé. Les Maisons sport-santé sont désormais présentes sur l’ensemble des départements métropolitains et la quasi-totalité des territoires et collectivités d’outre-mer.

Depuis leur lancement, les Maisons sport-santé ont accompagné environ 360 000 personnes, malades ou éloignées de la pratique sportive qui utilisent l’activité physique à des fins thérapeutiques ou de prévention.

Accéder directement à la carte interactive des Maisons sport-santé.

Depuis le 1er janvier 2024, les Maisons sport-santé sont également référencées sur le site Doctolib.

Des initiatives régionales de réseaux sport-santé

Le Pôle ressources national sport santé bien-être, est un outil du ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, implanté au centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (CREPS) Auvergne Rhône-Alpes de Vichy dont la principale mission est de mettre en œuvre la stratégie nationale « Sport-santé ».

Il propose des ressources et outils destinés aux patients et aux professionnels de santé, et notamment une cartographie des dispositifs régionaux de prescription d’activité physique et d’APA portés par des DRAJES (délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports) et des ARS (agence régionale de santé), comme par exemple :

Découvrir la cartographie complète des offres régionales des réseaux sport-santé.

(1) Manque d’activité physique et excès de sédentarité : une priorité de santé publique, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, février 2022

Cet article vous a-t-il été utile ?

Le champ avec astérisque (*) est obligatoire.

Pourquoi cet article ne vous a pas été utile ?