J'ai attrapé la Covid-19

Philippe et son épouse ont ressenti les premiers symptômes de l’infection peu de temps après un voyage en Italie. « Nous avons passé les vacances de février au carnaval de Venise. À ce moment-là, il n’y avait pas encore de masques, et les festivités se sont déroulées sans restriction. À notre retour, nous sommes restés confinés pendant 15 jours. Au bout d’une semaine, mon épouse, qui toussait déjà depuis plusieurs jours, a fait un malaise. Peu de temps après, je me suis à mon tour senti fébrile. »

Le télésuivi

Ensemble, ils consultent leur médecin traitant qui diagnostique la Covid-19. « En tant que personne à risque, mon médecin m’a inscrit sur une plateforme de suivi à distance sur laquelle je remplissais deux fois par jour un questionnaire de santé. Je devais prendre ma température, calculer ma fréquence cardiaque. Heureusement, on m’avait offert à Noël une montre connectée qui m’a bien aidé. Mon pharmacien m’a prêté un oxymètre afin de mesurer mon taux d’oxygène dans le sang. En fonction des données, un professionnel de santé pouvait me rappeler et organiser une hospitalisation si besoin. »

« Cela a été un mois intense physiquement et émotionnellement. »

Le pic de l’infection est en général atteint entre 7 et 10 jours après les premiers symptômes. « J’avais une forte fièvre, des douleurs musculaires qui m’obligeaient à me lever la nuit pour prendre du paracétamol toutes les 4 heures. Le 7e jour, j’ai senti un point au cœur et j’ai eu du mal à respirer, raconte Philippe.

J’ai eu 15 jours vraiment compliqués. Puis, je me suis senti mieux. Mais à Pâques, j’ai eu de nouveaux symptômes gastriques. À cause de la diarrhée, je me suis vidé de mon sucre et j’ai fait une crise d’. Après cet épisode, j’ai encore été très fatigué pendant une semaine. »

Une campagne médiatique angoissante

« On ne pouvait pas allumer la télévision sans entendre parler du nombre de décès… J’étais très anxieux et j’avais besoin de comprendre pourquoi le diabète augmentait les risques. » Grâce à la téléconsultation, Philippe est resté en contact avec son médecin qui l’a rassuré quant à ses symptômes. Engagé dans le milieu associatif, il a aussi appelé la Fédération Française des Diabétiques. « Ils m’ont expliqué qu’en tant que diabétique insulinodépendant j’avais probablement une baisse des défenses immunitaires qui me rendait plus sensible au risque d’infection et de complications. »

Rémission

Avec le soutien de ses proches et en puisant dans son expérience, Philippe a su surmonter cette épreuve. « Je suis sportif, non-fumeur, avec un diabète bien équilibré… Je vis depuis  40 ans avec le diabète, je n’allais pas me laisser terrasser par un virus. Aujourd’hui, j’ai retrouvé une vie normale. En ce moment, je suis en vacances et je profite pleinement de la nature. Je vis même à 200% ! »

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