Syndrome de l'intestin irritable : que faire et quand consulter ?
Publié dans : Syndrome de l'intestin irritable (colopathie fonctionnelle)
22 avril 2024
Vous avez un syndrome de l'intestin irritable ? Pour atténuer les symptômes, adoptez une alimentation saine et des habitudes de vie adaptées. Observez les facteurs qui déclenchent des crises et essayez de modifier vos habitudes de vie selon les facteurs identifiés.
Voici quelques conseils que vous pouvez appliquer au quotidien pour atténuer les symptômes de l'intestin irritable (ou syndrome du colon irritable ou colopathie fonctionnelle).
Pratiquer une activité physique quotidienne et limiter son stress
L'activité physique permet :
- d'améliorer votre qualité de vie ;
- de favoriser votre résistance à la fatigue ;
- de diminuer votre anxiété et de vous relaxer ;
- d'améliorer la qualité de votre sommeil ;
- de stimuler votre appétit et votre côlon « paresseux ».
Elle comprend tous les mouvements de la vie quotidienne, ceux effectués au travail et lors des loisirs.
La marche est l'activité physique de base, praticable par un grand nombre de personnes, à tout âge et partout. L'activité physique, c'est donc marcher, jardiner, bricoler, jouer avec les enfants... et, bien sûr, faire du sport.
Des exercices de relaxation, la sophrologie, le yoga, etc. peuvent, dans certains cas, être bénéfiques. Discutez avec votre médecin des moyens de gérer votre stress.
Prendre ses repas lentement et dans le calme
Pour limiter ou éviter les symptômes de la colopathie fonctionnelle, adoptez quelques réflexes au quotidien :
- prenez vos repas à des horaires réguliers et faites 3 repas par jour sans en sauter ;
- à chaque repas, mangez ni trop ni trop peu de façon à éviter la sensation de « trop plein après le repas » ou au contraire la sensation de faim entre deux repas ;
- mangez lentement, au calme, sans faire une autre activité simultanément (par exemple travailler sur un ordinateur) ;
- pensez à bien mastiquer les aliments pour en faciliter la digestion.
Suivre quelques conseils diététiques pour soulager les douleurs et l'inconfort abdominal, les ballonnements abdominaux l'excès de gaz
Chaque situation personnelle est différente, mais la majorité des personnes font un lien entre leurs symptômes de syndrome de l'intestin irritable et l'alimentation.
Analysez votre situation et notez les aliments qui font apparaître les symptômes (douleurs abdominales, flatulences, ballonnement...) ou les majorent.
Si vous excluez de votre alimentation certains aliments, ne poursuivez pas ce régime s'il n'est pas efficace d'emblée ou s'il perd son efficacité au bout de 2 mois. Ne cumulez pas plusieurs régimes ou ne faites pas de régime trop restrictif car vous pourriez souffrir de carences nutritionnelles et vitaminiques.
Demandez conseil à votre médecin qui vous adressera à une diététicienne.
D'une façon générale, certaines recommandations ont montré une efficacité dans le syndrome du côlon irritable.
Fibres alimentaires : consommation à adapter
Mangez des fibres en quantité normale (surtout si vous êtes constipé) et répartissez-les sur la journée (évitez un apport excessif de fibres alimentaires qui majorent le ballonnement).
Boissons et syndrome de l'intestin irritable
Lors des repas et en dehors, buvez 1 à 1,5 litre d'eau chaque jour pour bien vous hydrater.
Limitez les boissons contenant de la caféine, les boissons gazeuses et l'alcool.
Syndrome de l'intestin irritable : faut-il diminuer la consommation de gluten et de graisses ?
Une amélioration peut être obtenue en identifiant puis en réduisant la consommation d’aliments mal supportés et en évitant les repas trop gras.
Une alimentation pauvre en gluten peut améliorer les personnes présentant une diarrhée chronique.
Aliments producteurs de gaz et responsables de fermentation intestinale à diminuer
Les aliments producteurs de gaz (pois, haricots secs, brocolis, chou, oignons, son) sont à consommer en petite quantité.
La consommation d'aliments riches en FODMAPs responsables d'une fermentation intestinale est adaptée en fonction des symptômes :
- diminuez sans l'exclure le lactose (sucre présent dans le lait, les yaourts), le fructose (sucre contenu dans le miel, les pommes, poires, dattes, oranges) ;
- évitez les aliments contenant un édulcorant artificiel finissant en « ol », les aliments riches en FODMAPs qui ne vous conviennent pas, ainsi que les chewing-gums.
Qu'est-ce que les FODMAPs ?
Il s'agit de tous les édulcorants de synthèse (comme le ) et de certains sucres dits fermentiscibles (« Fermentable Oligo-, Di-, and Monosccharides, And Polyols ») notamment contenus dans les céréales (fructanes), les fruits (fructose), des légumes (galactanes) et dans certains produits laitiers (lactose).
Ces composés, difficiles à digérer, sont responsables de douleurs abdominales, d'inconfort abdominal, de ballonnements et d'excès de gaz du fait de leur mauvaise absorption par le tube digestif et de la fermentation qu'ils entraînent.
Les principaux aliments riches en FODMAPs sont :
- les aliments riches en lactose (sucre présent dans le lait et les yaourts) ;
- certaines céréales comme le blé (pâtes, pain, semoule…), l’orge et le seigle ;
- certains légumes comme les asperges, choux, brocolis, poireaux, artichaut,
oignon, ail, champignons, légumineuses, lentilles, pois chiches, échalote,
betterave, fenouil ; - certains fruits comme pomme, poire, cerise, nectarine, pêche, prune, pastèque, mangue, mûres, fruits secs ou oléagineux (noix, amandes,pistaches..) ;
- les sucres de table, le miel, le sirop d’érable ;
- tous les édulcorants de synthèse, les polyols ;
- les chewing-gums et sucreries ;
- les plats industriels.
Si vous avez des symptômes depuis plus de trois mois, c'est bien de consulter votre médecin traitant.
Consultez également votre médecin traitant lorsque d'autres symptômes apparaissent et dans les situations suivantes :
- en cas de sang rouge dans vos selles (rectorragie) ou de selles noires ;
- en cas d'antécédents familiaux de antécédents familiaux de cancer colorectal ;
- si c'est la première fois que vous avez des symptômes digestifs (diarrhée, constipation, douleurs abdominales...), surtout si vous avez plus de 50 ans ;
- si vous observez une modification récente de vos symptômes ou si vous perdez du poids involontairement ;
- si les symptômes apparaissent la nuit ;
- en cas de fièvre ;
- si les symptômes sont apparus après un voyage dans un pays étranger.
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