Infection à Monkeypox (mpox) ou variole du singe (variole simienne) : définition et transmission
Publié dans : Infection à Monkeypox ou mpox
17 septembre 2024
Cette maladie infectieuse virale est due au virus Monkeypox, apparenté au virus de la variole. C'est pourquoi la mpox était auparavant nommée variole du singe. Les foyers du virus se trouvent en Afrique, mais le virus circule en Europe.
La mpox est une maladie infectieuse virale rare due au virus Monkeypox (orthopoxvirus), virus apparenté au virus de la . On distingue deux types principaux du virus Mpox :
- le clade I, présent dans le bassin du Congo en Afrique Centrale ;
- le clade II, présent en Afrique de l'Ouest.
La mpox est une zoonose. Les zoonoses sont des maladies infectieuses transmises de l’animal à l’homme :
- soit directement par l’animal (toxoplasmose, maladie des griffes du chat, du singe par exemple) ;
- soit indirectement grâce à des vecteurs : tiques par exemple, pouvant transmettre la borréliose de Lyme et d'autres maladies.
Pourquoi ne vaccine-t-on plus contre la variole ?
Grâce à la vaccination, aucun cas de n’a été diagnostiqué en France après 1955. La vaccination a donc été stoppée en 1977. La a été déclarée éradiquée fin 1979.
Le virus de la du singe est devenu l'orthopoxvirus le plus fréquent.
Le virus Monkeypox a été isolé pour la première fois en 1958 sur des singes élevés pour la recherche qui présentaient des symptômes similaires à ceux de la .
Le premier cas humain a été enregistré en 1970 en République démocratique du Congo. Depuis, des épidémies sévissent en Afrique centrale et de l’ouest (Nigeria, République démocratique du Congo).
Une épidémie a été enregistrée au Texas en 2003 et des cas importés ont été diagnostiqués au Royaume-Uni, à Singapour, en Israël et aux États-Unis d'Amérique entre 2018 et 2021.
Au printemps 2022, des cas d'infection par mpox clade II ont été signalés en Europe et en Amérique du Nord, sans lien avec un voyage dans un pays où survient habituellement cette maladie (Congo, Nigeria, etc.) et sans contact avec une personne ayant voyagé dans un de ces pays.
Entre mai et décembre 2022, l'épidémie de mpox clade II atteint l'Europe : 4.967 cas de mpox (virus clade II) ont été recensés en France (87 % des cas ont été confirmés par des analyses sérologiques). 4801 étaient des hommes, 142 (2,9%) étaient des femmes de plus de 15 ans et 24 étaient des enfants de moins de 15 ans. Aucun décès n'est survenu.
En 2023, une nouvelle épidémie virale est apparue en Afrique. Elle est due au virus clade I, très contagieux et plus virulent. Depuis janvier 2024, plus de 15 600 cas ont été signalés en République Démocratique de Congo et 537 décès. Des cas ont été observés au Burundi, Kenya, Rwanda et Ouganda.
En France, aucun cas de mpox clade I n'est signalé à ce jour (septembre 2024). Le virus de clade II circule à bas bruit : du 1er janvier au 10 septembre 2024, 151 cas de mpox de clade 2 ont été déclarés (147 hommes et 4 femmes).
Le virus de la mpox ( du singe) a une transmission :
- de l’animal réservoir à l’homme ;
- mais aussi d’un être humain à un autre.
En Afrique, les animaux réservoirs porteurs du virus sont des rongeurs tels que des écureuils, des rats, des loirs, mais aussi différentes espèces de singes.
La transmission se fait par contact entre l'animal infecté et l'homme. Elle peut avoir lieu :
- en cas de morsure ou de griffure par l'animal ;
- lors de la préparation de la viande d'animal tué ;
- au cours de la consommation de viande de brousse insuffisamment cuite.
Une fois chez l’homme, le virus peut être transmis à d’autres personnes. Cette transmission interhumaine se produit :
- essentiellement par contact direct avec une personne infectée, par contact direct avec les lésions cutanées ou muqueuses internes comme la bouche ou la région génitale ou anale. Une protection des rapports sexuels par préservatif ne protège pas de la transmission de la du singe, mais protège d'autres infections sexuellement transmissibles ;
- plus rarement, à l’occasion d’un contact prolongé en face à face par des gouttelettes respiratoires (postillons) ou par contact avec des objets que le malade a contaminés, comme des vêtements ou du linge.
Une personne malade peut contaminer dès l’apparition des symptômes et jusqu’à la cicatrisation des lésions de la peau. Tant qu’il n’y a pas de symptôme, il n’y a pas de risque de transmission.
Où trouver des informations ?
Depuis le site de Santé publique France, télécharger les supports d’information pour les personnes vulnérables et traduits en plusieurs langues.
- Haut Conseil de la santé publique. Conduite à tenir autour d'un cas suspect, probable ou confirmé d'infection à Monkeypox virus. Site internet : HCSP. Paris ; 2022 [consulté le 19 août 2024]
- Haute Autorité de santé. Monkeypox : vaccination. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine. France ; 2023 [consulté le 19 août 2024]
- Santé publique France. Monkeypox. Site internet : Santé Publique France. Saint Maurice. France ; 2024 [consulté le 16 août 2024]
- Santé publique France.Infection à virus Monkeypox en France. Site internet : Santé Publique France. Saint Maurice. France ; 2024 [consulté le 19 août 2024]
- Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Monkeypox - informations sur les vaccins. Site internet : ANSM. Saint-Denis La Plaine. France ; 2022 [consulté le 19 août 2024]
- Organisation mondiale de la santé. Mpox. Site internet : OMS. Genève. Confédération helvétique ; 2024 [consulté le 16 août 2024]
- Haute Autorité de santé. Réponse rapide du 1er septembre 2022 : infection par le virus Monkeypox - Prise en charge en médecine de premier recours. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine. France ; 2022 [consulté le 19 août 2024]
- Ministère du Travail, de la santé et de la prévention. Mpox. Site internet : Ministère du Travail, de la santé et de la prévention. Paris ; 2024 [consulté le 19 août 2024]
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