Grand froid : réactions de l’organisme et personnes à risque

Publié dans : Froid et santé

Durant les épisodes de grand froid, les températures sont anormalement basses. Il est alors recommandé de s’habiller plus chaudement pour conserver la chaleur produite par le corps. Ce conseil vaut particulièrement pour les individus les plus fragiles.

En France, la notion de « froid » n’a pas de définition météorologique précise. On emploie aussi l’expression de « vague de grand froid », qui correspond à des températures anormalement basses pour un lieu ou une période donnés. Habituellement, les températures hivernales les plus faibles surviennent en janvier. Mais des épisodes de froids précoces (en décembre) ou tardifs (en mars ou avril) sont possibles.

Par ailleurs, un même temps peut être ressenti de différentes manières :

  • Les habitants des zones les moins chaudes sont mieux acclimatés au froid sur le plan physiologique et dans leur mode de vie.
  • À températures égales, la sensation de froid est plus importante en cas de vent et d’humidité.

Enfin, plus un épisode de froid se prolonge, plus les risques sanitaires augmentent pour les habitants de la région concernée.

Pour maintenir sa température à 37 °C, l’organisme dispose de plusieurs mécanismes naturels de régulation thermique (mécanismes thermorégulateurs) :

  • Lorsqu'il fait froid, les vaisseaux de la peau se contractent et diminuent de calibre, afin de redistribuer le sang en profondeur vers les organes vitaux (cœur, cerveau, tube digestif). Ce phénomène s’accompagne d’une augmentation de la tension artérielle, du rythme et de l’activité cardiaques.
  • Simultanément, la chaleur produite par le corps augmente. Elle provient d’un accroissement de l’activité musculaire (mouvements volontaires ou réaction réflexe de frisson, amplifiant la production jusqu’à 500 %). La chaleur peut aussi être obtenue par une hausse de la dépense énergétique (transformation des aliments ou utilisation des réserves caloriques stockées par le corps).

Si ce système de régulation ne fonctionne pas correctement, l’organisme peut avoir des difficultés à lutter contre le froid.

Par ailleurs chacun peut se protéger activement en portant plusieurs épaisseurs de vêtements et en couvrant les parties du corps exposées à l’air (port d’un bonnet, d’une écharpe et de gants).

Certaines personnes sont plus vulnérables face à la baisse des températures.

Les personnes âgées ont un organisme qui réagit moins bien face au froid. Ce phénomène est dû à une altération des vaisseaux sanguins et à une diminution de la masse musculaire, liées au vieillissement.

Les nouveau-nés et les nourrissons perdent beaucoup de chaleur par la tête, qui représente une grande part de leur surface corporelle. De plus, ils ne peuvent pas faire de mouvements volontaires pour se réchauffer, ni s’exprimer pour manifester leur refroidissement.

Les personnes à mobilité réduite sont dans l’incapacité de bouger pour avoir plus chaud.

Les individus atteints de maladies chroniques cardiovasculaires (angine de poitrine, artérite des membres inférieurs...), respiratoires (ex. : insuffisance respiratoire par BPCO par exemple) ou endocriniennes (ex  : diabète, hypothyroïdie) luttent plus difficilement contre le froid.

Les personnes sans-abris et les habitants de logements insalubres mal chauffés ou mal isolés sont les premières exposées au froid.

Les professionnels travaillant en extérieur ou exposés à des températures basses, ont des difficultés à se protéger efficacement du froid.

Certaines personnes s’exposent :

  • par méconnaissance du danger ou négligence (excursion en montagne sans équipement adapté par exemple) ;
  • parce que leurs capacités cognitives sont détériorées (maladie d’Alzheimer, troubles psychologiques, consommation de drogues ou d'alcool). Cela peut les conduire à sous-estimer le danger représenté par le froid.

Le porte-bébé expose davantage votre enfant au froid

Lorsqu’un nourrisson se trouve dans un porte-bébé ventral ou dorsal, le sang circule moins bien dans ses membres inférieurs. Quand les températures sont très basses, cela augmente les risques de gelures des jambes et des pieds.

  • Santé publique France. Grand froid. Site internet : Santé publique France. Saint-Maurice (France) ; 2019 [consulté le 9 novembre 2023]
  • Ministère de la santé et de la prévention. Risques sanitaires liés au froid. Site internet : Ministère de la santé et de la prévention. Paris ; 2023 [consulté le 9 novembre 2023]
  • Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). Travail au froid : ce qu'il faut retenir. Site internet : INRS. Paris ; 2014 [consulté le 9 novembre 2023]
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