Hypothyroïdie : le suivi médical et la vie quotidienne

Publié dans : Hypothyroïdie

L’hygiène de vie et le suivi médical régulier sont garants de la réussite du traitement de l'hypothyroïdie.

L’hypothyroïdie est une maladie dont on ne guérit pas mais les symptômes disparaissent grâce au traitement de substitution et à un suivi médical adapté.

Votre suivi médical

Respectez bien les rendez-vous médicaux et faites les examens qui vous sont régulièrement prescrits.

Signalez vos problèmes thyroïdiens si vous devez passer un examen médical qui nécessite l’injection d’un produit de contraste riche en iode (produit qui permet de mieux voir un organe).

Consultez votre médecin traitant si vous ressentez :

Votre traitement de substitution pour hypothyroïdie

Prenez consciencieusement votre traitement, à la même heure pour éviter les variations de taux sanguin.

Ne modifiez pas votre traitement de vous-même et ne l’arrêtez pas.

Signalez à votre médecin traitant les effets secondaires si vous en ressentez.

Ne prenez aucun autre médicament en automédication sans en informer votre médecin traitant ou votre pharmacien, car il peut interférer avec le traitement de l’hypothyroïdie.

Signalez à tout professionnel de santé votre maladie et votre traitement.

Traitement par lévothyroxine : des contrôles à quelle fréquence ?

Si vous êtes bien équilibré(e) sous traitement par lévothyroxine, une surveillance une fois par an suffit. Elle comporte :

  • des questions sur votre état de santé,
  • un examen clinique,
  • un dosage de la TSH.

L’alimentation doit être équilibrée mais aucun régime alimentaire spécifique n’est recommandé dans le cadre de l’hypothyroïdie.

Après la mise sous traitement, la reprise des activités physiques (marche, natation...) est bénéfique et doit se faire en accord avec votre médecin traitant. D’autre part, celui-ci vous donnera son autorisation lorsque vous serez en mesure de reprendre vos activités sportives plus intenses.

Un bilan sanguin hormonal est demandé lors d'une consultation préconceptionnelle pour les jeunes femmes ayant un risque d'hypothyroïdie.

Pour toute femme enceinte, les besoins en hormones thyroïdiennes, et donc leur production, augmentent pendant la grossesse et particulièrement pendant le premier trimestre. Le fœtus est totalement dépendant de la production hormonale maternelle jusqu'à 13 semaines de gestation puis il l'est partiellement car sa thyroïde commence à fonctionner.

Pour les jeunes femmes présentant une hypothyroïdie et traitées par lévothyroxine, les besoins augmentent de 30 à 50 % entre le début et la fin de la grossesse. Les doses de lévothyroxine prescrites doivent être adaptées au stade de la grossesse et aux résultats des contrôles hormonaux sanguins. La grossesse est suivie de façon rapprochée. Après l'accouchement, la dose de lévothyroxine est diminuée à la dose habituelle d'avant la grossesse.

  • Haute Autorité de santé (HAS). Hypothyroïdie. Pertinence des soins. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2019 [consulté le 12 avril 2023]
  • Collège des enseignants d'endocrinologie, diabète et maladies métaboliques. Hypothyroïdie. ECN 2019. 4e édition Elsevier Masson
  • Laboureau-Soares Barbosa S, Rodien, Illouz F,  Rohmer V. Hypothyroïdie acquise de l'adulte. EMC - Endocrinologie-Nutrition 2009:1-8 [Article 10-005-B-10]
  • Haute Autorité de santé (HAS). Prise en charge des hypothyroïdies chez l’adulte. Recommandation de bonne pratique 2022. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2023 [consulté le 12 avril 2023]
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