Les TMS : définition et impact
Les TMS, de quoi parle-t-on ?
Les troubles musculosquelettiques (TMS) touchent les articulations des membres supérieurs (épaule, coude, main, poignet et doigts) ainsi que le bas du dos. L’activité professionnelle peut jouer un rôle dans leur apparition, leur durée ou leur aggravation, notamment lorsque l’organisation du travail (répartition de la charge, définition des tâches, gestion des remplacements, etc…) fait émerger deux types de facteurs de risque :
- des facteurs physiques : gestes répétitifs, travail statique, efforts excessifs, positions articulaires extrêmes, port de charges lourdes… ;
- des facteurs psychosociaux : pression temporelle, manque d’autonomie, manque de soutien social, travail monotone…
Les articulations du haut du corps sont particulièrement touchées par les TMS, notamment celles des bras et de la main, ainsi que le bas du dos.

Les parties du corps les plus touchées par les TMS
Les troubles musculosquelettiques touchent :
- Mains, poignets, doigts : 38 %
- Épaules : 30 %
- Coudes : 22 %
- Bas de dos : 7 %
- Genoux : 2 %
Source : Assurance Maladie chiffres 2017
Les TMS, quel impact pour les entreprises et les salaries ?
Salariés se plaignant de douleurs, absences répétées, perte de productivité… Les troubles musculosquelettiques (TMS) et le mal de dos touchent de nombreuses entreprises de tous secteurs d’activité.
En France, les TMS représentent 87 % des maladies professionnelles et le mal de dos représente 20 % des accidents du travail. En 2017, leur coût direct pour les entreprises s’est élevé à près de deux milliards d'euros à travers leurs cotisations accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP). Pour les salariés, près de la moitié des TMS entraînent des séquelles lourdes avec des risques de désinsertion professionnelle.
Sébastien Triopon, ingénieur conseil de la Carsat Hauts de France nous parle de l’impact des TMS sur la vie des entreprises françaises.
Zoom sur les grands chiffres des TMS et du mal de dos

Les TMS en entreprise
Les TMS, qu’est-ce que c’est ?
Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont des maladies qui affectent les muscles, les tendons et les nerfs. Ils proviennent d’un déséquilibre entre les capacités du corps et les contraintes auxquelles il est exposé. Les conditions de travail sont la première cause de TMS. Le mal de dos, douleur souvent intense au niveau des vertèbres lombaires, est un TMS particulièrement fréquent.
- 87 % des maladies professionnelles reconnues sont des TMS.
- 20 % des accidents du travail sont liés au mal de dos.
Quelles conséquences pour les salariés ?
- La lombalgie représente la première cause d’inaptitude avant 45 ans.
- 45 % des TMS entraînent des séquelles lourdes (incapacités permanentes).
Quelles conséquences pour les entreprises ?
- 30 % des arrêts de travail sont causés par un TMS.
- La durée d’un arrêt de travail pour un accident lié au dos est en moyenne de 2 mois.
- 2 milliards d’euros dont la moitié est liée au mal de dos.
- 22 millions de journées de travail perdues à causes des TMS et du mal de dos.
Source : Assurance Maladie chiffres 2017
Une dégradation de la santé et de la vie professionnelle des salariés
Les conséquences des TMS pour les salariés sont multiples et peuvent dégrader, à long terme, leur qualité de vie : douleurs, restrictions d’aptitude, handicap… pouvant parfois mener à une désinsertion professionnelle.
Les absences répétées du salarié peuvent générer des répercussions sur le collectif de travail : modification de la répartition des charges, désorganisation, dégradation du climat social, remplacements répétés… pouvant eux même faire apparaître de nouveaux cas de TMS au sein d’une entreprise.
Des répercussions sur l’activité et les dépenses de l’entreprise
Les TMS, comme le mal de dos, de l’épaule ou du poignet, ont un impact significatif sur la performance de l’entreprise : absentéisme, perte de productivité, perte de qualité, désorganisation des équipes, dégradation de l’ambiance de travail, mauvaise image de l’entreprise, difficultés à recruter, inaptitudes au travail, nécessité d’adapter des postes de travail…Les TMS reconnus comme accident du travail ou maladie professionnelle ont un impact sur la hausse du taux de cotisation de l’entreprise.
À ce coût direct, viennent s’ajouter les dépenses de remplacement des salariés absents et de baisse de la productivité.