Sciatique : comment être soulagé(e) et quand consulter ?

Publié dans : Sciatique

En cas de sciatique, il est important de connaître les bons gestes et positions à adopter ainsi que les médicaments à prendre pour être soulagé(e). Mais aussi, de savoir quand consulter et dans quels délais.

Voici quelques conseils pour vous aider à surmonter une crise de sciatique.

Sciatique : adapter son mode de vie en restant le plus actif possible

Quelques conseils permettant de soulager la douleur sciatique :

  • évitez les mauvaises positions et les mouvements qui provoquent la sciatique ;
  • le repos au lit prolongé est déconseillé ;
  • lorsque vous êtes allongé sur le dos, surélevez vos jambes pour minimiser la douleur (à l'aide d'oreillers fermes placés sous vos genoux) ;
  • si vous dormez sur le côté, placez un petit coussin ferme entre vos genoux ;
  • la chaleur détend la musculature contractée : prenez des bains chauds, faites des enveloppements chauds, utilisez un coussin chauffant, etc.(faites attention à ne pas vous brûler la peau surtout si vous avez des troubles de la sensibilité) ;
  • si la douleur est supportable, poursuivez et adaptez vos activités, sans forcer.

Prendre des médicaments antalgiques

Afin de soulager la douleur, vous pouvez utiliser l’un des deux types de médicaments antalgiques suivants :

  • le paracétamol est à privilégier. Cet antalgique peut être consommé même pendant la grossesse ou l’allaitement. Sa sécurité d’emploi ne doit cependant pas faire oublier les cas où il est contre-indiqué : allergie au paracétamol, insuffisance hépatique et . Vous devez être certain que la prise de cet antalgique n’aura pas de conséquences sur votre organisme,
  • un anti-inflammatoire non stéroïdien, appelé AINS. Certains AINS, comme l’ibuprofène, sont disponibles sans ordonnance pour le traitement des douleurs passagères. Ces médicaments comportent cependant plus de risques d’utilisation que le paracétamol et de contre-indications d'utilisation (grossesse, allergie, ulcère gastroduodénal, etc.). Ne dépassez pas 5 jours d'automédication lors de la prise d'AINS pour douleur. Ne prenez pas deux AINS ensemble.

Pour une meilleure efficacité, prenez un médicament le plus tôt possible, idéalement dès le début de la douleur. Vérifiez en lisant la notice du médicament que vous ne présentez pas de contre-indication à la consommation de l’un de ces antalgiques.

Demandez conseil à votre pharmacien.

Entreprendre un traitement antalgique en automédication demande d’appliquer les conseils suivants :

  • ne dépassez pas la dose maximale quotidienne autorisée. Suivez bien la posologie mentionnée dans la notice (dose et fréquence des prises) ;
  • sauf avis médical contraire, évitez d'associer ou d'alterner des médicaments de composition différente ;
  • vérifiez que vous ne prenez pas plusieurs médicaments contenant la même car de nombreux médicaments contiennent du paracétamol, ou de l'ibuprofène ;
  • n'utilisez pas un médicament si vous présentez l'une des contre-indications mentionnées dans la notice.

Si l'antalgique n'est pas efficace rapidement et que la sciatique persiste, consultez votre médecin traitant. N'oubliez pas de lui préciser le traitement que vous avez pris (médicament, dose, fréquence).

Sciatique : quand consulter en urgence ?

Consultez votre médecin traitant en urgence dans les cas suivants de névralgie du nerf sciatique :

  • vous ressentez une douleur sciatique extrême qui n'est pas calmée par les antalgiques ;
  • vous constatez une paralysie ou une baisse de la force musculaire de votre jambe ;
  • vous remarquez une perte de sensibilité de votre (zone située entre l'anus et les organes génitaux externes) ;
  • vous avez des difficultés pour uriner ou des fuites urinaires ;
  • vous avez une perte du contrôle du anal (émission involontaire de selles) ou au contraire une constipation inhabituelle ;
  • vous présentez ou avez présenté récemment l'un des symptômes suivants : fièvre, difficultés à respirer, vomissements, infection urinaire...

Sciatique : quand demander un avis médical ?

Consultez dans les cas suivants :

  • après quelques jours d'automédication, votre état ne s'améliore pas,  les douleurs lombaires persistent et vous êtes très gêné dans vos activités quotidiennes ;
  • une faiblesse ou un engourdissement progressif apparait dans le long du nerf sciatique dans une jambe ou un pied ;
  • vous remarquez une diminution de la sensibilité d'une partie de la jambe ;
  • les douleurs sciatiques s'intensifient, surtout la nuit ;
  • vous avez perdu du poids involontairement, avant que la sciatique n'apparaisse.
  • Haute Autorité de santé (HAS). Prise en charge du patient présentant une lombalgie commune. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2019 [consulté le 14 avril 2023]
  • Agence nationale se sécurité du médicament et des produits de santé. Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et complications infectieuses graves - Point d'Information actualisé le 20/05/2020. Site : Ansm. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2020 [consulté le1 4 avril 2023]
  • Marty M. Lombosciatique commune. EMC - AKOS (Traité de Médecine) 2011: (7-0795)1-9.
  • National Health service (NHS). Sciatica. Site internet : NHS. Londres ; 2020 [consulté le 14 avril 2023]
  • Société française de rhumatologie. Mal de dos : lombalgie, lomboradiculalgie. Site internet : SFR La rhumatologie pour tous. Paris ; 2020 [consulté le 14 avril 2023]
Cet article vous a-t-il été utile ?

Le champ avec astérisque (*) est obligatoire.

Pourquoi cet article ne vous a pas été utile ?