Clubs sportifs et organisations associatives
Publié dans : Commerces et services
27 janvier 2023
Douleurs au dos, chutes, stress… Les risques au sein des clubs sportifs et des associations sont nombreux. Pour les limiter, il existe des solutions peu coûteuses. Objectif : préserver la santé de vos collaborateurs et le bon fonctionnement de votre structure.
Les risques professionnels dans le secteur des associations et clubs sportifs
Dans le secteur des associations, 40 % des accidents sont liés aux manutentions manuelles et 40 % des accidents sont liés aux chutes.
On dénombre près de 330 000 journées de travail perdues par an.
En moyenne les professionnels du secteur des associations sont arrêtés 66 jours pour cause d'accident du travail et 209 jours pour cause de maladie professionnelle.
Dans le secteur des clubs sportifs, 30 % des accidents sont liés aux manutentions manuelles et 50 % des accidents sont liés aux chutes.
On dénombre près de 380 000 journées de travail perdues par an.
En moyenne les professionnels du secteur des clubs sportifs sont arrêtés 43 jours pour cause d'accident du travail et 209 jours pour cause de maladie professionnelle.
Associations
Chaque année, plusieurs milliers d’associations sont créées en France, dans des domaines très variés : activités sociales, culturelles ou artistiques, soutien familial, aide de jeunes entrepreneurs, insertion professionnelle…
Le secteur associatif compte des collaborateurs aux profils très différents : employés, éducateurs, animateurs, adhérents, usagers, intervenants externes… En 2019, on estimait à 13 millions le nombre de bénévoles évoluant au sein d’une association.
Clubs sportifs
Le sport est un phénomène social majeur en plein essor : 66 % des Français de plus de 15 ans déclarent ainsi pratiquer régulièrement une activité sportive, au sein de clubs associatifs ou de structures privées à caractère commercial. Ces dernières sont affiliées, ou non, aux fédérations sportives agréées par le ministère chargé des sports. En 2018, on dénombrait plus de 40 000 établissements avec plus de 110 000 salariés sans compter les travailleurs indépendants (58 000) et les salariés du secteur public (102 000).
Face à la diversité des disciplines, des lieux d’accueil ou d’intervention, les personnes travaillant dans les associations et les clubs sportifs sont exposés à des risques importants, qu’ils soient physiques ou psychologiques, générateurs d’accidents du travail et de maladies professionnelles.
La maîtrise de ces risques est d’autant plus cruciale que ces structures sont soumises à des contraintes financières et juridiques fortes. Pour les éviter, la mise en œuvre de mesures de prévention est essentielle.
Dans un premier temps, il est important de bien identifier les risques présents au sein de votre structure.
Situations à risque | Conséquences sur la santé |
---|---|
Manutention manuelle, port de charges lourdes, mouvements physiques répétitif | Mal de dos (lombalgies et dorsalgies), douleurs aux articulations, troubles musculosquettiques |
Circulation sur des sols encombrés et dégradés, manque d’éclairage et présence de dénivelés | Chutes de plain-pied, collisions, glissades, trébuchements, perte d’équilibre |
Transport et grands trajets avec ou sans matériel spécifique | Accidents routiers |
Intervention en hauteur (clubs sportifs) | Chutes |
Contact avec une pluralité d’acteurs (bénévoles, salariés, citoyens…), horaires atypiques | Agression, stress, troubles du sommeil, risques psychosociaux |
Transport et déplacements | Accidents routiers |
Le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER) est obligatoire dans toutes les entreprises dès l'embauche du premier salarié. L'employeur consigne dans ce document le résultat de l'évaluation des risques pour la santé et la sécurité auxquels peuvent être exposés les salariés. Sa mise à jour, a minima annuelle, est également obligatoire.
Pour faire votre évaluation des risques et télécharger votre DUER, l’Assurance Maladie – Risques professionnels et l’INRS proposent l’accès gratuit à l'outil en ligne d'évaluation des risques : club sportif et organisation associative.
Vous aurez à répondre à un questionnaire, structuré à partir des principales situations à risques identifiées pour votre entreprise. Il vous permettra d’obtenir un Document unique d’évaluation des risques (DUER) sur mesure.
Le DUER n'est pas figé et devra évoluer en fonction d’informations supplémentaires concernant l'évaluation d'un risque. Par exemple, il doit intégrer les risques d'exposition à la Covid 19.
Parce qu'il est :
- gratuit & anonyme : vous avez seulement à renseigner une adresse électronique (qui peut être anonyme) et définir un mot de passe ;
- simple : vous faites votre évaluation facilement sur une plateforme web à partir d’un ordinateur connecté à Internet ;
- interactif & personnalisé : vous répondez à un questionnaire adapté à votre secteur d’activité et à la situation de votre entreprise ;
- une aide: vous êtes guidé dans l’évaluation des risques et la définition du plan d’actions;
- utile : il permet de répondre à votre obligation légale sur l'évaluation des risques.
Pour prévenir des risques inhérents aux clubs sportifs et aux organisations associatives, des mesures simples existent.
Elles préservent la santé de vos collaborateurs et favorisent la performance de votre structure. Elles permettent par exemple :
- de valoriser votre métier en réduisant la survenue d’accidents de travail ;
- de réduire l’absentéisme et ses effets collatéraux (désorganisation du travail, perte d’image…) ;
- d’améliorer la motivation et la satisfaction de tous vos employés et collaborateurs.
Vous souhaitez identifier précisément les risques présents au sein de votre organisation ? Consultez les documents suivant :
- « ED 6439 – Organisations associatives – Santé au travail : passez à l’action ! »
- « ED 6427 – Clubs sportifs – Santé au travail : passez à l’action ! ».
Au sein de votre structure associative ou votre club sportif, les accidents du travail et les maladies professionnelles peuvent être évités efficacement en adoptant ces quelques bonnes pratiques :
- aménagez le poste de travail de manière ergonomique (posture, réglages, éclairage, …) pour prévenir les TMS
- limitez les postures douloureuses et le port de charges lourdes en organisant le rangement des matériels en fonction de leur poids et leur fréquence d’utilisation. Vous pouvez définir un emplacement de rangement à proximité des lieux d’activité et accessible à l’utilisation de moyens d’aide à la manutention (chariot, table élévatrice mobile…) ;
- prévenez les chutes en dégageant les espaces de circulation, en supprimant les dénivelés et en rangeant le matériel ;
- gardez un bon équilibre entre le personnel disponible et la charge de travail et communiquez régulièrement pour éviter les incompréhensions et les tensions ;
- évitez les accidents de la route en identifiant les trajets les plus sûrs avant de prendre le volant et en entretenant régulièrement la maintenance des véhicules. Dans la planification des activités, intégrez les temps de déplacement et les aléas de la route ;
- prévenez les risques de chute de hauteur en priorisant le travail de plain-pied ou en organisant les interventions de manière sécurisée (garde-corps, équipement d’accès et de travail en hauteur conforme aux normes, stables…) ;
- Consultez la fiche solution "Utiliser en sécurité les produits d'entretien" disponible sur le site de l'Inrs.
En tant qu’employeur, l’affichage des règles d’hygiène et de sécurité est une obligation légale qui vous permet d’être en conformité avec les exigences réglementaires.
Vous vous installez et vous souhaitez équiper votre nouveau local ? Votre matériel est vieillissant et vous souhaitez le changer ? Vous avez eu un problème de santé à cause du matériel inadapté ou dangereux dans votre entreprise et souhaitez investir ? Ou, tout simplement, vous souhaitez utiliser du matériel sûr ?
Les fiches « Comment bien choisir ? », vous donnent le type d’équipement et les caractéristiques importantes à prendre en compte au moment de l’achat.
Vous pouvez les imprimer et les confier à votre fournisseur pour qu’il trouve le matériel idéal.
Après l’achat, n’oubliez pas de suivre les recommandations d’aménagement du poste de travail, d’entretien et de formation de vos salariés qui utiliseront le matériel.
- Comment bien choisir un chariot de manutention manuel à plateau fixe ? (PDF)
- Comment bien choisir une table élévatrice mobile a levée électrique ? (PDF)
- Comment bien choisir une rampe de seuil ? (PDF)
- Comment bien choisir un matériau acoustique pour le plafond et les murs ? (PDF)
D’autres types de matériels peuvent vous intéresser :
- Comment bien choisir un bureau (assis/debout) ? (PDF)
- Comment bien choisir une chaise de bureau ? (PDF)
- Comment bien choisir une rampe de seuil ? (PDF)
- Comment bien choisir un diable léger ? (PDF)
- Comment bien choisir une plateforme sécurisée de mise en rayon ? (PDF)
- Comment bien choisir une plateforme élévatrice mobile verticale de mise en rayon ? (PDF)
- Comment bien choisir un diable monte-escaliers électrique facilitant la manutention ? (PDF)
- Comment bien choisir une transpalette électrique à levée ergonomique ? (PDF)
- Comment bien choisir une transpalette électrique compact ? (PDF)
- Comment bien choisir une armoire pour stoker des produits chimiques ? (PDF)
- Comment bien choisir un roll conteneur ? (PDF)
L’INRS propose sur son site web une autoformation gratuite pour les dirigeants et leurs collaborateurs. Vous trouverez plusieurs modules interactifs :
- s'initier aux mesures de prévention des risques professionnels ;
- identifier les liens entre travail et santé ;
- comprendre les conséquences d’un accident de travail ;
- participer à l'évaluation des risques professionnels.
Étape par étape, l’outil vous permet de vous former à votre propre rythme, en fonction de votre organisation du travail. Chaque module est agrémenté de fictions animées, d’exercices d’auto-évaluation, ou encore de témoignages de professionnels.
Pour identifier les risques spécifiques à l’activité physique ou manuelle, vous pouvez suivre la formation à la prévention des risques liés à l’action physique (PRAP), qui vous permet d’adopter de bons gestes et postures.
Bénévoles ou salariés, les nouvelles recrues sont particulièrement exposées aux risques professionnels : moins expérimentées, elles sous-estiment souvent les risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles.
Pour les aider à prendre conscience des risques associés à leur environnement de travail, appuyez-vous sur le cahier de l’accueillant (PDF). Créé par l’Assurance Maladie – Risques professionnels, ce guide rappelle l’essentiel à savoir sur la démarche d’accueil d’un nouvel arrivant.
Les entreprises de moins de 50 salariés peuvent bénéficier d’aides pour financer la prévention des risques professionnels.
Pour connaitre les aides financières relatives à votre secteur d’activité, cliquez ici.
Agressions, stress, tensions… Les risques psychosociaux auxquels peut être confronté le personnel associatif au sein des associations ne doivent pas être sous-estimés. Pour les prévenir, l’outil « Faire le point » de l’INRS vous aide à les intégrer au document unique d'évaluation des risques professionnels, en vous conformant ainsi à la réglementation.
Si l’un de vos collaborateurs est victime d’un accident sur son lieu de travail, vous pouvez prendre des mesures correctives afin d’éviter que la situation ne se reproduise. Appuyez-vous sur l'outil « Agir suite à un accident ». Conçu par l’INRS, il permet aux chefs d’entreprises de moins de 50 salariés d’adopter une démarche globale de prévention des risques visant à :
- identifier les causes de l'accident ;
- lister les mesures à mettre en place ;
- télécharger un plan d'actions.
Les experts de l’Assurance Maladie – Risques professionnels sont à vos côté pour vous accompagner dans vos démarches de prévention contre les risques professionnels, tels que les troubles musculosquelettiques, le mal de dos, les chutes ou les risques psychosociaux.
Pour plus d’informations, contactez votre caisse d'assurance retraite et de la santé au travail (Carsat), votre caisse régionale d’assurance maladie (CRAM), ou votre caisse générale de sécurité sociale (CGSS).
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