Le traitement d'une fracture de la jambe

Il existe plusieurs traitements possibles, en fonction du type de fracture de jambe.

Traitement orthopédique d'une fracture de jambe

Le traitement orthopédique consiste à remettre en continuité les deux fragments de l’os brisé par des manipulations externes sans intervention chirurgicale. Pratiqué sous anesthésie loco-régionale ou générale, le traitement orthopédique est mis en œuvre seulement pour les fractures de jambe fermées.

Ensuite, la jambe est immobilisée pour favoriser une bonne consolidation osseuse. On pose un plâtre qui recouvre le membre de l’aine jusqu’au pied. Au bout de quelques semaines, il est remplacé par un plâtre moins long, en forme de botte.

Consultez les informations en langage « facile à lire et à comprendre » (FALC) sur la pose et le retrait d’un plâtre, et comment vivre avec, en téléchargeant les bandes dessinées réalisées par l’association CoActis Santé dans le cadre de son projet SantéBD :

• Le plâtre - La pose du plâtre (PDF)
• Le plâtre - Vivre avec mon plâtre (PDF)
• Le plâtre - On m'enlève mon plâtre (PDF)

Traitement chirurgical d'une fracture de jambe

Le traitement chirurgical concerne les fractures de jambe déplacées et les fractures ouvertes.

Lorsque la fracture est ouverte, le traitement est urgent, si possible dans un délai de 3 à 6 heures, de façon à diminuer le risque d'infection.

Une fois les fragments osseux remis dans leur position initiale, différentes opérations utilisant du matériel de fixation peuvent être réalisées :

• la plus fréquente consiste à insérer une tige métallique (ou clou centromédullaire) au centre de l’os, sur toute sa longueur. Ce traitement permet de reprendre appui rapidement sur la jambe et de retrouver plus vite une mobilité du membre ;
• plus rarement, on immobilise la fracture au moyen d'une plaque fixée par des vis aux os fracturés ;
• en cas de fracture en plusieurs fragments ou de plaie profonde et étendue, on pose un fixateur externe. Ce matériel est composé de tiges métalliques fixées dans l’os perpendiculairement à son axe, à distance du foyer de fracture, reliées à une barre extérieure à la jambe.

Ces interventions ont lieu dans un service d’orthopédie, pendant une hospitalisation dont la durée varie selon la gravité de la blessure.

Médicaments

L'injection d'un rappel de vaccin antitétanique en cas de plaie, associée éventuellement à une injection d'une immunoglobuline tétanique, si le blessé n'est pas à jour de ses vaccins prévient du tétanos.

L'administration d'antibiotiques en cas d'intervention chirurgicale et dans les situations où le risque infectieux est élevé (fracture de jambe ouverte, plaie souillée) est systématique.

Un traitement anti-coagulant (empêchant la formation d’un caillot de sang) prévient la phlébite et l’embolie pulmonaire. Il s'agit le plus souvent d'injections d'héparine. Ce traitement est prescrit pendant toute la période d’immobilisation du patient, car l’immobilité prolongée peut favoriser l’apparition de caillots.

Fracture de jambe et rééducation

Le membre inférieur est mis en décharge (interdiction d'appui), le temps de la consolidation (6 à 12 semaines selon la fracture).

Puis le blessé est autorisé à béquiller pour déambuler et la remise en charge du membre inférieur est progressive.

Dès que l'accord est donné par le chirurgien, la rééducation par kinésithérapie est entreprise. Très importante pour bien récupérer la mobilité de la jambe, elle peut être prescrite soit au domicile du patient, soit au cabinet du kinésithérapeute et rarement en centre de rééducation fonctionnelle.