Kyste ovarien : définition et causes
Publié dans : Kyste de l'ovaire
26 janvier 2024
Des kystes, petites grosseurs anormales contenant du liquide, se développent parfois au niveau d’un ovaire. Ils sont soit fonctionnels et transitoires, influencés par les sécrétions hormonales du cycle menstruel, soit organiques. Les kystes de l'ovaire sont le plus souvent bénins.
Un kyste ovarien est une tuméfaction contenant du liquide présente sur l'un des ou les deux. Les sont situés à l’extrémité des , elles-mêmes reliées à l’utérus.
Le kyste ovarien est le plus souvent bénin, mais sa présence à cet endroit est anormale.
Il est :
- fonctionnel et régresse spontanément dans 90 % des cas ;
- ou organique et ne régresse pas.
5 à 7 % des femmes développent un kyste ovarien dans leur vie. Cependant, les jeunes filles de 10 à 16 ans peuvent aussi présenter des kystes fonctionnels ou plus rarement organiques.
Appareil génital féminin
L’appareil génital féminin est composé de cinq organes.
Le vagin, canal musculaire de quelques centimètres qui s’ouvre au niveau du pubis. Le col de l’utérus, couloir étroit qui relie le vagin et l’utérus. L’utérus, en forme de poche triangulaire à laquelle sont attachés des conduits appelés . Et les , deux glandes en forme d’amandes, qui sont situées à l’extrémité des .
Kystes ovariens folliculaires ou lutéaux en lien avec le cycle menstruel
Les kystes fonctionnels de l'ovaire sont les plus fréquents (90 % des cas).
Ils sont dus à un « dérèglement hormonal » qui provoque la transformation d'un follicule ou d'un corps jaune physiologique en kyste. Leur volume peut varier en fonction du cycle menstruel et ils finissent par régresser d’eux-mêmes en quelques semaines (d'où le nom de kystes fonctionnels).
On en distingue donc deux types :
- Le kyste ovarien folliculaire. Il provient de l’évolution inhabituelle d’un follicule (petite poche ovarienne renfermant du liquide, dans lequel se développe un ).
- Le kyste ovarien lutéal. Il correspond à une augmentation du volume du corps jaune (glande sécrétant des hormones, qui se forme temporairement dans l’ovaire après chaque ).
Ils surviennent essentiellement avant la ménopause et dans certains cas :
- suite à un traitement stimulant l’, en cas de infertilité (assistance médicale à la procréation). Plusieurs kystes peuvent alors coexister ;
- dans les premiers mois après la pose d’un stérilet contenant du lévonorgestrel (chez 12 à 30 % des femmes) ;
- après un traitement par tamoxifène (parfois prescrit après un cancer du sein).
Rappel sur le cycle menstruel
Le cycle menstruel est composé de 2 phases séparées par l’.
La phase folliculaire prépare à l’. Au cours de cette phase, l’hormone folliculo-stimulante (FSH), fabriquée par l’, stimule les follicules ovariens pour qu’ils produisent un mature. Elle favorise également la sécrétion par les follicules des œstrogènes qui agissent sur l’épaississement de la utérine et la consistance de la . Les variations sur la durée du cycle se situent au cours de cette phase.
L’ est provoquée par une augmentation du taux d’hormone lutéinisante (pic de LH), sous l’action des œstrogènes, entraînant la rupture du follicule et la libération de l’ mature qui se déplace dans les jusqu’à l’utérus.
La phase lutéale est la période située entre l’ et l’apparition des règles. Après l’, le follicule transformé en corps jaune produit de la qui contribue à renforcer la utérine en vue de la .
Si l’ n’est pas fécondé, il ne s’implante pas dans l'utérus. Le corps jaune s' et le taux de diminue brutalement dans un contexte de faible production d'œstrogènes. En conséquence, la couche superficielle de la utérine se détache et s’élimine. Ce sont les règles qui signent le début du cycle suivant.
La durée d’un cycle, en moyenne de 28 jours, varie selon les femmes de 23 à 35 jours. Les éventuelles variations de la durée du cycle ont lieu, le plus fréquemment, au cours de la phase folliculaire. La durée de la phase lutéale, plus constante, est généralement comprise entre 12 et 16 jours.
Les kystes organiques se développent à partir d’un tissu ovarien. Ils ne changent pas de volume au cours du cycle menstruel et ne disparaissent pas spontanément. Leur origine est inconnue à ce jour.
Quatre types de kystes ovariens organiques
Les kystes ovariens séreux
Les kystes ovariens séreux sont les plus répandus. Ils contiennent uniquement un liquide fluide et leur paroi est fine.
Les kystes ovariens mucoïdes ou mucineux
Composés de plusieurs cavités séparées par des cloisons, les kystes ovariens mucineux renferment un liquide plus dense, voire pâteux. Leur paroi est aussi plus épaisse que celle des kystes séreux.
Les kystes ovariens dermoïdes
La structure cellulaire des kystes ovariens dermoïdes est semblable à celle de la peau. Ils peuvent aussi contenir de la graisse et des parties calcifiées (dépôt de calcium).
Les kystes ovariens endométriosiques
Liés à une maladie nommée endométriose, les kystes ovariens endométriosiques présentent une paroi épaisse parcourue de vaisseaux sanguins. Ils sont remplis à la fois de liquide et de sang.
Kystes ovariens organiques : bénins mais pas de régression spontanée
Le plus souvent, les kystes organiques sont bénins. Néanmoins, ils sont enlevés afin d’éviter toute complication (torsion de l’ovaire, hémorragie intra-kystique, etc.)
Ils sont ensuite analysés notamment pour vérifier qu’ils ne comportent aucune cellule cancéreuse.
Une maladie différente : le syndrome des ovaires polykystiques
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est dû à un dérèglement hormonal d’origine ovarienne et/ou hypophysaire. Il est caractérisé par une production excessive d’androgènes, en particulier de , responsable de plusieurs types d’anomalies chez les femmes concernées :
- la survenue irrégulière des règles, voire une absence de règles (aménorrhée) ;
- une hyperpilosité, de l’acné, la chute de cheveux, etc. ;
- la présence d’un très grand nombre de follicules (appelés kystes) au développement inachevé sur les , source d’infertilité chez les femmes.
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