Prévenir la somnolence diurne et ses conséquences
Publié dans : Somnolence diurne
23 octobre 2020
Somnoler pendant la journée accroit les risques d’accident. Pour prévenir toute situation dangereuse, veillez à dormir suffisamment, dans un environnement calme. Soyez particulièrement prudent si vous prenez un traitement médicamenteux susceptible d’entraîner une somnolence.
Il est important de prévenir les troubles de la vigilance dus à un manque de sommeil ou à la prise de médicaments. En effet, ils sont responsables :
- de nombreux accidents domestiques, sur la route ou sur le lieu de travail ;
- d’une baisse des performances intellectuelles et de l’attention.
Aussi, même si vous ne vous plaignez de rien personnellement, consultez votre médecin traitant :
- si votre entourage vous trouve somnolent ou constate une baisse de votre vigilance dans la journée ;
- si votre conjoint ou compagnon vous signale des troubles (épisodes d'étouffement, de respiration haletante ou de ronflements ; agitation ; micro-éveils à répétition ; mouvements anormaux des jambes...) survenant lors de votre sommeil nocturne.
D’après une enquête menée en 2014 (par l’Institut national du sommeil et de la vigilance et la MGEN) :
- 27 % des actifs sont somnolents ;
- 9 % se sont endormis au volant sur le trajet domicile-travail, au moins une fois dans l’année.
Le temps de sommeil des adultes français a tendance à diminuer et, en 2019, plus du tiers des français déclaraient dormir moins de 6 heures par nuit. Dormir moins de 6 heures par nuit expose au risque de somnolence dans la journée, aux accidents, à l'irritabilité et aux maladies chroniques : surpoids, diabète, maladie cardiovasculaire.
En moyenne, un adulte devrait dormir entre 7 et 8 heures par nuit. Toutefois, il y a de "petits" et de "gros dormeurs" : chacun possède son propre rythme de sommeil, avec ses habitudes, ses horaires de coucher et de lever. Les besoins en sommeil varient donc d'une personne à l'autre, sachant que chacun doit aussi s'adapter à diverses obligations familiales et professionnelles.
La durée idéale d'une nuit est celle qui donne le sentiment d'être en forme et efficace dès le lendemain matin. Pour savoir si l'on dort suffisamment par rapport à ses propres besoins, on peut aussi les évaluer par exemple à l'occasion d'une période de vacances.
Pour bien dormir, modifiez si nécessaire vos habitudes en adoptant les conseils suivants :
- faites de l’exercice tous les jours mais évitez toute activité stimulante le soir (privilégiez les activités calmes) ;
- équilibrez votre alimentation et évitez l'alcool le soir ;
- en fin de journée, allez dormir lorsque vous vous sentez fatigué ;
- prévoyez un temps de sommeil suffisamment long ;
- essayez de vous préserver des nuisances sonores nocturnes ;
- si votre nuit a été écourtée, faites une sieste, et prenez du café si besoin (par exemple, avant de prendre la route).
Sieste, mode d'emploi
Après le déjeuner, une sieste de 20 minutes permet de :
- réduire les risques d'accidents de la circulation ou du travail ;
- améliorer la mémoire ;
- libérer la créativité ;
- chasser le stress ;
- rééquilibrer le fonctionnement du système nerveux.
Sur le plan pratique, la sieste nécessite un lieu calme mais pas obligatoirement un lit. Elle doit être de courte durée (de 5 à 20 minutes) pour ne pas perturber le sommeil nocturne et se situer entre 12 heures et 15 heures, lorsque la vigilance de l'organisme baisse naturellement.
Pour éviter de la prolonger, mettez le réveil.
Voici aussi quelques mesures à prendre régulièrement :
- si possible, renouvelez votre literie tous les dix ans environ, et choisissez un matelas suffisamment grand ;
- changez souvent les draps, aérez quotidiennement votre lit et passez l'aspirateur dans votre chambre et sur votre literie (matelas compris) ;
- essayez autant que possible de dormir dans le noir (volets ou rideaux fermés), et en vous isolant du bruit ;
- ne chauffez pas votre chambre au-delà de 18-19 °C.
Par ailleurs, si vous travaillez en horaires décalés et si cela engendre des troubles du sommeil, consultez votre médecin du travail.
Certains produits peuvent avoir des effets sur votre aptitude à la conduite automobile et de tout véhicule. Si vous suivez un traitement, repérez si votre boîte de médicaments porte l’un des pictogrammes suivants :

Il existe trois niveaux de risque, concernant la prise de médicament avant la conduite :
- Le niveau 1 est accompagné du conseil : « Soyez prudent ». Il est interdit de conduire sans avoir lu la notice de ce médicament.
- Le niveau 2 est accompagné du conseil : « Soyez très prudent ». Il est interdit de conduire sans avoir demander l’avis d’un professionnel de santé.
- Le niveau 3 est accompagné du conseil : « Attention, danger : ne pas conduire ». Pour reprendre la conduite après avoir pris ce type de médicament, il est obligatoire de demander l’avis d’un médecin.
Pour mieux vous informer, consultez aussi la notice, et plus particulièrement trois rubriques :
- "Conducteurs et utilisateurs de machines" ;
- "Mises en garde et précautions d’emploi" ;
- "Effets indésirables".
Dans tous les cas, n’arrêtez pas le traitement sans en avoir parlé à votre médecin.
En outre, si vous avez envie de dormir dans des situations dangereuses (conduite automobile, manipulation d’outils, etc.), arrêtez-vous pour ne pas mettre en danger votre vie ni celle des autres.
- Institut national de la recherche et de la santé. Le sommeil. Site internet : Inserm. Paris ; 2017 [consulté le 23 octobre 2020]
- Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Mise au point – Médicaments et conduite automobile – Actualisation mars 2009. Site internet : ANSM. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2009 [consulté le 23 octobre 2020]
- Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 12 mars 2019. Le déclin du temps de sommeil en France n'est pas une fatalité. Site internet : Santé publique France. Saint-Maurice (France) ; 2019 [consulté le 23 octobre 2020]