Sommaire : Lymphome non hodgkinien

Lymphome non hodgkinien : symptômes, diagnostic et évolution

En cas de lymphome non hodgkinien, l’augmentation du volume des ganglions est un phénomène fréquent. D'autres symptômes sont présents selon la localisation du lymphome. Le diagnostic de la maladie est souvent évoqué par le médecin traitant.

Les symptômes du lymphome non hodgkinien

La présence d'un ou plusieurs ganglions volumumineux, non douloureux quand on les touche, et persistants, sont des symptômes évocateurs de lymphome non hodgkinien.

Des symptômes liés à la compression, par ces ganglions, de vaisseaux sanguins, lymphatiques ou d'organes peuvent être présents :

  • gonflement de la face et du cou, si les ganglions thoraciques sont atteints ;
  • lourdeur et gonflement des jambes, si les ganglions de l’aine sont augmentés de volume ;
  • gêne, ballonnements et douleurs abdominales, en cas d’atteinte de ganglions situés dans l’.

D'autres symptômes non spécifiques peuvent être présents :

  • fièvre persistante ;
  • sueurs importantes (surtout la nuit) ;
  • perte de poids inexpliquée.

Si le lymphome non hogkinien concerne un organe, les symptômes varient selon la partie du corps où se développe la tumeur. Par exemple, un lymphome non hodgkinien survenant dans l’estomac peut provoquer des douleurs et des saignements gastriques, similaires aux symptômes d’un ulcère.

Aucun de ces symptômes n'est spécifique du lymphome non hodgkinien et ils peuvent se rencontrer dans d’autres maladies. Dans tous les cas, en leur présence, il faut consulter son médecin traitant. C'est le bilan médical qui permettra de poser le diagnostic.

Le diagnostic de lymphome non hodgkinien

L'examen du médecin traitant

Le médecin traitant analyse les symptômes (généraux : fièvre, fatigue, sueurs, amaigrissement...) ou spécifiques d'un organe.

Lors de son examen complet, il constate en général la présence d’un ou plusieurs ganglions volumineux, indolores et sans rougeur, le plus souvent au niveau du cou ou des aisselles.

Après avoir éliminé une cause locale pouvant expliquer la présence d'un gros ganglion (abcès dentaire, maladie infectieuse telle qu'une mononucléose infectieuse...) et en l'absence de régression rapide de la taille du ganglion, il adresse son patient à un médecin spécialisé en hématologie (maladies du sang et du ) qui réalise un bilan initial indispensable au diagnostic.

Le bilan permettant le diagnostic de lymphome non hogkinien

Les analyses sanguines

Elles permettent d’étudier les cellules sanguines pour rechercher une possible dispersion du lymphome non hodgkinien dans le sang avec présence de anormaux.

Le bilan sanguin sert aussi à rechercher une éventuelle maladie virale chronique, favorisant le développement du lymphome : VIH, hépatite C...

La biopsie et l'

Il s’agit de prélever un fragment de tissu anormal par biopsie à l'aiguille. La réalisation de l'acte peut être aidée par un guidage par échographie ou scanner. Le prélèvement est toujours pratiqué à l’hôpital, en milieu spécialisé, généralement sous anesthésie locale, mais parfois sous anesthésie générale. Le plus souvent, la biopsie concerne un ou plusieurs ganglions. Les divers fragments prélevés sont observés au microscope.

Dans certains cas le ganglion est enlevé en entier : c'est la biopsie-exérèse qui pemet d'analyser, en plus, la structure du ganglion.

Les biopsies et l'analyse anatomopathologiques sont indispensables pour confirmer le diagnostic, puis préciser de quel type est le lymphome.

Une fois le diagnostic posé, le bilan d'extension du lymphome non hodgkinien

Il permet de mesurer l’étendue de la maladie aux autres organes :

  • l’analyse de moelle osseuse par myélogramme (tissu présent dans les os et produisant les différents éléments du sang) est souvent nécessaire. Elle demande une dans le ou la crête iliaque (bord supérieur de l’os du bassin). Elle peut être complétée par une biopsie ostéo-médullaire (prélèvement d'un fragment d'os contenant de la moelle osseuse, permettant une analyse approfondie de cette dernière). Ces prélèvements sont faits sous anesthésie locale, dans un service hospitalier spécialisé ;
  • l’analyse du liquide céphalo-rachidien entourant le cerveau et la moelle épinière implique une ponction lombaire, réalisée dans les mêmes conditions ;
  • un scanner du cou-thorax--pelvis ;
  • un TEP ( par émission de positons)-scanner :  cette technique repose sur l’injection dans le sang de glucose faiblement radioactif. Les cellules cancéreuses, plus actives que les cellules normales, consomment et fixent davantage le glucose. Le TEP-scanner permet ainsi d’obtenir des images précises des zones de l’organisme riches en cellules cancéreuses.

Selon les cas, plusieurs examens peuvent être réalisés, notamment pour mesurer l'étendue des lésions cancéreuses :

Le bilan avant mise en route du traitement

Ce bilan vérifie que l'organisme pourra supporter le traitement envisagé ; il comporte :

  • un bilan sanguin (analyse des fonctions rénale, hépatique...) ;
  • un bilan cardiaque (écho-doppler cardiaque...)
  • un bilan respiratoire (Épreuves Fonctionnelles Respiratoires ou EFR...) ;
  • un bilan bucco-dentaire permettant de vérifier l'absence de foyer infectieux potentiel, d'effectuer les soins dentaires nécessaires et de réaliser éventuellement des gouttières de protection si une radiothérapie est envisagée.

La reconnaissance du lymphome non hodgkinien en ALD

Le médecin traitant peut demander la reconnaissance du lymphome non hodgkinien au titre des affections de longue durée (ALD). Les examens et les soins en rapport avec cette affection sont pris en charge à 100 % (dans la limite des tarifs fixés par l’Assurance Maladie).

L’évolution du lymphome non hodgkinien

Le lymphome non hodgkinien évolue différemment selon son type :

  • les formes indolentes se développent très lentement et nécessitent une simple surveillance (ou dans certains cas, un traitement). Toutefois, elles peuvent se transformer en lymphomes agressifs ;
  • les formes agressives, qui se développent très vite, doivent être traitées très rapidement.

Sous traitement, il existe plusieurs possibilités, selon la réaction de l’organisme.

C’est l’évolution la plus fréquente, grâce aux progrès thérapeutiques : tous les signes du lymphome non hodgkinien disparaissent.

Néanmoins, le suivi médical est poursuivi pour rechercher d’éventuels effets secondaires ou complications, parfois tardifs (infertilité ou insuffisance cardiaque due à la toxicité des médicaments prescrits, hypothyroïdie après une radiothérapie, lié au traitement, etc.)

La surveillance prolongée sert aussi à identifier une possible récidive (apparition d’un nouveau cancer) ou une rechute (réapparition du même cancer).

Passé un certain délai de rémission sans rechute, on parle de guérison.

On emploie ce terme lorsque le volume de la tumeur a diminué de 50 % au moins à la fin du traitement.

Un nouveau traitement, dit "de consolidation", peut alors être préconisé par l’équipe médicale. Il a pour objectif une rémission complète.

Dans ce cas, le lymphome non hodgkinien ne présente pas d’amélioration après le traitement. Pour autant, il ne se transforme pas défavorablement.

Cette situation correspond à une évolution défavorable, notamment lorsque la tumeur grossit pendant le traitement.

  • Haute Autorité de santé (HAS). Guide médecin, Lymphome non hodgkinien de l'adulte. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2012 [consulté le 9 septembre 2021]
  • American Cancer Society. What is non-Hodgkin lymphoma ? Site internet : cancer.org. Atlanta (États-Unis) ; 2018 [consulté le 9 septembre 2021]
  • Institut national du cancer. Le lymphome non hodgkinien. Site internet : Inca. Boulogne Billancourt (France) ; 2019 [consulté le 9 septembre 2021]
  • National Health service (NHS). Non Hodgkin lymphoma. Site internet : NHS. Londres ; 2018 [consulté le 9 septembre 2021]
  • Haute Autorité de santé (HAS). Lymphomes non hodgkiniens de l'adulte - Liste des actes et prestations. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2015 [consulté le 9 septembre 2021]
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