Angoisse, anxiété et troubles anxieux graves de l'adulte

L’anxiété peut devenir problématique lorsqu’elle devient trop intense, ou envahissante au point de perturber le quotidien et de générer un sentiment permanent d’insécurité, on parle alors de troubles anxieux.

L’anxiété, c’est-à-dire la crainte d’un danger, est ressentie par tous à différents moments de la vie. Elle constitue une réponse à une situation potentiellement inquiétante. Elle joue un rôle important dans la capacité à affronter le danger.

Avoir une peur ou une crainte passagère est une réaction normale face à une situation stressante comme un examen, un entretien d'embauche ou tout autre évènement auquel il faut faire face.

De la même façon, l'anxiété souvent appelée « angoisse » est une réaction excessive, désagréable mais passagère à une situation ressentie comme une menace. Elle est vécue comme une appréhension douloureuse à un danger.

En revanche lorsque l’anxiété se répète, s'installe dans la durée, survient sans lien avec un danger ou une menace réels et crée une souffrance psychique telle qu'elle perturbe durablement sa vie quotidienne, celle-ci nécessite une consultation médicale et des soins.

Anxiété et addictions

Être anxieux favorise la consommation de tabac, d'alcool, de drogues, de médicaments ou de toute autres substance psycho-active.

Pour lutter contre une addiction, il est essentiel de se faire aider.

L'anxiété grave peut se traduire différemment sous 6 formes différentes :

  1. Le trouble anxieux généralisé : il associe un état d'inquiétude constant, disproportionné, difficilement contrôlable et durable concernant au moins deux thèmes différents (travail, argent, santé, avenir...) à différents symptômes physiques (maux de tête, douleurs musculaires, fatigue, insomnies, sueurs, palpitations...).
  2. Le trouble panique : il est  caractérisé par la répétition d'attaques de panique ou crises d’angoisse aiguë et par la peur de leur survenue.
  3. La sociale : l'anxiété est liée au regard d'autrui, qu'il s'agisse d'une seule personne ou d'un groupe. Elle est présente par anticipation, avant même que la personne soit exposée au regard d'une autre personne.
  4. La spécifique : elle est caractérisée par une peur intense, irraisonnée déclenchée par un objet ou un élément naturel (obscurité, orage, sang...), un animal (araignée ou arachnophobie, serpent, souris...) ou une situation (être en hauteur, être enfermé(e) ou claustrophobie, se trouver dans un lieu public ou agoraphobie...).
  5. Le TOC : le trouble obsessionnel compulsif (TOC) se manifeste par deux types de symptômes, les obsessions et les compulsions, qui peuvent apparaître isolément ou simultanément. Ces symptômes ont, dans tous les cas, un lourd retentissement sur le comportement au quotidien.
  6. L'état de stress post traumatique : il survient après un événement traumatique lors duquel la personne ou d'autres personnes ont pu risquer de mourir ou être sévèrement blessés (attentat, accident).

 

 Qu’est-ce que le stress post-traumatique ?

L’exposition à la violence entraîne un stress aigu. Cela se traduit par une anesthésie psychique et physique (la personne est tétanisée et dans l’incapacité de parler ou de bouger), une conscience altérée, des trous de mémoire (elle est incapable de se souvenir de l’événement, dans sa totalité ou partiellement).

S’il ne s’atténue pas en quelques semaines, ce stress devient un trouble durable post-traumatique dont les symptômes sont multiples : 

  • la personne revit de façon involontaire de manière vivace, envahissante et pénible la situation traumatique. Si ces expériences sont nocturnes, elles sont décrites comme des cauchemars. Ces reviviscences sont souvent accompagnées de troubles physiques : palpitations, sueurs, etc. ;
  • elle est victime de flash-backs, comme si elle allait revivre l’épisode traumatisant ;
  • la personne adopte des conduites d’évitement : elle essaie de chasser tout souvenir lié à l’événement en évitant d’y penser ou d’en parler.

Le stress post traumatique peut avoir pour conséquences :

  • un sommeil de mauvaise qualité : difficultés d’endormissement, cauchemars, réveils en sursaut au moindre bruit ;
  • une irritabilité : tout devient insupportable ;
  • une hypervigilance : la personne est en état d’alarme et tout est sujet d’inquiétude (elle sursaute au moindre bruit par exemple).

Les situations de maltraitance peuvent avoir des conséquences sur le bien-être et la santé mentale d’une personne. Elle peut, par exemple, se sentir angoissée et développer de l’anxiété. Si vous avez une question sur la maltraitance, deux BD peuvent vous aider :

Ces fiches ont été réalisées par l’association CoActis Santé, avec des images et des mots simples. C’est pourquoi elles sont faciles à lire et à comprendre (FALC). Elles peuvent être adaptées selon votre profil (femme, homme, enfant, malentendant…).

  • Santé publique France. Santé mentale. Site internet : Santé publique France. Saint Maurice (France) ; 2023 [consulté le 14 septembre 2023]
  • Haute Autorité de santé. Maturation - Vulnérabilité - Santé mentale - Conduites addictives. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2023 [consulté le 14 septembre 2023]
  • Organisation mondiale de la santé. Santé mentale : renforcer notre action. Site internet : OMS. Genève (Confédération helvétique) ; 2022 [consulté le 14 septembre 2023]
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale. À garder en tête – C’est quoi la santé mentale ?. Site internet : Inserm. Paris ; 2021 [consulté le 14 septembre 2023]
  • Santé Québec. Maintenir une bonne santé mentale. Site internet : Québec.ca. Québec ; 2021 [consulté le 14 septembre 2023]
  • Référentiel de psychiatrie et addictologie. ECN 2021. Psychiatrie de l'adulte. Psychiatrie de l'enfant. 3ème édition Presses universitaires François-Rabelais. 
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