Entorse de la cheville : que faire et quand consulter ?
Entorse de la cheville : que faire à votre niveau ?
Entorse de cheville : quels gestes immédiats ?
À votre niveau, vous pouvez appliquer ces quelques gestes :
- arrêtez immédiatement l'activité ou le sport que vous étiez en train de pratiquer et gardez votre cheville au repos. La poursuite d'une activité ne peut qu'aggraver les lésions ;
- refroidissez votre cheville avec une poche à glace pour diminuer l'inflammation (placez un linge entre la glace et votre peau pour éviter une brûlure par le froid) pendant 20 minutes environ ;
- appliquez une pommade anti-inflammatoire vendue sans ordonnance. Demandez conseil à votre pharmacien ;
- bandez votre cheville sans trop serrer, en attendant de consulter ;
- surélevez votre jambe pour que votre cheville ne gonfle pas trop.
Entorse de la cheville : quels antalgiques ?
Si vous avez mal, vous pouvez prendre un médicament pour soulager la douleur : paracétamol ou anti-inflammatoire non stéroïdien.
Le paracétamol
Il peut être consommé même pendant la grossesse ou l’allaitement.
Sa sécurité d’emploi ne doit cependant pas faire oublier les cas où il est contre-indiqué : allergie au paracétamol et insuffisance hépatique. Vous devez être certain que la prise de cet antalgique n’aura pas de conséquences sur votre organisme.
Le paracétamol doit être consommé à la plus petite dose et le moins longtemps possible. Pour un adulte :
- commencer par la dose la plus faible possible soit 500 mg ;
- respecter :
- la dose maximale par prise : 1 g par prise maximum,
- l’intervalle entre les prises : au moins 4 à 6 h,
- la dose maximale par jour : ne pas dépasser 3 g /jour, sauf avis contraire du médecin. Chez les adultes de moins de 50 kg, il est impératif de consulter la notice pour connaître la dose maximale recommandée en fonction de son poids,
- ne pas consommer d’alcool pendant le traitement.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens
La prise d’AINS n’est pas toujours sans risque. Les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens ont de nombreuses contre-indications d'utilisation et des effets secondaires fréquents.
Dans tous les cas d'automédication, il faut vous reporter à la notice du médicament ou demander conseil à votre pharmacien.
S’il est nécessaire, le traitement doit respecter les règles suivantes :
- Utilisez un seul AINS à la dose minimale efficace. Ne prenez pas en même temps plusieurs médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens.
- Ne dépassez pas 5 jours de traitement contre la douleur.
- Arrêtez le traitement dès la disparition des symptômes.
J'ai une entorse de cheville : j'applique le protocole GREC
Dès les premiers symptômes d'entorse de cheville, j'adopte les 4 règles du protocole :
- Glace.
- Repos.
- Élévation.
- Compression.
Quand consulter en cas d'entorse de la cheville ?
Consulter en urgence en cas d'entorse grave de la cheville
Vous avez probablement une entorse grave si, au moment du traumatisme ou de l'accident, vous présentez ces symptômes :
- vous ressentez une douleur intense, avec parfois l'impression que vous allez vous évanouir, et le soir, la douleur vous empêche de dormir ;
- vous entendez un claquement ou un craquement, ou vous avez une impression de déchirure, de déboîtement ou d'écoulement chaud à l'intérieur de la cheville ;
- un gonflement localisé se forme immédiatement puis s'étend sur tout le co up de pied, et parfois une ecchymose apparaît (couramment appelé "bleu") ;
- un gonflement apparaît près de la externe quelques minutes après le traumatisme ;
- l'articulation de votre cheville ne fonctionne plus correctement.Vous avez des difficultés à marcher et vous boitez ;
- vous ne pouvez pas prendre appui sur votre pied ;
- vous n’arrivez pas à faire quelques pas sans ressentir une douleur de la cheville.
Consulter dans les autres cas d'entorse de la cheville pour évaluer les lésions
Souvent considérée comme une lésion bénigne qui guérit sans soin, l'entorse de la cheville peut évoluer vers des complications (douleurs lors de la marche en terrain accidenté, dans la descente et montée des escaliers par exemple), sources de gêne dans les activités.
Aussi, si vos douleurs de la cheville ne s'estompent pas rapidement, consultez votre médecin pour faire évaluer la gravité de votre entorse, recevoir le traitement adapté et vous assurer que vous n'avez pas de fracture de la cheville.
- Kajetanek C, Khiami F. Évaluation et traitement des entorses de la cheville dans le cadre de l'urgence. EMC - AKOS (Traité de Médecine) 2017;12(4):1-5 [Article 8-3105]
- Bauer T, Hardy P. Entorses de la cheville. EMC – Appareil locomoteur 2011:1-10 [Article 14-089-A-10]
- Leuret A, Sommereisen J-P, Philippe J-M, Le Gall C, Busseuil C, Carpentier F, et al. Actualisation 2004 de la conférence de consensus : l'entorse de cheville au service d'urgence. Site internet : Société française de médecine d'urgence. Paris ; 2004 [consulté le 13 novembre 2020]