Rôle et missions de l’assistant médical
Publié dans : L’aide à l’emploi d’assistants médicaux dans les cabinets
En vue de favoriser l’accès aux soins des patients et la qualité de leur prise en charge, l’aide à l’emploi d'un assistant médical doit permettre aux médecins de retrouver du temps médical pour améliorer leurs conditions d’exercice et accueillir plus de patients ou maintenir leur patientèle, sans augmenter leur temps de travail. Profil, missions et formation de l’assistant médical.
Le champ des missions confiées aux assistants médicaux est volontairement large, chaque médecin pouvant définir le contenu de ces missions pour l’adapter à l’organisation de son cabinet, dans les conditions définies à l’article L. 4161-1 du code de la santé publique, et en contrepartie de l'engagement d’augmenter sa patientèle.
Ainsi, les assistants médicaux peuvent exercer des missions variées, selon les besoins des médecins, généralistes comme spécialistes, qui les embaucheront.
Concrètement, l’assistant médical peut prendre en charge 3 types de missions :
- des missions de nature administrative : comme par exemple, l’accueil du patient, la création et la gestion de son dossier, la facturation de la consultation, l’accompagnement de la mise en place de la télémédecine au sein du cabinet ;
- la préparation et le déroulement de la consultation : aide à l’habillage, déshabillage, prise de constantes (prise de tension, pesée, taille), mise à jour du dossier du patient concernant les dépistages, vaccinations, recueil d’informations utiles sur les modes de vie pour alerter le médecin si nécessaire, délivrance des tests (test angine par exemple) et de kits de dépistage, préparation et aide à la réalisation d’actes techniques (pour un électrocardiogramme, par exemple) ;
- des missions d’organisation et de coordination : notamment avec les autres acteurs de santé. Il peut ainsi organiser un rendez-vous avec un médecin spécialiste, avec un hôpital en prévision d’une admission mais aussi avec d’autres professionnels de santé comme une infirmière, un masseur-kinésithérapeute ou une sage-femme ou autre.
L’assistant médical n’est pas un professionnel de santé et ses compétences attestées n’autorisent que la réalisation d’examens avec des appareils totalement automatiques, y compris pour les profils soignants (IDE, auxiliaires de puériculture, aides-soignants), embauchés et formés pour exercer cette activité.
Cela implique notamment :
- pas d’activité 100 % distanciel ;
- pas d’activité exclusive au domicile des patients (pas d’indemnités kilométriques) ;
- une appréciation par le médecin employeur qui engage sa responsabilité pour les actes réalisés sans sa supervision ni sa présence.
Le poste d’assistant médical ne se substitue pas à d’autres professions de santé, intervenant dans la prise en charge des patients, il s’agit d’une fonction avec des missions propres.
La fonction d’assistant médical peut être assurée aussi bien par d’actuels aides-soignants, infirmiers, secrétaires médicaux ou tout autre profil avec un niveau 4 (baccalauréat ou équivalent) souhaitant suivre cette voie professionnelle.
Le médecin signataire du contrat s’engage à vérifier l’obtention des certifications nécessaires à l’emploi d’un assistant médical avant le recrutement ou, à défaut, à inscrire son assistant médical à la formation dédiée.
L’assistant médical devra être formé ou s’engager à suivre une formation spécifique conduite en alternance, ouverte à la validation des acquis de l’expérience (VAE) dont le contenu a été défini par les partenaires sociaux dans le cadre de la convention collective des personnels des cabinets médicaux.
Depuis l’entrée en vigueur de la convention le 22 juin 2024, l'assistant médical dispose de 2 ans (contre 3 auparavant), à partir de la date d’embauche, pour obtenir son certificat de qualification professionnelle (CQP) « Assistant médical » auprès d’un organisme agréé par la branche professionnelle du personnel des cabinets médicaux.
À noter : ce délai de 2 ans a été suspendu temporairement par la commission paritaire nationale (CPN) pour les assistants médicaux en reconversion (dispositif ProA) ayant des difficultés à obtenir l’accord de financement de leur formation par l’OPCO-EP.
La durée de la formation a dès lors été réduite à 266 heures (contre 384 auparavant) sur une période comprise entre 10 et 12 mois, sans que son contenu pédagogique ait été modifié.
À noter : à réception du certificat de qualification professionnelle (CQP) ou de la formation d'adaptation à l'emploi (FAE) de son assistant médical, il convient d’en adresser une copie à sa CPAM de rattachement.