Épilepsie : le suivi médical

Le suivi médical d'une personne présentant une épilepsie poursuit plusieurs objectifs :

• diagnostiquer et traiter précocement une éventuelle accentuation de la maladie ;
• dépister et soigner une possible maladie associée à l’épilepsie ;
• surveiller l’efficacité du traitement (disparition des crises d'épilepsie) et s'assurer de sa bonne tolérance ;
• apprendre à la personne épileptique à connaître sa maladie, à la "gérer" dans les différentes circonstances de la vie (éventuellement avec l’aide d’une éducation thérapeutique), à bien respecter les prescriptions médicales.

Pour les enfants et adolescents épileptiques, les rendez-vous médicaux servent aussi à contrôler leur bon développement physique et psychique et la qualité de leur intégration scolaire.

Après la mise en route du traitement antiépileptique, la surveillance de votre état de santé est mise en place par une équipe pluridisciplinaire, a fortiori si vous souffrez d'une épilepsie dite "sévère".

Lors des consultations, votre médecin vous examine. Selon ses observations, il peut aussi vous prescrire :

• des analyses sanguines, pour évaluer le retentissement des médicaments sur le fonctionnement de l'organisme et éventuellement pour doser les médicaments dans le sang, en cas de baisse d’efficacité thérapeutique par exemple ;
• un électroencéphalogramme, en fonction des possibilités d’évolution de votre épilepsie.

Un suivi par un psychologue ou un psychiatre peut vous être proposé, si l’épilepsie s’accompagne d’une dépression ou d’une anxiété importante, ainsi qu'un accompagnement par une assistante sociale, en particulier si la maladie est handicapante au quotidien et dans la vie professionnelle.

Pour contribuer à l’efficacité du traitement, essayez d’appliquer les principes suivants.

Suivez les conseils des professionnels de santé pour mieux "gérer" votre épilepsie au quotidien.

Posez toutes vos questions à votre médecin, et pensez à noter quelque part celles qui vous viennent entre deux consultations.

Signalez à votre médecin tout symptôme nouveau.

Échangez avec votre médecin ou votre pharmacien sur les effets secondaires possibles des médicaments antiépileptiques et sur les moyens d’atténuer ou prévenir ces effets.

Faites-vous expliquer les interactions entre médicaments antiépileptiques et autres médicaments car elle sont nombreuses.

N’arrêtez jamais de prendre un antiépileptique sans en parler à votre praticien (cela pourrait entraîner un retour des crises d'épilepsie).

Les médicaments antiépileptiques favorisent le déminéralisation osseuse et augmente le risque d'ostéoporose. Si votre médecin vous a prescrit un traitement préventif, suivez-le sans interruption.

Si vous présentez des crises d'épilepsie, vous pouvez aider votre entourage à bien réagir en portant sur vous un document d'information précisant la conduite à tenir face à une personne présentant une crise d’épilepsie.

Rapprochez-vous des associations de patients.

Attention aux médicaments

Pour prévenir de nouvelles crises d'épilepsie, suivez votre traitement anti-épileptique, car les interruptions sont à l'origine de la survenue de crises d'épilepsie.

Ne prenez pas certains médicaments épileptogènes (certains neuroleptiques, antidépresseurs...)

Ne pratiquez pas l'automédication et demandez conseil à son médecin ou à son pharmacien avant toute nouvelle prise de médicaments.

Une alimentation équilibrée

Prenez vos repas à heures fixes, sans en sauter et adoptez une alimentation riche en calcium et vitamine D.

Évitez la consommation de substances excitantes (alcool, tabac, café, thé) ou de drogues (cocaïne, amphétamines...).

Une bonne hygiène de vie

Pratiquez une activité physique régulière, en tenant compte des risques éventuels qu’elle peut présenter (parlez-en à votre médecin traitant).

Évitez les états de stress physique ou psychique, en aménageant si nécessaire vos conditions de travail (avec le médecin du travail) et dormez suffisamment.

Évitez une stimulation sensorielle excessive en limitant l’exposition à des lumières excessives émises par les jeux vidéo, les lumières clignotantes ou la télévision, en cas d’épilepsie déclenchée par une hyperstimulation lumineuse (5 % des cas).

Si vous faites des crises d'épilepsie, préférez les douches aux bains.

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