Mal de dos, comment éviter les douleurs chroniques
Lombalgie subaiguë : une prise en charge spécifique
Le mal de dos s’accompagne souvent de la peur de se faire mal une nouvelle fois. Ceci aurait pour conséquence d’arrêter ses activités, voire de perdre l’habitude de bouger. Ces pauses vont entraîner des raideurs, un manque de souplesse des ligaments, une faiblesse des muscles du dos… provoquant de nouvelles lombalgies.
Au fil du temps, vous pouvez perdre votre forme physique, la douleur lombaire perdure et votre moral baisse. La douleur ressentie est même parfois plus forte et vous avez des difficultés à reprendre vos activités.
Dans les premiers jours et jusqu’à 4/6 semaines, la lombalgie est dite « aiguë ». C’est à ce moment-là, dès le départ, qu’il faut intervenir.
Entre 4/6 semaines et 12 semaines, la lombalgie est dite « subaiguë ».
Au-delà des 7 premières semaines, votre médecin pourra, si nécessaire, vous prescrire des examens d’imagerie pour affiner son diagnostic. Avant ce délai, ce type d’examen n’apporte aucun bénéfice à votre prise en charge.
Le premier des réflexes devant le mal de dos est donc de l’empêcher de s’installer. Le bon traitement, c’est le mouvement. Votre médecin traitant pourra dès lors vous conseiller les activités adaptées, et vous aider à faire face à la douleur. La kinésithérapie active prend toute sa place pour vous aider notamment à reprendre les activités.
Zoom sur la kinésithérapie active
En cas de récidives ou de lombalgies qui durent plus de 4 semaines, la kinésithérapie active a montré une efficacité et est recommandée pour le traitement de la douleur mais aussi pour apprendre les gestes à ne pas faire, mettre en place des exercices d'entretien à pratiquer seul...
Lorsque la lombalgie devient chronique
Grâce au traitement et au maintien en activité, 9 lombalgies communes aiguës sur 10 guérissent avant 4 ou 6 semaines. Mais des récidives de poussées aiguës de lombalgie sont possibles dans les mois ou années qui suivent.
Lorsque le mal de dos perdure au-delà de 3 mois (12 semaines), la lombalgie est "chronique" et une prise en charge spécifique est nécessaire.
Pour certaines personnes, la perte de mobilité peut les plonger dans un état anxiodépressif limitant ainsi leurs activités quotidiennes. Un taux de stress élevé, un sommeil non réparateur ou un état anxiodépressif peuvent en effet augmenter l’intensité de la douleur ressentie…
Dans ces cas, votre médecin traitant pourra vous orienter vers des centres experts pluridisciplinaires, notamment pour la prise en charge de la douleur lombaire et la reprise de l’activité physique.
Si un arrêt de travail vous a été prescrit, une consultation précoce du médecin du travail permet, si nécessaire, la mise en place d'une adaptation ou d'une modification temporaires de votre poste de travail, ou encore d’une reprise du travail à temps partiel thérapeutique.
Même lorsque le mal de dos devient chronique, il n’est pas et ne doit pas être une fatalité. Parlez-en à votre médecin. Il pourra pour vous aider et vous guider.
Le dos est costaud… vos connaissances sur le mal de dos le sont-elles ?
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- « Lombalgie chronique, définition et prise en charge », La revue du praticien, vol. 58, pp. 265-271.
- Rozenberg S1, Delval C, Rezvani Y, Olivieri-Apicella N, Kuntz JL, Legrand E "et al". Bed rest or normal activity for patients with acute low back pain: a randomized controlled trial. Spine (Phila Pa 1976). 2002 Jul 15;27(14):1487-93.
- Haute Autorité de santé. Prise en charge du patient présentant une lombalgie commune. Fiche mémo. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2019 [consulté le 17 mai 2022]