Une situation urgente : la fracture ouverte avec plaie au niveau du poignet

Dans de rares cas, lors d’un traumatisme important, il peut y avoir une plaie en regard de la fracture et l’os cassé peut être visible au niveau de la peau : il s’agit d’une fracture ouverte du poignet. Il existe un risque d’infection du foyer de la fracture.

Dans ce cas, il convient :

• d’appeler les services médicaux d’urgence : le 15 ou le 112 ;
• de ne pas bouger ou manipuler le membre blessé ;
• de couvrir la plaie d’un tissu propre ou de compresses stériles ;
• en cas de saignement (hémorragie), de comprimer la plaie. 

Les symptômes de la fracture fermée du poignet

À la suite d’une chute sur la main, la personne peut entendre un craquement. Elle ressent une douleur au poignet, qui est gonflé et peut présenter un hématome.

En général, chez la personne âgée qui a fait une chute de sa hauteur, la mobilisation du poignet est un peu difficile mais possible. Si elle ne consulte pas, le poignet enfle et ses mouvements deviennent douloureux.

Chez la personne jeune dont le traumatisme a été violent, le poignet est souvent très gonflé, douloureux et ne peut pas être bougé.

Le poignet peut être déformé. Cependant, si la fracture n'est pas déplacée, le poignet n’est pas déformé mais douloureux.

Dans tous ces cas de figure, une consultation médicale est nécessaire.

Le médecin fait un examen clinique et met en place un traitement contre la douleur. Des radiographies du poignet permettent de poser le diagnostic et d’orienter le traitement de la fracture.

Recherche d'une plaie du poignet

S'il existe une plaie du poignet avec fracture ouverte du poignet, le traitement est urgent en raison du risque infectieux et la personne est adressée immédiatement au chirurgien.

Évaluation de la douleur du poignet

Le médecin demande au patient où il a mal. La douleur est évaluée à l’aide d’échelle de la douleur : la personne situe sa douleur sur une échelle visuelle de 0 à 10.

Traitement de la douleur et du gonflement

Pour soulager la personne, le médecin :

• immobilise temporairement le poignet par une attelle (mesure efficace contre la douleur) ;
• surélève le bras atteint grâce à une écharpe de soutien (pour lutter contre le gonflement) ;
• prescrit des médicaments antalgiques (paracétamol en premier recours).

Examen du poignet

Lors de son examen clinique, le médecin demande quelles ont été les circonstances du traumatisme. Il interroge le patient au sujet de ses antécédents : maladies (par exemple : ostéoporose connue), antécédents chirurgicaux, allergies, (lien), traitements en cours.

 Puis le médecin observe la personne et plus particulièrement l’endroit traumatisé :

• Dans quelle position la personne maintient-elle spontanément son bras ?
• La mobilisation du poignet est-elle possible ou non ?
• Existe-t-il un gonflement, un hématome ?
• Le poignet est-il déformé ou non ? Une déformation du poignet est un signe qu’il s’agit d’une fracture déplacée. Il peut y avoir, par exemple, une déformation en « dos de fourchette » dans le cas d’une fracture de Pouteau-Colles.

Le médecin examine le poignet atteint en le palpant et en le manipulant doucement, afin de préciser le l’endroit d’où provient la douleur.

En cas de fracture grave, le médecin recherche également l’existence de troubles de la sensibilité de la main ou de la mobilité des doigts pouvant traduire une atteinte d’un nerf et nécessiter un traitement au bloc opératoire en urgence.

Lors de son examen, le médecin vérifie s’il existe ou non un autre endroit traumatisé : du bras dans son ensemble, de l'autre bras ou d'une autre partie du corps. En effet, à la suite de la chute et plus généralement de l’accident, il peut y avoir une ou d’autres fractures passées inaperçues car moins impressionnantes et moins douloureuses.

Radiographies du poignet

Des radiographies du poignet de face et profil et parfois de trois quart, sont pratiquées.

Ces radiographies permettent de faire le diagnostic en montrant le trait de fracture. Elles permettent de préciser :

• si la fracture du poignet est extra ou intra-articulaire ;
• si elle est déplacée ou non ;
• s’il existe plusieurs fragments osseux ;
• s’il existe des lésions associées telles qu’une fracture de l’extrémité inférieure de l’ulna, une fracture du scaphoïde (petit os du haut de la main), etc.

À noter : un scanner peut être prescrit dans certaines situations complexes.