Mécanique industrielle

Les risques professionnels dans le secteur des métiers de la mécanique industrielle
Dans ce secteur d'activité, 55 % des accidents sont liés aux manutentions manuelles.
On dénombre près de 330 000 journées de travail perdues par an.
En moyenne les professionnels du secteur des métiers de la mécanique industrielle sont arrêtés 54 jours pour cause d'accident du travail et 174 jours pour cause de maladie professionnelle.
Les professionnels de la mécanique industrielle réalisent la maintenance des équipements de production et d’exploitation industrielle. Ils interviennent sur les machines utilisées dans de nombreux secteurs comme :
- transport logistique (chariot élévateur, filmeuse automatique) ;
- BTP (carotteuse pour béton) ;
- imprimerie (presse plieuse) ;
- usines de production automobile…
La manipulation de ces machines peut comporter des risques importants. La sécurité est donc un enjeu de premier plan pour les salariés du secteur, d’autant plus qu’ils sont souvent soumis à des impératifs de production exigeants (délais, qualité...).
Mécanique industrielle : la liste des principaux risques professionnels
Les professionnels de la mécanique industrielle sont exposés à des risques variés : mal de dos, troubles musculosquelettiques, chutes, intoxications…
L’installation, l’utilisation et la maintenance de machines industrielles peuvent aussi engendrer des blessures graves (amputation, écrasement) et requièrent une vigilance de chaque instant.
Situations à risque | Accidents du travail et maladies professionnelles |
---|---|
Postures contraignantes, manutentions manuelles, port de charges lourdes | Mal de dos |
Mouvements répétés | Troubles musculosquelettiques (tendinites et douleurs aux mains, poignets, coudes épaules…) |
Travail sur machines et utilisation d’outils : chariot élévateur ou filmeuse automatique dans un centre logistique, presse plieuse dans une machines industrielles, carottage de béton dans le BTP… | Amputations, écrasement, coupures |
Travaux en hauteur, sols glissants ou en mauvais état, zones de circulation mal éclairées et encombrées, escaliers non sécurisés… | Chutes de hauteur et de plain-pied |
Manipulation de produits chimiques (huiles et solvants de nettoyage, peintures…) | Intoxications, irritation de la peau (rougeurs, démangeaisons, brûlures, dessèchement, eczéma, psoriasis…), et des voies respiratoires (asthme, toux, sifflements). |
Pics d’activité, exigence de qualité, désorganisation du travail | Risques psychosociaux : stress, troubles du sommeil, fatigue. |
Un outil en ligne gratuit pour réaliser son Document unique d'évaluation des risques (DUER)
Le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER) est obligatoire dans toutes les entreprises dès l'embauche du premier salarié. L'employeur consigne dans ce document le résultat de l'évaluation des risques pour la santé et la sécurité auxquels peuvent être exposés les salariés. Sa mise à jour, a minima annuelle, est également obligatoire.
Pour faire votre évaluation des risques et télécharger votre DUER, l’Assurance Maladie – Risques professionnels et l’INRS proposent l’accès gratuit à l'outil en ligne d'évaluation des risques.
Vous aurez à répondre à un questionnaire, structuré à partir des principales situations à risques identifiées pour votre entreprise. Il vous permettra d’obtenir un Document unique d’évaluation des risques (DUER) sur mesure.
Le DUER n'est pas figé et devra évoluer en fonction d’informations supplémentaires concernant l'évaluation d'un risque. Par exemple, il doit intégrer les risques d'exposition à la Covid 19.
Parce qu'il est :
- gratuit & anonyme : vous avez seulement à renseigner une adresse électronique (qui peut être anonyme) et définir un mot de passe ;
- simple : vous faites votre évaluation facilement sur une plateforme web à partir d’un ordinateur connecté à Internet ;
- interactif & personnalisé : vous répondez à un questionnaire adapté à votre secteur d’activité et à la situation de votre entreprise ;
- une aide: vous êtes guidé dans l’évaluation des risques et la définition du plan d’actions;
- utile : il permet de répondre à votre obligation légale sur l'évaluation des risques.
Réduire les risques avec des actions simples et efficaces
Les professionnels de la mécanique industrielle ont pris la mesure des risques liés à leur activité. Ils ont souvent mis en place de bonnes pratiques pour améliorer leur sécurité et celle de leurs collaborateurs.
Pourtant, les accidents et maladies professionnelles dans ces métiers restent trop importants. Au-delà de l’aspect humain, ils constituent une menace pour la performance des entreprises.
L’absentéisme engendre une désorganisation du travail et nuit à l’image de votre entreprise auprès des clients. Les accidents du travail et les maladies professionnelles ne sont pourtant pas une fatalité. Ils peuvent être évités grâce à des mesures simples et souvent peu coûteuses.
Préservez la santé de vos collaborateurs lors de leurs interventions sur les machines, en adoptant des mesures de sécurité simples. Pour plus d’efficacité, associez vos salariés à cette démarche pour identifier les risques et les bonnes pratiques à mettre en place :
- limitez les postures contraignantes et le port de charges lourdes en organisant à l’avance les interventions chez le client (rotation des tâches, flux et espaces de stockage…) ;
- facilitez le travail de vos collaborateurs grâce à des outils mécanisés : chariots automoteurs, ponts roulants et tout autre moyen de levage ;
- prévenez les chutes en dégageant et en nettoyant les espaces de circulation. De même, utilisez des échafaudages et des nacelles sécurisées pour le travail en hauteur ;
- installez des dispositifs d’arrêt d’urgence et des commandes à action maintenue sur les machines ;
- équipez vos collaborateurs de protections contre les projections et les produits chimiques (lunettes pour le meulage, masque de soudage, gants, masques…) ;
- étiquetez correctement les produits dangereux et remplacez-les par des alternatives moins toxiques quand c’est possible.
Pour en savoir plus, consultez la brochure Mécanique industrielle – Santé au travail : passez à l’action ! sur le site web de l’Inrs.
Vous pouvez par ailleurs vous appuyer sur la fiche solution "Bien stocker les produits chimiques", disponible sur le site de l'INRS.
Vous vous installez et vous souhaitez équiper votre nouveau local ? Votre matériel est vieillissant et vous souhaitez le changer ? Vous avez eu un problème de santé à cause du matériel inadapté ou dangereux dans votre entreprise et souhaitez investir ? Ou, tout simplement, vous souhaitez utiliser du matériel sûr ?
Les fiches « Comment bien choisir ? », vous donnent le type d’équipement et les caractéristiques importantes à prendre en compte au moment de l’achat.
Vous pouvez les imprimer et les confier à votre fournisseur pour qu’il trouve le matériel idéal.
Après l’achat, n’oubliez pas de suivre les recommandations d’aménagement du poste de travail, d’entretien et de formation de vos salariés qui utiliseront le matériel.
- Comment bien choisir un portique d'atelier motorisé mobile ? (PDF)
- Comment bien choisir une table aspirante de poussières de métaux ? (PDF)
D’autres types de matériels peuvent vous intéresser :
- Comment bien choisir un bureau (assis/debout) ? (PDF)
- Comment bien choisir une chaise de bureau ? (PDF)
- Comment bien choisir un matériau acoustique pour le plafond et les murs ? (PDF)
- Comment bien choisir une plateforme sécurisée de mise en rayon ? (PDF)
- Comment bien choisir une transpalette électrique compact ? (PDF)
- Comment bien choisir un rack de stockage pour tôles métalliques ? (PDF)
- Comment bien choisir un chariot de manutention manuel à plateau fixe ? (PDF)
- Comment bien choisir un chariot à fond constant ? (PDF)
- Comment bien choisir une fontaine de dégraissage mobile sans solvant ? (PDF)
- Comment bien choisir une armoire pour stocker des produits chimiques ? (PDF)
- Comment bien choisir une table élévatrice motorisée ? (PDF)
Les risques d’accident existent à toutes les phases du travail des professionnels de la mécanique industrielle. En dehors de la production, le transport et l’installation des machines ainsi que les opérations de dépannage, d’entretien, de nettoyage ou de réglage sont des étapes critiques.
Pour limiter ces risques, vos collaborateurs doivent maîtriser les bonnes pratiques d’hygiène et de sécurité grâce à :
- une formation adaptée aux métiers de la mécanique industrielle ;
- une information claire sur les risques liés à cette activité, notamment concernant l’exposition aux produits chimiques (huiles, solvants de nettoyage…) et les dangers spécifiques de chaque machine.
En tant qu’employeur, vous avez l’obligation légale de former vos collaborateurs à ces bonnes pratiques et de les informer sur les risques auxquels ils sont exposés. En cas de manquement, votre responsabilité peut être engagée.
Formez-vous aux bonnes pratiques d’hygiène et de sécurité grâce à l’outil d’autoformation proposé par le site web de l’INRS : bases en prévention des risques professionnels.
Quatre modules sont au programme de la formation :
- s'initier à la prévention des risques professionnels ;
- comprendre les liens entre travail et santé ;
- comprendre l'accident de travail ;
- participer à l'évaluation des risques professionnels.
Interactifs, ces modules sont agrémentés de fictions animées, d’exercices d’auto-évaluation, de témoignages de professionnels… Cet outil gratuit est particulièrement adaptée aux professionnels qui doivent composer avec un planning chargé : vous pouvez suivre la formation à votre rythme, en plusieurs fois si vous le souhaitez.
Formez-vous aux bonnes pratiques d’hygiène et de sécurité grâce à l’outil d’autoformation proposé par le site web de l’INRS : bases en prévention des risques professionnels.
Quatre modules sont au programme de la formation :
- s'initier à la prévention des risques professionnels ;
- comprendre les liens entre travail et santé ;
- comprendre l'accident de travail ;
- participer à l'évaluation des risques professionnels.
Interactifs, ces modules sont agrémentés de fictions animées, d’exercices d’auto-évaluation, de témoignages de professionnels… Cet outil gratuit est particulièrement adaptée aux professionnels qui doivent composer avec un planning chargé : vous pouvez suivre la formation à votre rythme, en plusieurs fois si vous le souhaitez.
Qu’ils soient expérimentés (salariés ou intérimaires) et plus encore débutants (stagiaires, apprentis), les nouveaux recrutés doivent découvrir un nouvel environnement de travail.
Ils ne connaissent pas toujours les dangers auxquels ils peuvent être exposés et les bons gestes à effectuer en cas d’incident. Pour les accompagner dans leur prise de poste, identifiez au sein de votre équipe une personne expérimentée et pédagogue.
Elle pourra s’appuyer sur le cahier de l’accueillant (PDF) élaboré par l’Assurance Maladie – Risques professionnels. Il présente les étapes à suivre pour mettre en œuvre cette démarche d’accueil de manière concrète.
Les entreprises de moins de 50 salariés peuvent bénéficier d’aides pour financer la prévention des risques professionnels.
Pour connaitre les aides financières relatives à votre secteur d’activité, cliquez ici.
Pour prévenir efficacement les troubles musculosquelettiques, le mal de dos, les risques psychosociaux et les chutes, appuyez-vous sur les experts de l’Assurance Maladie – Risques professionnels qui vous accompagnent dans vos démarches.
Pour en savoir plus, vous pouvez contacter votre caisse d'assurance retraite et de la santé au travail (Carsat), votre caisse régionale d’assurance maladie (CRAM), ou votre caisse générale de sécurité sociale (CGSS).
L’outil « Faire le point » de l’INRS vous aide à intégrer les RPS (anxiété, burn out, dépressions…) au document unique d'évaluation des risques professionnels et à vous conformer ainsi à la réglementation.
L’INRS propose sur son site web un outil qui vous aide à mettre en place les mesures correctives pour éviter la récidive des accidents du travail. Il permet notamment de :
- préciser les causes spécifiques de l’accident survenu dans votre entreprise ;
- d’y associer des mesures de prévention adaptées.
Ces mesures pourront alimenter votre Document unique d'évaluation des risques professionnels (DUER).