Le traitement des troubles musculo-squelettiques

Publié dans : Troubles musculo-squelettiques (TMS)

Des traitements adaptés permettent de soigner les troubles musculo-squelettiques (TMS). Néanmoins, la suppression de certaines causes favorisantes améliore significativement les TMS. L'aptitude au travail est évaluée. En cas d'arrêt, tout est fait pour optimiser la reprise d'activité professionnelle.

L’arrêt, lorsqu’il est possible, des activités de force, répétitives ou posturales provoquant les douleurs permet une amélioration importante des troubles musculo–squelettiques.

Les mouvements non douloureux peuvent être conservés.

Agir sur les facteurs favorisant le trouble musculo-squelettique est indispensable et améliore les symptômes

La plupart des TMS sont soignés avec des traitements adaptés à chaque cas par le médecin traitant, en coordination avec des médecins spécialistes.

La prescription de médicaments contre la douleur (antalgiques et anti-inflammatoires) est souvent nécessaire.

Deux types de médicaments sont utilisés :

  • les antalgiques dits non spécifiques, comme le paracétamol contre-indiqué en cas d'allergie, de et de maladie grave du foie ;
  • les anti–inflammatoires non stéroïdiens ou AINS (ibuprofène, kétoprofène) ou l’aspirine. Les anti–inflammatoires et l’aspirine ne doivent jamais être associés. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont utilisés sur une courte période ne dépassant pas 5 jours. Ces médicaments ont cependant plus de risques d’utilisation que le paracétamol car ils comportent de nombreuses contre-indications d'utilisation et peuvent être responsables d'effets secondaires.

Pour une meilleure efficacité, prenez un médicament le plus tôt possible, idéalement dès le début de la douleur.

Des règles à respecter en cas d’automédication

Si vous entreprenez un traitement médicamenteux sans prescription médicale, appliquez les conseils suivants :

  • Ne dépassez pas la dose maximale quotidienne autorisée. De plus, suivez bien la posologie (quantité et fréquence de prise recommandées par la notice) et l’intervalle minimum à respecter entre deux prises. En effet, un surdosage pourrait avoir des effets néfastes sur votre santé (toxicité) et entraîner une accoutumance au produit.
  • Pour les mêmes raisons, sauf avis médical contraire, évitez d'associer ou d'alterner des antalgiques de compositions différentes.
  • N’utilisez pas un médicament si vous présentez l’une des contre-indications précisées dans la notice.

Différentes solutions thérapeutiques peuvent être appliquées pour traiter les TMS :

  • l’immobilisation par de l'articulation douloureuse pour mettre l’articulation au repos ;
  • les infiltrations de corticoïdes consistant à injecter un produit dérivé de la dans l'articulation douloureuse ;
  • le massage, la physiothérapie, la rééducation, etc. ;
  • la chirurgie dans certains cas (ex : chirurgie du canal carpien).

TMS : importance du suivi médical

Le médecin traitant, en coordination avec les médecins spécialistes (rhumatologue, chirurgien...) et le médecin du travail, assure ce suivi.

Respectez bien leurs conseils.

Si vous avez une activité professionnelle, votre médecin du travail évalue votre aptitude à votre poste.

Optimiser le retour au travail après un arrêt pour trouble musculo-squelettique

La visite de pré-reprise

En cas d'arrêt de travail, un examen auprès du médecin du travail peut être sollicité avant la reprise du travail, lorsque des difficultés à la réintégration au poste de travail sont prévisibles. Il s'agit de la visite de pré-reprise.

Cette visite peut se faire à votre initiative ou à celle de votre médecin traitant ou du médecin conseil de l’Assurance Maladie. Elle permet au médecin du travail d'évaluer l'aptitude du salarié à reprendre son ancien poste de travail. Lorsque ce n'est pas possible, elle permet de mettre en place des actions qui visent à faciliter le retour au travail : aménagement du poste de travail, mutation à un autre poste de l'entreprise...Parlez-en à votre médecin traitant.

N'hésitez pas à vous informer auprès du service social de votre caisse d'assurance maladie qui peut vous aider dans vos démarches administratives.

Évaluation des contraintes professionnelles

Le retour au travail peut nécessiter une évaluation des contraintes professionnelles pour s'assurer que les exigences de la tâche correspondent aux capacités du salarié.

Dans certains cas, il peut être nécessaire d'apporter certaines modifications au poste de travail ou de suggérer des aménagements pour favoriser une réintégration progressive au travail.

Parfois, une mutation à un autre poste ou un reclassement professionnel est nécessaire, lorsque l’aménagement du poste est impossible.

En cas d’arrêt de travail pour maladie professionnelle, un examen de reprise du travail est obligatoire quelle que soit la durée de l’arrêt. Cette visite est obligatoire même si une visite de pré-reprise a été faite.

  • Ha C (ed). TMS d'origine professionnelle : une préoccupation majeure. Bull Epidemiol Hebd. 2010 ; (5–6):35–56
  • Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail (CCHST). Troubles musculo–squelettiques liés au travail (TMSLT). Site internet : CCHST. Hamilton (Canada) ; 2019 [consulté le 8 septembre 2022]
  • Ministère de la décentralisation et de la fonction publique. Guide pratique : démarche de prévention des troubles musculo-squelettiques. Édition 2015. Site internet : Le portail de la fonction publique. Paris ; 2015 [consulté le 8 septembre 2022]
  • Santé publique France. Troubles musculo-squelettiques. Site internet : Santé publique France. Saint Maurice France) ; 2019 [consulté le 8 septembre 2022]
  • Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). Troubles musculo-squelettiques. Site internet : INRS. Paris ; 2015 [consulté le 8 septembre 2022]
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