Une prévention essentielle face aux risques liés à l’amiante
Éviter l’exposition à l’amiante pour se protéger
Que ce soit dans la sphère professionnelle ou privée, il faut éviter au maximum d’être exposé à de l’amiante.
Réduire l'exposition à l'amiante en milieu professionnel
Il est parfois possible de réduire les risques sanitaires liés à l’amiante grâce à des mesures professionnelles, à la fois collectives et individuelles.
En milieu professionnel, la réglementation précise les modalités assurant :
- la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à l’amiante ;
- les conditions du contrôle du respect de la valeur limite ;
- les modalités de mesurage des empoussièrements.
La réglementation fixe, en outre, les règles techniques, les moyens de prévention collective et les types d’équipements individuels nécessaires à la protection des travailleurs contre ces expositions.
Pour en savoir plus, informez-vous auprès de votre entreprise et de votre médecin du travail.
Attention au bricolage dans les bâtiments dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997
Avant d’envisager des travaux ou du bricolage impliquant un perçage de murs ou la rénovation de sols dans des logements susceptibles de contenir de l’amiante, il convient de faire procéder à un repérage spécifique de l'amiante.
En cas de présence de matériaux ou produits contenant de l’amiante, il vous est fortement déconseillé d'intervenir sur ces matériaux.
Il convient également que vous informiez les professionnels amenés à intervenir (plombiers-chauffagistes par exemple) de la présence de matériaux ou produits contenant de l’amiante afin qu’ils prennent les mesures qui s’imposent pour éviter leur exposition et la dissémination des fibres dans de le logement.
Après exposition à l'amiante, surveiller l’apparition d’éventuelles maladies
Si vous avez été exposé à l’amiante dans le cadre de votre travail, vous pouvez bénéficier d’une surveillance médicale spécifique : c’est le suivi post-professionnel. Cette démarche préventive permet de dépister plus précocement une éventuelle maladie due à l’inhalation d’amiante. Le suivi post-professionnel est assuré par votre médecin traitant (généraliste ou spécialiste) après cessation de l'exposition.
Dans ce cadre, un scanner thoracique vous sera proposé si vous avez été exposé à l’amiante de manière active :
- pendant une durée minimale cumulée d’un an ;
- si le début de votre exposition date au minimum de vingt à trente ans ;
- selon l’intensité de votre exposition à l'amiante.
Les images du scanner sont relues par un deuxième radiologue, ayant reçu une formation spécifique à cette maladie. En cas de discordance sur l’existence de plaques pleurales ou d’anomalies interstitielles, une 3e lecture sera être faite par un expert.
Si les résultats de cet examen sont normaux, il est néanmoins recommandé de le répéter tous les cinq à dix ans selon l'intensité de l'exposition à l'amiante. Par ailleurs, si des symptômes respiratoires apparaissent entre deux scanners, consultez votre médecin traitant (la consultation médicale sera prise en charge au titre du suivi post-professionnel).
- Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). Amiante : Ce qu'il faut retenir. Site internet : INRS. Paris ; 2018 [consulté le 18 novembre 2021]
- Haute Autorité de santé (HAS). Suivi post-professionnel après exposition à l’amiante, Rapport d’orientation de la commission d’audition. Site internet : HAS. La Plaine-Saint Denis (France) ; 2019 [consulté le 18 novembre 2021]
- Décret n° 2012-639 du 4 mai 2012 relatif aux risques d'exposition à l'amiante
- Ministère du Travail, de l'emploi et de l'insertion. Amiante. Site internet : Ministère du Travail, de l'emploi et de l'insertion. Paris ; 2021 [consulté le 18 novembre 2021]