Mononucléose infectieuse : que faire et quand consulter ?

Publié dans : Mononucléose infectieuse

Il est important d'adopter les bons gestes pour lutter contre la fatigue, les maux de gorge et la fièvre dus à la mononucléose infectieuse. Une consultation médicale est nécessaire. Elle est parfois urgente.

La mononucléose infectieuse étant provoquée par un virus, il n’existe pas de traitement spécifique pour cette maladie. Votre pharmacien peut réaliser un test rapide d'orientation diagnostique de l'angine : ce test confirme que vous ne souffrez pas d'une angine bactérienne.

La mononucléose est cependant une maladie qui fatigue beaucoup et qui est longue. Voici quelques conseils à suivre en attendant la guérison.

Le repos en cas de mononucléose infectieuse

Reposez-vous car la mononucléose est une maladie très fatigante.

Supprimez temporairement les exercices physiques. Abstenez-vous en particulier de soulever des objets et ne pratiquez aucun sport de compétition ou de contact avant d’être complètement rétabli. Ces efforts pourraient entraîner des lésions de la qui peut être plus sensible durant la mononucléose infectieuse. N’hésitez pas à demander l’avis de votre médecin traitant à ce sujet.

Alimentation et mononucléose infectieuse

Prenez fréquemment des boissons fraîches pour lutter contre la déshydratation liée à la fièvre, mais supprimez l'alcool durant la mononucléose (une discrète atteinte du foie est possible pendant la maladie).

Mangez des aliments froids (ex. : glaces) et faciles à avaler, pour soulager les maux de gorge.

Évitez les aliments épicés ou acides (tomates par exemple) si vous remarquez qu’ils accentuent vos douleurs à la gorge.

Améliorer son bien-être

Humidifiez l’air de la chambre et maintenez la température de la pièce entre 18 et 20 °C. En effet, un air trop sec et trop chaud peut accentuer le mal de gorge.

Luttez contre la fièvre et les douleurs, prenez du paracétamol, sauf en cas de contre-indication (allergie ou maladie grave du foie). Ne prenez pas d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, kétoprofène) en automédication. En effet, ils peuvent masquer les symptômes comme la fièvre ou la douleur et donc conduire à un retard de diagnostic, de soins et favoriser la survenue de complications.

Les précautions à prendre si vous prenez des antalgiques sans ordonnance

Vous devez respecter :

  • la posologie (quantité recommandée) du médicament ;
  • un intervalle de temps suffisant entre deux prises ;
  • la dose maximale quotidienne.

Le non-respect de ces règles peut entraîner des complications, notamment un risque de surdosage.

Pour les mêmes raisons et sauf avis médical contraire, évitez d'associer ou d'alterner des antalgiques de composition différente.

Si l'antalgique n'est pas efficace rapidement et que la douleur persiste, consultez votre médecin traitant. N'oubliez pas de lui préciser le type de traitement pris (médicament, dose, fréquence).

Lire l'article Se soigner seul avec l'automédication

Diminuer les risques de transmission du virus

Évitez les contacts directs avec les personnes proches de vous (baisers, partage de verre ou de brosse à dents...) pour prévenir la transmission de la mononucléose.

Ne donnez pas votre sang tant que vous êtes malade.

Si vous (ou votre enfant) êtes ou pensez être atteint de mononucléose infectieuse, consultez votre médecin traitant.

Cependant, il peut être nécessaire de consulter en urgence. C'est le cas si :

  • vous respirez difficilement ou ne parvenez plus à avaler ;
  • vous ressentez une violente douleur au ventre du côté gauche, sous les côtes (là où se trouve la ) ;
  • vous avez une raideur et des douleurs de la nuque ;
  • vous êtes déshydraté.

En outre, consultez rapidement votre médecin traitant si :

  • certains signes vous inquiètent (ex. : difficultés à avaler, fièvre très élevée) ;
  • votre enfant souffrant de mononucléose infectieuse n’arrive pas à boire suffisamment ;
  • vous êtes immunodéprimé ;
  • d’autres symptômes apparaissent : jaunisse, faiblesse des membres etc. ;
  • après deux semaines, votre état de santé ne s’est pas amélioré ou s’est aggravé.
  • Karrer U, Nadal D. Virus d'Epstein-Barr et mononucléose infectieuse. Forum Med Suisse. 2014;14(11):226-232
  • National Health service (NHS). Glandular fever. Site internet : NHS. Londres ; 2023 [consulté le 22 janvier 2025]
  • Collège National des Pédiatres Universitaires. Éruptions fébriles. Mononucléose infectieuse. ECN 2021. 8e édition Elsevier Masson
  • Collège des universitaires de maladies infectieuses et tropicales. Syndrome mononucléosique. ECN Pilly 2023. Édition Alinéa Plus.
  • Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé. Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et complications infectieuses graves. Site internet : Ansm. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2023 [consulté le 22 janvier 2025]
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