Prévenir les IST
19 mars 2025
La prévention des infections sexuellement transmissibles est primordiale. Elle passe principalement par l’utilisation du préservatif pour éviter la transmission des germes par voie sexuelle. Pour prévenir les infections par le virus VHB (hépatite B) et le papillomavirus, la vaccination est recommandée.
Seules deux méthodes contraceptives dite « barrières » protègent des IST : le préservatif masculin et le préservatif féminin.
Pilule contraceptive, implant, patch, anneau contraceptif, stérilet, spermicides : aucun d'entre eux n'évite de contracter une IST. C'est pourquoi, quand vous utilisez une de ces méthodes, vous devez l'associer au préservatif, qu'il soit masculin ou féminin.
Voici quelques conseils importants pour vous protéger et protéger vos partenaires de façon efficace du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles .
Début de vie sexuelle : l'utilisation d'un préservatif pour se protéger des IST est en baisse
Lors de leur premier rapport sexuel, 75,2 % des femmes et 84,5 % des hommes ont utilisé un préservatif, chiffre en baisse par rapport à la période 2019-2023.
Lors de leur premier rapport sexuel avec un partenaire rencontré dans les derniers 12 mois, 49,4 % des femmes et 52,6 % des hommes ont utilisé un préservatif.
Source : Résultats de l'enquête « Contexte des sexualités en France » 2023
Utilisez un préservatif lors de chaque rapport sexuel et avec chaque partenaire tant que vous n’avez pas la certitude qu’il n’est pas porteur d’une IST.
Deux situations pour lesquelles le préservatif ne protège pas complètement :
- face aux infections à papillomavirus, d'où l'importance d'être vacciné ;
- au cours de la première infection (primo-infection) et des poussées d’herpès génital, le risque de transmission est majeur et le préservatif ne protège que des lésions situées sur le sexe. Si des lésions d’herpès sont présentes à proximité (sur la vulve, les cuisses, l'anus), le risque de contamination du partenaire est grand. Il est conseillé d'éviter les relations sexuelles, même protégées par un préservatif.
Vous avez plus de 26 ans : quelle prise en charge ?
7 marques de préservatifs masculins (« Be Loved », « Eden », « Eden Perlé », « Manix », « Sortez couverts ! », « Sure & smile » préservatifs « Be Loved », « Eden », « Eden Perlé », « Manix », « Sortez couverts ! », « Sure & smile » et « Manix Sensitivity » pour les personnes allergiques au latex.) et 3 marques de préservatifs féminins (« Be Loved free », « Ormelle » et « So sexy & smile ») sont remboursées par l'Assurance Maladie à hauteur de 60 % pour les plus de 26 ans.
La délivrance s’effectue en officine de pharmacie sur présentation d’une prescription d’un médecin, d’une sage-femme ou d'un centre de santé sexuelle.
Tous les autres préservatifs masculins ne sont pas pris en charge par l’Assurance Maladie.
Vous avez moins de 26 ans : quelle prise en charge ?
Pour les femmes et pour les hommes de moins de 26 ans, ces préservatifs sont pris en charge à 100 % sans ordonnance et sans minimum d'âge. Il s'agit donc des préservatifs suivants :
- pour les hommes : les préservatifs des marques « Be Loved », « Eden », « Eden Perlé », « Manix », « Sortez couverts ! » et « Sure & smile » ;
- pour les femmes : les préservatifs des marques « Be Loved free » (pour la boite de 2 préservatifs), « Ormelle » (pour la boite de 5 ou de 10 préservatifs), « So sexy & smile » (pour la boite de 3 ou de 10 préservatifs).
Comment obtenir gratuitement une boîte de préservatifs ? il suffit de se rendre en pharmacie et de présenter sa carte Vitale ou une attestation de droits (téléchargeable sur le compte ameli) ou à défaut sa pièce d’identité.
Les titulaires de l’aide médicale d’État (AME) peuvent également en bénéficier, en présentant leur carte AME, de même que les ressortissants de l’Union européenne en présentant leur carte européenne d’assurance maladie.
Pour les personnes mineures, une simple déclaration sur l’honneur suffit à justifier son âge ou son statut d’assuré social (ou de bénéficiaire de l’AME). Toute personne mineure peut demander à garder le secret de la délivrance.
Se faire dépister des IST
Faites-vous dépister des IST de manière régulière si vous avez plusieurs partenaires et à chaque fois que vous souhaitez arrêter le préservatif avec un nouveau partenaire régulier.
Se faire soigner sans attendre en cas d'IST et protéger ses partenaires
Si vous pensez avoir une infection sexuellement transmissible, consultez sans attendre.
Si vous êtes traité pour IST, prenez le traitement prescrit par votre médecin jusqu'au bout et prévenez votre ou vos partenaires(s) afin qu'il(s) ou qu'elle(s) puissent également se faire dépister et traiter le cas échéant.
Ne pas oublier la vaccination contre l'hépatite B et les infections à papillomavirus
La vaccination protège contre deux IST : l'hépatite B et l'infection à papillomavirus.
La vaccination contre l'hépatite B est obligatoire pour les nourrissons depuis le 1er janvier 2018 et recommandée pour ceux nés avant cette date. Elle est réalisée par une injection à 2 mois, 4 mois et 11 mois.
Un rattrapage de la vaccination contre l'hépatite B devrait être proposé à tout enfant ou adolescent âgé de moins de 16 ans qui n'aurait pas été vacciné antérieurement. On utilise alors soit le schéma classique à trois doses soit un schéma à deux doses en respectant un intervalle de six mois entre les deux doses.chez le nourrisson pour l'hépatite B ou entre 11 et 15 ans, si elle n'a pas été faite dans l'enfance.
Certaines personnes plus exposées que d'autres aux risques de transmission du VHB de l'hépatite B doivent être également vaccinées.
Le vaccin contre les papillomavirus est recommandé pour toutes les jeunes filles et également tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. Le vaccin est d'autant plus efficace que les jeunes filles et les jeunes garçons n'ont pas encore été exposés au risque d'infection par le HPV. En rattrapage, le vaccin est recommandé pour les personnes des deux sexes de 15 à 19 ans révolus non encore vaccinées.
La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) permet de prévenir les infections par les virus les plus fréquents responsables de 70 à 90 % des cas de cancers du col de l'utérus.
Attention : la vaccination ne protège ni contre tous les cancers du col de l'utérus, ni contre toutes les lésions précancéreuses. Donc, même vaccinées, les jeunes femmes doivent se faire dépister en réalisant des frottis du col de l'utérus.
Pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), la vaccination HPV est recommandée jusqu’à l’âge de 26 ans en prévention des lésions précancéreuses anales, des cancers anaux et des condylomes.
Une insuffisante en 2023
- Hépatite B : 63,5 % des femmes et 52,9 % des hommes de 15-29 ans sont vaccinés.
- Papillomavirus : 50,6 % des femmes et 20,2 % des hommes du même âge sont vaccinés.
Source : Résultats de l'enquête « Contexte des sexualités en France » 2023
Vous trouverez des informations sur les infections sexuellement transmissibles (IST), et la sexualité en général, dans différentes structures, notamment :
- les Centres Régionaux d'Information et de Prévention du Sida (CRIPS),
- les Bureaux d'Information Jeunesse (BIJ),
- les Espaces Santé Jeunes.
Vous pouvez lire la bande dessinée Les IST – infections sexuellement transmissibles sur le site santebd.org. La BD décrit de manière simple comment les IST se transmettent et comment s’en protéger. Cette fiche peut être adaptée selon votre profil (femme ou homme). Mise en garde : cette BD présente des scènes de nudité à caractère sexuel et n'est pas adaptée à de jeunes enfants.
Ce document a été réalisé par l’association CoActis Santé avec des personnes en situation de handicap. Il contient des images et des mots simples. C’est pourquoi il est facile à lire et à comprendre (FALC).
- Lert F, Pialoux G. Prévention et réduction des risques dans les groupes à haut risque vis-à-vis du VIH et des IST. Rapport mission RDRs. Site internet : Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales. Paris ; 2010 [consulté le 12 septembre 2019]
- Ministère des solidarités et de la santé. Informer sur le VIH/Sida et les autres infections sexuellement transmissibles (IST). Site internet : Ministère des solidarités et de la santé. Paris ; 2017 [consulté le 12 septembre 2019]
- Santé publique France. Les infections sexuellement transmissibles. Site internet : Santé publique France. Saint-Maurice (France) ; 2019 [consulté le 12 septembre 2019]
- Ministère des solidarités et de la santé. Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2019. Site internet : Ministère des solidarités et de la santé. Paris (France) ; 2019 [consulté le 12 septembre 2019]
- Ministère des solidarités et de la santé. Premier préservatif remboursé par l’Assurance maladie. Site internet : Ministère des solidarités et de la santé. Paris ; 2018 [consulté le 12 septembre 2019]
- Haute Autorité de santé. Questions-Réponses sur l’infection à papillomavirus humains (HPV), cause de cancer du col de l’utérus, et le dépistage. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2020 [consulté le 29 janvier 2021]