Lutter contre le surpoids de l'enfant et de l'adolescent(e) par l'activité physique
L'activité physique est bénéfique en cas de surpoids de l'enfant et de l'adolescent(e)
L'activité physique entraîne une dépense d'énergie qui va jouer un rôle important dans l'équilibre entre les muscles et la .
Les recommandations d'activité physique chez l'enfant et l'adolescent
Recommandations d'activité physique pour les enfants de moins de 5 ans
Trois heures d'activité physique chaque jour sont bénéfiques sous forme de jeux actifs, marche, course, sauts, lancers, jeux d'équilibre, initiation à la natation...
Favoriser un sommeil régulier, de qualité et d'une durée de 11 à 14 heures permet une activité physique bénéfique dans la journée.
Recommandations d'activité physique pour les enfants de 6 à 11 ans
Au moins une heure d'activité physique d'intensité modérée à élevée par jour est préconisée pour les enfants. Pour cela, accompagnez-les à l'école à pied, à vélo, favorisez les jeux actifs collectifs, incitez-les à pratiquer un sport avec un club, une association...
Favoriser un sommeil régulier, de qualité et d'une durée de 9 à 11 heures permet une bonne récupération physique.
Recommandations d'activité physique pour les adolescents de 12 à 17 ans
Incitez vos adolescents à bouger : au moins une heure d'activité physique d'intensité modérée à élevée par jour pour améliorer la souplesse et l'endurance, selon ses goûts (gymnastique, danse, escalade, sports collectifs...)
Une durée de sommeil entre 8 h 30 et 9 h 30 par nuit permet d'être en forme dans la journée et d'éviter la somnolence diurne.
Activité physique rime avec sommeil
Un sommeil de bonne qualité et suffisamment long permet à l'enfant et l'adolescent d'être actif dans la journée et permet d'éviter les phases de somnolence.
Suivez quelques conseils au quotidien pour que votre enfant puis votre adolescent(e) ne prenne pas trop de poids
Dès que l'enfant sait marcher, limitez l'utilisation de la poussette et emmenez-le se promener.
Pour votre enfant plus grand, choisissez des activités d'intensité modérée (il est légèrement essoufflé mais il peut encore parler).
Faites marcher votre enfant le plus possible, et d'un bon pas ; faites-lui prendre les escaliers plutôt que l'ascenseur.
Choisissez des activités qui plaisent à votre enfant. Les jeux faciles à pratiquer (jeux de ballon, vélo, jeux de plein air) entraînent aussi une dépense d'énergie.
Pratiquez, si possible, les activités en famille ou entre amis et pensez à être vous-même actif : les enfants aiment bien suivre l'exemple de leurs parents.
Aidez votre adolescent(e) à planifier au moins une heure d'activité physique pour améliorer sa souplesse et son endurance, selon ses goûts : gymnastique, danse, escalade, sports collectifs...
Les bénéfices d’une activité physique régulière chez l'enfant et l'adolescent(e) en surpoids
L’activité physique chez l’enfant en surpoids lui apporte les avantages suivants :
- elle améliore les capacités musculaires et respiratoires à l'effort ;
- elle diminue la et stabilise ou augmente la masse musculaire ;
- elle est associée à une image positive du corps et engendre un mieux-être général.
Ainsi, la pratique d'une activité physique qui plaît à l'enfant améliore l'image qu'il a de lui-même et sa confiance en lui, a un effet bénéfique sur la pression artérielle et diminue le risque de diabète.
Les activités sédentaires aggravent le surpoids de l'enfant et de l'adolescent(e)
Qu'est-ce qu'un comportement sédentaire ?
La sédentarité est une situation d'éveil caractérisée par une très faible dépense d'énergie.
Les comportements sédentaires peuvent avoir lieu en position assise, allongée ou debout sans mouvements.
Par exemple :
- être assis pour lire, écrire, étudier, passer du temps devant un écran (télévision, jeux vidéo, ordinateur) ;
- être allongé pour lire, regarder la télévision ;
- être spectateur d'un évènement sportif ;
- être debout dans une file d'attente
- se déplacer en véhicule motorisé (trottinette électrique par exemple).
Les activités sédentaires peuvent avoir des effets néfastes sur la santé de votre enfant et de votre adolescent(e).
Regarder la télévision ou jouer devant un écran (ordinateur, console de jeux...) peut procurer du plaisir à votre enfant. Néanmoins, ces activités présentent des inconvénients :
- elles favorisent l'excès de poids car votre enfant ne bouge pas ;
- elles peuvent être responsables de troubles du sommeil ;
- certaines publicités incitent aux grignotages.
Quelques recommandations relatives à l'utilisation des écrans
Un usage restreint des écrans au cours de l'enfance
Il est recommandé que l'enfant utilise les écrans dans les espaces de vie collective et non dans sa chambre.
Appliquez les conseils suivants :
- évitez la télévision et les écrans non interactifs avant l’âge de 3 ans ;
- au-delà de 3 ans, la télévision peut être introduite mais avec modération. Jusqu’à 10 ans, préférez des programmes adaptés à la jeunesse, d’une durée correspondant à l’âge de votre enfant et à sa capacité d’attention. Il est préférable de ne pas laisser la télévision allumée pendant les repas et de ne pas installer de télévision dans la chambre de l'enfant ;
- à partir de 10 ans, continuez d’accompagner votre enfant dans le choix de ses programmes, en fonction de ses goûts et de sa sensibilité ;
- éteignez les écrans au moment du repas qui sont recentrés sur les liens familiaux.
La télévision, les jeux vidéo sur console, tablette ou sur ordinateur, l’utilisation du téléphone mobile sont souvent associés au grignotage qui favorise la prise de poids.
Privilégiez le jeu à plusieurs ou en famille plutôt que de laisser votre enfant seul face à son écran, au risque que son attitude devienne compulsive et addictive.
Consulter la fiche pratique « Mieux accompagner les enfants dans l'usage des écrans »
Combien de temps passent les petits enfants sur un écran ?
L'Étude longitudinale française depuis l'enfance (Elfe) lancée en 2011 relève le temps passé devant un écran chaque jour. Ce dernier est de :
- 56 minutes à 2 ans ;
- 1h20 à 3 ans et demi ;
- 1h34 à 5 ans et demi.
Usage des écrans à l'adolescence : une vigilance accrue
L’adolescence est une période charnière au cours de laquelle les habitudes acquises ont tendance à se pérenniser à l’âge adulte. L’augmentation du « temps écran », avec le développement d’une offre numérique abondante et de nouvelles technologies incite à la sédentarité.
Par exemple, 46 % des adolescents s’adonnent aux jeux vidés sur une moyenne 3 heures par semaine. En plus du risque de devenir une conduite addictive, les jeux numériques ou vidéo ont un retentissement sur la santé physique avec risque de prise de poids en raison de l'inactivité physique et du grignotage qu'ils entraînent.
Être actif, c’est aussi important que d’avoir une alimentation équilibrée.
L’activité sportive protège la santé (en diminuant les risques de développer de nombreuses maladies à l’âge adulte : maladies cardiovasculaires, certains cancers, ostéoporose...) et permet d'être en forme.
Il ne suffit pas que votre enfant fasse une heure de sport le mercredi ou le samedi. C’est tous les jours qu'il doit bouger.
- Haute Autorité de santé (HAS). Surpoids et obésité de l’enfant et de l’adolescent. Recommandations de bonne pratique. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2011 [consulté le 27 juin 2022]
- Haute Autorité de santé (HAS). Surpoids et obésité de l’enfant et de l’adolescent. Guide du parcours de soins. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2022 [consulté le 27 juin 2022]
- Collège des enseignants d'endocrinologie, diabète et maladies métaboliques. Obésité de l'enfant et de l'adolescent. ECN 2019. Editions Elsevier Masson.
- L'enfant et les écrans : les recommandations du Groupe de pédiatrie générale (Société française de pédiatrie) à destination des pédiatres et des familles. Recommandations. Perfectionnement en Pédiatrie 2018;1:19–24
- Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Inactivité physique et sédentarité chez les jeunes : l’Anses alerte les pouvoirs publics. Site internet : Anses. Maisons-Alfort (France) ; 2020 [consulté le 27 juin 2022]
- Bernard J, Poncet L, Saïd M, Yang S, Dufourg M-N, Gassama M, Charles M-A. Temps d'écran de 2 à 5 ans et demi chez les enfants de la cohorte nationale ELFE. Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 12 avril 2023. Site internet Santé publique France. Saint-Maurice (France) ; 2023 [consulté le 10 mai 2023]