Lymphome non hodgkinien : symptômes et diagnostic
Publié dans : Lymphome non hodgkinien
28 novembre 2024
En cas de lymphome non hodgkinien, l’augmentation du volume des ganglions est un phénomène fréquent. D'autres symptômes sont présents selon la localisation du lymphome. Le diagnostic de la maladie est souvent évoqué par le médecin traitant.
La présence d'un ou plusieurs ganglions volumineux, non douloureux quand on les touche, et persistants, sont des symptômes évocateurs de lymphome non hodgkinien.
Des symptômes liés à la compression, par ces ganglions, de vaisseaux sanguins, lymphatiques ou d'organes peuvent être présents :
- gonflement de la face et du cou, toux sèche persistante si les ganglions thoraciques sont atteints ;
- lourdeur et gonflement des jambes, si les ganglions de l’aine sont augmentés de volume ;
- gêne, ballonnements et douleurs abdominales, en cas d’atteinte de ganglions situés dans l’.
D'autres symptômes non spécifiques peuvent être présents :
- fièvre persistante ;
- sueurs importantes (surtout la nuit) ;
- démangeaisons de la peau inexpliquée ;
- fatigue prolongée ;
- amaigrissement inexpliqué.
Si le lymphome non hodgkinien concerne un organe, les symptômes varient selon la partie du corps où se développe la tumeur. Par exemple, un lymphome non hodgkinien survenant dans l’estomac peut provoquer des douleurs et des saignements gastriques, similaires aux symptômes d’un ulcère.
Aucun de ces symptômes n'est spécifique du lymphome non hodgkinien et ils peuvent se rencontrer dans d’autres maladies. Dans tous les cas, en leur présence, il faut consulter son médecin traitant. C'est le bilan médical qui permettra de poser le diagnostic.
L'examen du médecin traitant
Le médecin traitant analyse les symptômes (généraux : fièvre, fatigue, sueurs, amaigrissement...) ou spécifiques d'un organe.
Lors de son examen complet, il constate en général la présence d’un ou plusieurs ganglions volumineux, indolores et sans rougeur, le plus souvent au niveau du cou ou des aisselles.
Après avoir éliminé une cause locale pouvant expliquer la présence d'un gros ganglion (abcès dentaire, maladie infectieuse telle qu'une mononucléose infectieuse...) et en l'absence de régression rapide de la taille du ganglion, il adresse son patient à un médecin spécialisé en hématologie (maladies du sang et du ) qui réalise un bilan initial indispensable au diagnostic.
Le bilan permettant le diagnostic de lymphome non hodgkinien
Les analyses sanguines
Elles permettent d’étudier les cellules sanguines pour rechercher une possible dispersion du lymphome non hodgkinien dans le sang avec présence de anormaux.
Le bilan sanguin sert aussi à rechercher certains marqueurs spécifiques et une éventuelle maladie virale chronique, favorisant le développement du lymphome : VIH, hépatite C...
La biopsie et l'
Il s’agit de prélever un fragment de tissu anormal par biopsie à l'aiguille. La réalisation de l'acte peut être aidée par un guidage par échographie ou scanner. Le prélèvement est toujours pratiqué à l’hôpital, en milieu spécialisé, généralement sous anesthésie locale, mais parfois sous anesthésie générale. Le plus souvent, la biopsie concerne un ou plusieurs ganglions. Les divers fragments prélevés sont observés au microscope.
Dans certains cas le ganglion est enlevé en entier : c'est la biopsie-exérèse qui permet d'analyser, en plus, la structure du ganglion.
Les biopsies et l'analyse anatomopathologiques sont indispensables pour confirmer le diagnostic, puis préciser de quel type est le lymphome.
Une fois le diagnostic posé, le bilan de localisation et d'extension du lymphome non hodgkinien
Il permet de mesurer l’étendue de la maladie aux autres organes.
Les examens radiologiques
Selon les symptômes, divers examens sont réalisés :
- une radiographie thoracique ;
- un scanner du cou-thorax--pelvis ;
- une échographie de l'abdomen et du bassin ;
- une IRM ;
- un TEP ( par émission de positons)-scanner : cette technique repose sur l’injection dans le sang de glucose faiblement radioactif. Les cellules cancéreuses, plus actives que les cellules normales, consomment et fixent davantage le glucose. Le TEP-scanner permet ainsi d’obtenir des images précises des zones de l’organisme riches en cellules cancéreuses.
Un examen endoscopique
Selon la localisation, une peut être nécessaire : ORL, bronchique, digestive haute, coloscopie...
Le myélogramme et la biopsie osseuse
L’analyse de moelle osseuse par myélogramme (tissu présent dans les os et produisant les différents éléments du sang) peut être nécessaire. Elle demande une dans le ou la crête iliaque (bord supérieur de l’os du bassin). Elle peut être complétée par une biopsie ostéomédullaire (prélèvement d'un fragment d'os contenant de la moelle osseuse, permettant une analyse approfondie de cette dernière). Ces prélèvements sont faits sous anesthésie locale, dans un service hospitalier spécialisé.
L'analyse du
L’analyse du liquide céphalo-rachidien entourant le cerveau et la moelle épinière implique une ponction lombaire, réalisée dans les mêmes conditions. Il recherche la présence de cellules cancéreuses dans ce liquide.
Le bilan avant mise en route du traitement
Une fois le diagnostic de lymphome non hodgkinien posé, l'équipe médicale élabore un programme de traitement qui dépend :
- de l' et donc du type de lymphome ;
- de certains marqueurs biologiques spécifiques ;
- de son étendue (atteinte d'un ou plusieurs ganglions, un ou plusieurs organes ;
- de l'âge de la personne et de son état de santé.
Avant de commencer le traitement, un bilan vérifie que l'organisme pourra le supporter. Il comporte :
- un bilan sanguin (analyse des fonctions rénale, hépatique...) ;
- un bilan cardiaque (écho-doppler cardiaque...) ;
- un bilan respiratoire (Épreuves Fonctionnelles Respiratoires ou EFR...) ;
- un bilan bucco-dentaire permettant de vérifier l'absence de foyer infectieux potentiel, d'effectuer les soins dentaires nécessaires et de réaliser éventuellement des gouttières de protection si une radiothérapie est envisagée.
La reconnaissance du lymphome non hodgkinien en ALD
Le médecin traitant peut demander la reconnaissance du lymphome non hodgkinien au titre des affections de longue durée (ALD). Les examens et les soins en rapport avec cette affection sont pris en charge à 100 % (dans la limite des tarifs fixés par l’Assurance Maladie).
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