Fibrillation auriculaire ou atriale : consultations médicales et examens de contrôle

Le suivi médical est assuré par votre médecin traitant et votre cardiologue.

Des examens sanguins et des bilans cardiovasculaires réguliers (ECG, écho-doppler cardiaque...) vous sont prescrits. Ils permettent de surveiller l’efficacité du traitement et l’évolution de la maladie.

Dans certaines situations médicales, la mise en place d'un moniteur cardiaque implantable permet une télésurveillance à distance par le cardiologue.

Vous pouvez contribuer au bon déroulement de cette surveillance en appliquant les conseils suivants :

• demandez à votre médecin de vous expliquer ce qu’est la fibrillation auriculaire, ainsi que les enjeux et bénéfices de vos traitements. Ainsi, vous serez mieux à même de participer à votre propre suivi ;
• lisez la documentation remise par les professionnels de santé et n’hésitez pas à leur poser des questions ;
• respectez le rythme des consultations, prises de sang et examens ;
• signalez à votre médecin tout symptôme nouveau qui vous inquiète.

Bien suivre son traitement pour fibrillation auriculaire

Pour une meilleure efficacité de votre traitement pour fibrillation auriculaire, essayez de respecter les conseils suivants :

• prenez vos médicaments tous les jours aux horaires prévus, pour permettre un contrôle durable de la maladie et diminuer le risque de complications (AVC, insuffisance cardiaque) ;
• n'interrompez pas votre traitement, même si vous vous sentez bien. En général, un traitement est nécessaire à vie ;
• de même, ne prenez aucun autre médicament sans avertir votre médecin, afin d’éviter toute interaction médicamenteuse ;
• discutez avec votre médecin des effets indésirables possibles de certains médicaments, et cherchez avec lui des moyens de les atténuer ou de les prévenir.

Des conseils spécifiques en cas de prise d’anticoagulants

Vous êtes sous anticoagulants

Comme pour tout traitement, prenez bien les doses de médicament prescrite.

Signalez la prise d'anticoagulants à tous les professionnels de santé que vous consultez (médecin, chirurgien, dentiste, pédicure, infirmière, pharmacien, biologiste, kinésithérapeute, etc.)

Prenez rendez-vous avec votre médecin traitant devant tout signe vous faisant craindre une hémorragie :

• saignement des gencives, œil rouge, hématomes, selles noires, rectorragie, sang dans les urines, crachats ou vomissements sanglants, règles anormalement abondantes... ;
• symptômes évoquant un saignement interne invisible : pâleur inhabituelle, malaise inexpliqué, mal de tête ne cédant pas au traitement, fatigue anormale... En cas de saignement, contactez rapidement votre médecin ou rendez-vous aux urgences de l’hôpital le plus proche ;

Pour éviter une coupure ou une chute, ne pratiquez pas de sport violent ni de travaux dangereux et aménagez votre intérieur pour ne pas tomber.

Respectez la surveillance imposée par votre traitement.

Si vous êtes sous antivitamine K (AVK), des consignes particulières

Pensez à effectuer en temps voulu les examens sanguins (international normalized ratio ou INR) prescrits par votre médecin.

À chaque INR, veillez à bien faire remplir le carnet de traitement remis par votre médecin (résultat de l'examen, dose journalière de médicament prise depuis le précédent INR, incidents éventuels). Pensez aussi à apporter ce carnet à chaque consultation médicale.

Mangez sans excès les aliments contenant une grande quantité de vitamine K (brocolis, laitue, épinards, chou, chou-fleur, choux de Bruxelles). En effet, une consommation importante pourrait interagir avec le traitement et modifier le résultat de votre prochain INR.

Les recommandations de votre médecin peuvent vous aider à développer une hygiène de vie adaptée à l'état de votre cœur. Pensez notamment à adopter les gestes de prévention du risque cardiovasculaire :

• essayez d’arrêter de fumer ;
• évitez le surpoids ;
• privilégiez une alimentation équilibrée et modérez votre consommation d’alcool et de café qui sont des excitants cardiaques ;
• pratiquez une activité physique régulière en éviter le sport excessif notamment d'endurance qui peut déclencher une fibrillation atriale ou auriculaire.

Si vous êtes traité(e) pour un syndrome d'apnées obstructives par orthèse d'avancée mandibulaire ou par pression positive continue grâce à un appareil nocturne, n'interrompez pas votre traitement.

Si vous exercez une activité professionnelle, parlez de vos conditions de travail à votre médecin traitant et à votre médecin du travail. Ils définiront si votre état de santé nécessite une adaptation de votre poste de travail.

Par ailleurs, demandez aussi l'avis de votre médecin avant tout projet de voyage, pour savoir s’il est compatible avec votre fibrillation auriculaire et votre traitement.

En cas de fibrillation auriculaire, il peut être nécessaire de réaliser un électrocardiogramme (ECG). Vous pouvez lire la bande dessinée L’E.C.G. – L’électro-cardiogramme sur le site santebd.org. La BD décrit de manière simple en quoi consiste cet examen et comment il se déroule.

Ce document a été réalisé par l’association CoActis Santé avec des personnes en situation de handicap. Il contient des images et des mots simples. C’est pourquoi il est facile à lire et à comprendre (FALC).