Symptômes et diagnostic de la variole du singe

Les premiers symptômes de la variole du singe sont la fièvre, des douleurs musculaires, une fatigue. Puis une éruption cutanée étendue apparaît (macules, papules puis pustules). Le diagnostic de variole du singe est posé grâce à un test biologique (PCR). Des complications surviennent dans 1 à 10 % des cas.

Quels symptômes peuvent faire penser à la variole du singe ?

L' habituelle de la du singe est de 5 à 21 jours.

Contagieuse dès l'apparition des symptômes, l'infection à Monkeypox se présente habituellement en 2 phases :

  • elle se manifeste tout d'abord par de la fièvre supérieure à 38° C, l'apparition de nombreux ganglions augmentés de volume et douloureux, des douleurs musculaires et de la fatigue. Des maux de gorge et des douleurs lors de la déglutition sont possibles. Une éruption rouge précoce évoquant une angine est possible au niveau de la bouche et sur la langue ;
  • 1 à 3 jours plus tard apparaît une éruption cutanée étendue. Localisée dans un premier temps sur le visage, elle s'étend en 24 heures à l'ensemble du corps, jusqu'aux paumes des mains et plantes des pieds. Une localisation au niveau des muqueuses de l'anus, des organes génitaux et de la bouche est fréquente.

Les lésions de la peau évoluent dans les jours suivants :

  • les premières lésions sont des macules (lésions à base plate) ;
  • qui se transforment en papules (lésions douloureuses fermes et surélevées) ;
  • puis en vésicules (remplies de liquide clair comme dans la varicelle) ;
  • ensuite en pustules pointues et fermes (remplies de pus) devenant creuses et ulcérées ;
  • et pour terminer en croûtes par cicatrisation des pustules. Ces croûtes tombent lorsqu’elles sont sèchent.

Des éruptions cutanées d'âge différent peuvent coexister.

La forme actuelle de l'infection à Monkeypox a des particularités :

  • une proportion importante parmi les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, ;
  • les malades présentent des lésions anales, génitales et de la bouche, souvent douloureuses.

La maladie dure entre 2 à 4 semaines.

Le malade est contagieux à partir de l’apparition des premiers symptômes et jusqu’à la chute des croûtes.

Si vous pensez être malade, parlez-en à votre médecin.

Comment fait-on le diagnostic de variole du singe ?

L’infection à virus Monkeypox est suspectée si la personne a eu une exposition possible au virus dans les 3 semaines précédentes :

  • retour de zone d' en Afrique centrale et occidentale (Nigéria, Bassin Congo-RDC) et contact avec rongeurs ou singes (morts ou vivants), consommation viande de brousse ;
  • provenance d'un foyer ou cluster européen ;
  • contact avec toute personne infectée (contact avec lésions cutanées ou muqueuses du patient ou objets/linges contaminés, rapports sexuels), contact intrafamilial…

Le médecin qui examine la personne élimine d’autres maladies à éruption cutanée comme la varicelle, le syndrome pieds-mains-bouche, un zona, la rougeole, les infections bactériennes cutanées, la gale, la syphilis et les réactions cutanées des allergies.

La confirmation diagnostique de du singe, en cas de doute diagnostique, est biologique par détection du génome du virus Monkeypox grâce à un test d'amplification des acides nucléiques spécifiques de ce virus (TAAN) sur un à deux prélèvements :

  • préférentiellement muqueux, le plus souvent au niveau du nez, de la gorge ou des lésions génitales et anales ;
  • cutanés au niveau des vésicules ou pustules.

Les tests de détection sont pris en charge par l'assurance maladie.

Une fois le diagnostic posé, la variole du singe est une maladie à déclaration obligatoire, ce qui permet de suivre l'évolution du nombre de cas.

Si la variole du singe a été transmise par contact sexuel, un bilan IST est demandé d'emblée : VIH, hépatite B, hépatite C, syphilis, gonocoque et chlamydia.

Monkeypox : à qui poser ses questions ?

Depuis le 13 juillet, la plateforme téléphonique d’information « Monkeypox Info service » est accessible gratuitement 7j/7 au 0801 90 80 69 afin de répondre à vos questions.

Comment évolue l'infection à Monkeypox ?

Le plus souvent, la du singe guérit en 2 à 4 semaines et s'achève par la chutes des croûtes cutanées.

Les complications possibles sont :

  • une éruption majeure (plus de 100 vésicules). Dans les cas graves, les lésions cutanées peuvent fusionner jusqu’à ce que de grands lambeaux de peau se détachent ;
  • des douleurs intenses surtout en cas d'atteinte de l'anus, du rectum ou de la bouche, avec un fort retentissement psychologique ;
  • une épiglottite (atteinte infectieuse de la ) avec œdème des voies aérodigestives supérieures et des difficultés à avaler ;
  • une surinfection bactérienne des lésions de la peau avec apparition d'une infection profonde de la peau ou d'un périonyxis (infection du pourtour de l'ongle ;
  • une atteinte infectieuse de la des yeux, pouvant être responsables de séquelles de la vision ou une infection des paupières (blépharite) ;
  • une déshydratation ;
  • des complications neurologiques avec méningo- ;
  • la survenue d'une atteinte pulmonaire se traduisant par une pneumopathie…

Ces formes nécessitent une hospitalisation.

Concernant la souche responsable des cas récents européens et américains, le risque de décès est de 1 %, mais il peut aller jusqu'à 10 % avec d'autres souches, la plupart des décès survenant dans les groupes d'âge les plus jeunes.

Trois populations sont particulièrement à risques de développer une forme grave de la maladie :

  • les personnes immunodéprimées ( déficient) ;
  • les enfants ;
  • les femmes enceintes car la transmission materno-fœtale ou périnatale est possible avec formes graves du nouveau-né.

En revanche, les personnes vaccinées contre la variole (soit nées avant 1977, date à laquelle la vaccination a été stoppée en France) sont moins à risque, ce vaccin entraînant une protection partielle.

Où trouver des informations ?

Depuis le site de Santé publique France :

  • Coordination opérationnelle Risque épidémique et biologique. Monkeypox. Site internet : COREB. Paris ; 2022 [consulté le 3 juin 2022]
  • Haut Conseil de la santé publique. Conduite à tenir autour d'un cas suspect, probable ou confirmé d'infection à Monkeypox virus. Site internet : HCSP. Paris ; 2022 [consulté le 3 juin 2022]
  • Haute Autorité de santé. Monkeypox : vacciner les adultes et professionnels de santé après une exposition à la maladie. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine. France ; 2022 [consulté le 3 juin 2022]
  • Santé publique France. Cas de Monkeypox en Europe, définitions et conduite à tenir. Site internet : Santé Publique France. Saint Maurice. France ; 2022 [consulté le 3 juin 2022]
  • Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Monkeypox -  informations sur les vaccins. Site internet : ANSM. Saint-Denis La Plaine. France ; 2022 [consulté le 3 juin 2022]
  • Organisation mondiale de la santé. du singe ‎‎(Orthopoxvirose ‎simienne)‎. Site internet : OMS. Genève. Confédération helvétique ; 2022 [consulté le 3 juin 2022]
  • Arrêté du 29 juillet 2022 modifiant l'arrêté du 9 juillet 2022 relatif à la vaccination contre le virus Monkeypox et portant modification de la liste des actes et prestations mentionnée à l'article L. 162-1-7 du code de la sécurité sociale. JO du 30 juillet 2022
  • Haute Autorité de santé. Réponse rapide du 1er septembre 2022 : infection par le virus Monkeypox - Prise en charge en médecine de premier recours. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine. France ; 2022 [consulté le 6 septembre 2022]
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