Comprendre la polyarthrite rhumatoïde

Publié dans : Polyarthrite rhumatoïde

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire chronique des articulations évoluant par poussées. C'est une maladie auto-immune, mais plusieurs facteurs immunologiques, génétiques, hormonaux, environnementaux... sont nécessaires pour qu'elle se déclenche.

La rhumatoïde est une maladie articulaire inflammatoire et chronique  (ou rhumatisme inflammatoire chronique) qui touche plusieurs articulations. Elle se manifeste par des poussées de durée variable et des périodes d'accalmie.

C'est une caractérisée par la fabrication d'auto-anticorps dirigés contre la membrane synoviale des articulations.

Sans traitement, la maladie atteint progressivement de nouvelles articulations et entraîne la déformation ou la destruction progressive des articulations touchées (souvent celles des mains et des pieds). Dans certaines formes plus rares de la maladie, des manifestations extra-articulaires apparaissent, touchant d'autres organes.

Vidéo: la rhumatoïde

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Il existe d'autres maladies inflammatoires articulaires

Les articulations peuvent être le siège d'une inflammation dans des maladies autres que la rhumatoïde :

  • dans les rhumatismes par dépôts de microcristaux dans les articulations comme la goutte,
  • dans les spondylarthrites avec atteinte plus spécifique de la colonne vertébrale :

Selon une étude Epi-Phare, 385 919 cas de rhumatoïde ont été identifiés, dont 318 243 étaient suivis médicalement en 2019.

Cette étude estime que la rhumatoïde atteint 0,47 % de la population en 2019.

Cette maladie est plus fréquente chez les femmes (0,66 % de la population féminine) et beaucoup moins chez les hommes (0,28 % de la population masculine).

L'enfant est rarement atteint.

La rhumatoïde de l’enfant est une .

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En cas de rhumatoïde, la membrane synoviale des articulations est le siège d'une inflammation.

Rôle de la membrane synoviale dans une articulation

Les extrémités osseuses qui composent une articulation sont recouvertes de cartilage. Ce cartilage permet aux deux os de glisser l'un sur l'autre. L'articulation est entourée d'une capsule (sorte d'enveloppe), tapissée intérieurement par la membrane synoviale. Cette dernière sécrète un liquide qui « lubrifie » l'articulation et nourrit le cartilage.

L'inflammation de la membrane synoviale entraîne son épaississement et une production excessive de qui s'accumule dans l'articulation.

Des cellules de l'inflammation envahissent la membrane synoviale et, petit à petit, détruisent les structures alentours :

  • le cartilage, qui s’érode et s’amincit,
  • l’os au sein duquel apparaissent des encoches ou des géodes, et qui se déminéralise tout autour de l’articulation,
  • les tendons et les ligaments qui sont fragilisés et peuvent se rompre.

Articulation saine et lors d’une rhumatoïde

Schéma représentant l’épaississement de la membrane synoviale et la production excessive de liquide articulaire en cas de polyarthrite rhumatoïde (cf. description détaillée ci-après)

La membrane synoviale tapisse l’intérieur de la capsule des articulations. Cette capsule contient le liquide articulaire.

Dans le cas d’une rhumatoïde, la membrane synoviale s’épaissit, ce qui peut provoquer une production excessive du liquide articulaire qui s’accumule alors dans l’articulation.

La rhumatoïde est une relevant de facteurs multiples.

Un dérèglement du sytème immunitaire dans la polyarthrite rhumatoïde

Cela se traduit par :

  • la fabrication par l'organisme d'auto-anticorps ou anticorps dirigés contre certains composants articulaires et impliqués dans la destruction de l'articulation,
  • la perturbation du fonctionnement des responsable d'une réaction inflammatoire diffuse pouvant atteindre d'autres organes et en particulier les vaisseaux sanguin.

Une prédisposition génétique et liée au sexe

Des gènes de prédisposition à la rhumatoïde existent, mais ils ne sont pas toujours présents chez les malades (HLA DR1 mis en cause est rencontré chez 60 % des malades et le DR4 chez 30 % d'entre eux). La prédisposition familiale est inconstante.

Le sexe est un facteur de risque puisque la maladie est trois fois plus fréquente chez la femme que chez l'homme. Les estrogènes, hormones sexuelles féminines jouent un "rôle protecteur" de la maladie. La rhumatoïde survient le plus souvent au moment de la ménopause et on observe fréquemment une rémission de la maladie pendant la grossesse avec survenue d'une poussée après l’accouchement.

Le mode de vie

La rhumatoïde est plus fréquente chez les fumeurs et elle est alors plus difficile à traiter.

Certains facteurs facilitent le déclenchement de la maladie ou d'une poussée lorsque la rhumatoïde est connue : deuil, séparation.

  • Collège français des enseignants en rhumatologie. rhumatoïde. ECN 2018. 5ème édition Elsevier Masson
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La rhumatoïde. Site internet : Inserm. Paris ; 2017 [consulté le 9 décembre 2021]
  • Haute Autorité de santé (HAS). rhumatoïde évolutive grave. Guide - Affection de longue durée. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2008 [consulté le 9 décembre 2021]
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